Dans un texte diffusé via les nouvelles technologies de l’information
et de la communication, Ali Hakoumi, anciennement et sans doute présentement
entraineur de haut niveau en athlétisme, dénonce une agression qui aurait été
perpétrée au stade annexe, ce fameux « Sato » qui a vu évoluer un
grand nombre de grands champions d’athlétisme mais aussi de nombreux éducateurs
exercer leurs sacerdoces au profit des jeunes générations.
Ali Hakoumi constate malheureusement que cet incident gravissime s’il
peut être (agression d’un cadre de club par un cadre de la DTN), relaté par
ailleurs dans la presse arabophone généraliste à fort tirage, s’«est
soldé par un stage au profit de l’agresseur » au lieu
d’ « une réunion extraordinaire urgente
de la FAA » qui aurait du, pour le moins, examiné ce
fâcheux incident.
Le docteur Ali Hakoumi, par ailleurs, enseignant-chercheur, observe - avec
une certaine ironie - que si « le DTS du Mouloudia Sabour n’a pas
déposé plainte » (présupposant donc un prolongement judiciaire et
que si l’instance fédérale ne prend pas la moindre initiative pour prononcer
une sanction (Hakoumi n’évoque qu’un simple rappel à l’ordre, la sanction la
plus insignifiante qui puisse être prononcé par une juridiction disciplinaire
relevant en outre, dans certaines entités, du pouvoir hiérarchique
immédiatement supérieur à celui de l’agent ou cadre incriminé) n’importe qui pourrait se sentir autorisé à proférer des
menaces à l’aide d’une arme à feu et
bénéficié de la même impunité que ce cadre fédéral. Se voulant Cassandre,
annonciatrice des catastrophes, Hakoumi présage, mettant en scène l’exemplarité
préjudiciable au bon comportement des athlètes et des éducateurs que « dans
04 ou 05 ans les minimes et les cadets qui étaient présent au stade le jour de
l’incident feront pareil sinon plus ».
Hakoumi laisse également à penser que la fédération ne peut
s’autosaisir y compris dans des situations extrêmes. Nous devons aussi
comprendre que, dans un environnement relationnel traditionnellement mouvementé
entre l’instance fédérale et le Mouloudia, l’incident n’a pas fait l’objet d’un
rapport par qui de droit à qui de droit et que même si compte rendu il y a, l’instance
fédérale ne daignerait pas l’examiner en l’absence d’une plainte. Ce contexte
permet à Hakoumi de se projeter dans un avenir plutôt alarmiste « si
demain je vais sortir une mitraillette
et je vais menacer des gens et que personne ne dépose plainte, il n’y aura
aucun problème ». Hakoumi a su résumer une situation dans laquelle
la FAA se comporte en Ponce Pilate.
Le docteur Hakoumi relate également un autre incident, moins grave
mais aussi déplorable, resté sans suite (Hakoumi dit qu’elle n’a « pas
du tout était inquiété »). Celui d’une jeune athlète (une minime
fille, donc une demoiselle âgée de 15 ou 16 ans) qui, il y quatre mois, avait
adressé un bras d’honneur à la tribune à la suite de son exclusion d’une course
pour un faux départ. Pour montrer l’ambiance d’impunité qui règne, Hakoumi se
plait à préciser que la jeune starlette «a le plus normalement du monde continué à
participer à la compétition dans d’autres épreuves».
Pour mieux montrer l’incongruité de la position fédérale en matière
éducative, Hakoumi se laisse à dire qu’au lieu d’être sanctionnée la jeune miss a bénéficié d’un encouragement à
se conduire de la façon dont elle l’a fait : « Elle a même été sélectionnée à
une compétition internationale ».
Ce que, sans le laisser paraître, Hakoumi a démontré c’est que la
fédération d’athlétisme est une fédération-voyou et que ne peuvent y trouver
place que des voyous puisque ceux-ci y trouvent récompense pour des
comportements déplacés. Stage pour l’auteur d’une agression, sélection en
équipe nationale pour une athlète à l’éducation laissant à désirer.
En une phrase conclusive et interrogative, « Où sont passées les valeurs
éducatives du sport, et surtout qui a le
devoir de les sauvegarder ??? », Hakoumi pose, sans le
vouloir, le véritable problème de la pratique sportive d’aujourd’hui. La réponse à ces questions est que les valeurs
sportives s’en sont allées lorsque les éducateurs sportifs ont été remplacés par des techniciens et des
conseillers du sport.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire