Le trail est une spécialité
de course à pied que l’on connait très peu (pour ne pas dire pas du tout) dans
notre pays. Il s’agit d’une course en nature empruntant des chemins escarpés de
montagne. C’est dans cette discipline, fort courue par les amateurs de courses
à pied revenus des courses sur routes, que la fédération française d’athlétisme
a prononcé une suspension de deux ans (prenant fin en août 2017) en l’encontre
de la traileuse Laureline Gaussens. Cette dernière à été contrôlée positive lors
du Trail de Côte d’Or a la fin du mois de mai. L’analyse a révélé la présence
de morphine dans ses urines, ce qu’elle ne comprend pas.
Laureline Gaussens,
ancienne marathonienne, venue au trail depuis quelques années, s’est vue
notifier par la FFA une sanction d’une durée de deux ans, prenant effet à
compter du 25 août 2015 à la suite d’un contrôle anti dopage positif effectué à
l’arrivée de l’Ultra Trail de Côte d’Or où elle avait couru sur 47 km, pour
finir 1ère femme et 2ème au classement général. L’examen des urines de
l’athlète, âgée de 35 ans, pratiquée par l’agence française de lutte contre le
dopage (AFLD) a permis de découvrir la présence de morphine à une concentration
estimée de 1.8 nanogramme par millilitre
donc supérieure à la norme maximale autorisée de 1.3 nanogramme par
millilitre.
L’analyse de l’échantillon
B effectuée (à la demande de la coureuse) a confirmé les résultats de
l’échantillon A.
Dans un courrier adressé à
la fédération française, en date du 3 août, Laureline Gaussens, a exprimé sa
surprise et « son incompréhension ». Elle y soulignait également qu’elle ne
prend jamais de médicament qu’elle recourt uniquement à des traitements
homéopathies. Elle avait d’ailleurs déclaré, lors du contrôle anti-dopage,
avoir utilisé de l’Arnica Montana 5Ch et du Sporténine.
L’instance anti-dopage de
la FFA n’a pas pris en considération ces
protestations. Ce serait plutôt le contraire. La décision publiée par la FFA souligne
que la morphine est un produit très adapté à la pratique du trail et surtout, ce
qui semble avoir conduit la conclusion à laquelle est parvenue la fédération que la performance de Laureline
Gaussens, lors de la course à la fin de laquelle le contrôle positif a été
fait, apparaît meilleure que ses performances antérieures.
Par le passé, elle comptait
des performances de bon niveau, et comptabilisait quelques podiums dans des
courses de bonne notoriété. En 2013, elle avait terminé 2ème à la 6000 D, 6ème aux Templiers, 2ème à la Saintélyon.
Mais, au Trail de la Côte
d’Or, elle a atteint un résultat que peu de femmes ont pu réussir : la 2ème place au classement général, à seulement 6
minutes du vainqueur et en devançant de 11 minutes le 3ème coureur, après une course de 47 kilomètres.
Elle s’était aussi classée une 4ème place au classement général du Maratrail de la Drôme à la mi-mai, et à
nouveau 4ème au classement
général sur le 70 km du Trail Saint Jacques à la mi-juin. Un enchainement
d’’aussi belles places et performances surprenantes, parce qu’elle s’est
classée devant beaucoup d’hommes, n’a probablement pas plaidé en sa faveur au
moment de la décision sur sa suspension…
Dans une interview qu’elle
a accordée, Laureline Gaussens réfute cette perception pour le moins
machiste : « C’est faux. L’année dernière et l’année
d’avant, j’ai toujours bien réussi mes courses, j’ai toujours été bien placée
au scratch. Cette année, j’ai fait des premières places, mais il n’y avait pas
non plus l’élite. J’étais bien placée au scratch, c’est vrai, mais rien de très
différent de l’année précédente. J’étais toujours bien placée au scratch, et
sur le podium des courses féminines ».
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