Le championnat de
Ligue, à la fin de l’avant-dernière du championnat de Ligue 1, s’est décanté. Le titre est revenu à l’Entente de
Sétif qui, at home, a vaincu les « Sanafirs » du CS Constantine. L’USM
Bel Abbés, quant à elle, est relégué en Ligue 2. Les autres positions sont à
entente des résultats de la dernière et 30ème journée. Les équipes,
dans leurs médiocrités, ont décidé de faire duré l’attente, l’angoisse des
supporters. Les dernières places pour la LDC et les accompagnateurs de Bel
Abbés ne seront désignés qu’à l’ultime seconde de la prochaine journée. Que
dis-je, à l’ultime coup de sifflet de Monsieur l’arbitre.
On comprend que les
supporters soient sur les charbons ardents. Les « Vikings » du RC
Arbaâ comme les autres. Sauf qu’ils n’ont pas suivi leur équipe favorite au
stade du 20 août 55 de Belouizdad. Leur comportement irrévérencieux à l’égard
de leurs homologues du CRB lors du match aller dans leur antre, les en a
dissuadé. Leur président, pourtant un ancien de cette glorieuse équipe
belcourtoise, selon nos confrères de la radio nationale commentant la rencontre
en direct, et les supporters les plus sages (il en existe) se sont aussi
abstenus. Comme s’ils avaient enfin pris conscience de l’énormité commise à
l égard des visiteurs. La peur d’une pratique de réciprocité qui pèsera
sans doute la saison prochaine sur tous les déplacements de l’objet de leur
passion. A moins que la Ligue 2 ne les accueille.
A Constantine, les
« Sanafirs » n’ont pas trouvé mieux, pour manifester leur
mécontentement, que de s’inspirer des « Chenaoua » afin d’empêcher
les joueurs de s’entrainer, compliquant ainsi une situation qui n’est pas déjà
claire et glorieuse. Leur revendication ? Le départ du directeur général
Bentoubbal. La conséquence a été immédiate. L’équipe est encore concernée par
les petits calculs d épiciers (dont sont coutumiers les amoureux d’une
équipe) pour éviter la descente en enfer de la Ligue 2.
Les
« Sanafirs », qui espèrent un bon résultat lors de l’ultime rencontre,
envisagent de « marcher » pour pousser Si Omar a démissionné. Ici,
les Constantinois ne sont pas à l’avant-garde. Après pris pour modèle les
« Chenaoua », ils ont pris pour exemple les « Canaris » de
la JSK qui se préparent à « marcher pacifiquement » (une rhétorique
usitée dans d’autres sphères de la société) dans quelques jours, le 30 mai,
après le dernier match. Le maintien assuré, incités par un « comité de
sauvegarde », leur objectif est ici aussi, le départ de « Moh »
Cherif Hannachi.
Dans une société où la
violence est en permanence présente, certains d’entre eux, certainement les
plus virulents, ont accosté à deux reprises le président Hannachi qui s’en est
tiré la première fois par l’intervention de membres du service de l’ordre
proches de l’incident et le seconde fois par la fuite en automobile et un bris
de vitres.
C’est dans cette
ambiance pour le moins délétère et explosive qu’un ancien dirigeant de la JSK ,
ancien défenseur des dossiers juridiques de l’association sportive, avocat de
profession et membre du « comité de sauvegarde » a fait une
déclaration qui n’apporte pas grand-chose au débat, si ce n’est quelques
éclaircissements pondérés toujours les bienvenus. Cependant, au détour des
constatations maintes fois rabâchée, il voudrait donner plus de poids aux
supporters dans la désignation du président du club (élément fondamental de son
argumentation) et en faire des actionnaires de la SSPA. Une possibilité qui
n’est pas permise par la réglementation actuelle.
L’avocat en question
sait pertinemment que cette intrusion des supporters organisés ou non dans la
gestion du club, société commerciale, n’est pas autorisée. Ainsi que nous
l’avons précédemment indiqué ici-même, les supporters (y compris ceux adhérents
du comité des supporters agréé) et le « comité de sauvegarde » ne
sont que des structures informelles par rapport au système organisé qu’est la
SSPA. De plus, ils n’ont aucun rapport avec les « socios » ibériques
des « Blaugrana » du FC Barcelone ou des « Merengues » du
Réal de Madrid.
Dans ce cadre, les
« Canaris » se posent en perturbateurs de l’ordre public, ce qui fait
partie de l’air du temps dans une société en déliquescence sur ce plan.
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