mardi 23 juin 2015

CA Bordj Bou Arreridj, Dénonciation éhontée des administrateurs


A Bordj Bou Arreridj,  certains groupes gravitant autour du CABBA, une équipe de Ligue 2 plus connue sous, dans les milieux footballistiques de la  capitale algérienne de l’électronique, en tant que le « Ahly » ne laisse pas indifférent. C’est du moins l’impression donnée par les relations périodiques qui sont faites par la presse sportive nationale populaire qui trouve régulièrement propension à remplir ses colonnes par les difficultés rencontrées par cette équipe qui fut grande pour avoir joué parmi l’élite nationale avant de rétrograder l’été dernier en compagnie de l’équipe voisine de la JSM Béjaïa. Une équipe qui ambitionnait de « remonter » rapidement en Ligue 1 après un séjour le plus bref possible mais pourrait rater son objectif en restant une année supplémentaire dans le deuxième niveau professionnel.
En de telles circonstances, les dirigeants sportifs ne perçoivent (ou ne mettent en avant) que les données sportives du projet : faire remonter le club à tout prix, recruter les joueurs et l’entraineur capables de réaliser l’objectif quelles que soient les dépenses à engager. Notons qu’ils sont dans une configuration où ils considèrent que tout le monde est dans la même disposition d’esprit, que l’argent est disponible à profusion et qu’il suffit de demander. D’ailleurs, l’aide de l’Etat via les autorités locales a de tout temps était un substitut à l’incurie des dirigeants. Leurs désirs sont des ordres. Le club est la vitrine de la cité, à soutenir, à porter, à supporter quoiqu’il en coûte. Un reliquat  (dans les modes de pensée) des dispositions réglementairement antérieures des pratiques de l’Etat providence ainsi que des caractéristiques d’un Etat en situation de précarité.
Lorsque le « professionnalisme » est un mode de gestion imposé et que les dirigeants sportifs n’ont pas les moyens financiers de leurs ambitions, ils doivent se tourner vers des amoureux de l’équipe pouvant subvenir à leurs besoins, à leurs attentes. Sauf que ceux-ci n’ont pas toujours les reins suffisamment solides pour gérer des ambitions aussi grandes et aussi dispendieuses que peut être le football lorsqu’il est mis entre les mains d’amoureux, de passionnés sans limites. Par ailleurs, à Bordj Bou Arreridj, les commanditaires (« les financeurs ») du football, ne sont pas des néophytes dans les domaines des finances, du droit et de la gouvernance des entreprises. Une explication à leur réussite dans le domaine des affaires et dans l’industrie. Un univers différent de celui du commerce ou des services.
L’appartenance à l’assemblée générale des actionnaires (donc associés, copropriétaires du club sportif professionnel) et au conseil d’administration de la SSPA en font sur le plan juridique des gestionnaires, des gérants, des décideurs en dernière instance. Ils ne sont pas des dirigeants du quotidien, un rôle dévolu aux employés (salariés ou non) du club quelque soit la place occupée dans la structure hiérarchique. Les actionnaires et administrateurs n’ont pas d’obligation de présence permanente dans le club (aux entrainements par exemple). Ils n’ont pas aussi la responsabilité de s’intéresser en permanence aux menus faits et gestes qui rythment la vie de l’association commerciale sportive.
Leur mission fondamentale et essentielle est d’examiner les comptes remis périodiquement par les dirigeants réels, de leur demander de justifier leur gestion des fonds mis à leurs dispositions. L’AG et le CA sont des organes de contrôle (périodiques) de la gestion et non des intervenants dans la gestion directe.
Les actionnaires (et les administrateurs) ne sont pas des pourvoyeurs de fonds par excellence. Ils ont cette fonction en dernier ressort. N’étant pas des mécènes, ils ne sont pas des caisses dans lesquelles il est possible de se servir au gré de responsables de clubs ayant pris des engagements démesurés. Ils ne renflouent l’entreprise (si nécessaire et si « le jeu en vaut la peine ») qu’en fin d’exercice comptable, à l’heure des bilans quand il faut (ce qui ne devrait pas être une habitude) solder, équilibrer les comptes sociaux. L’apport des fonds par les associés ne doit pas être une routine. Dans le cas contraire, il n’existe qu’une seule solution : la liquidation de la SSPA.            



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