Il est de notoriété publique que le football national connait une
régression importante. Les écarts entre les différentes strates (les différents
championnats) n’est pas véritablement important. Sans trop s’engager, on
pourrait dire, qu’au fil du temps, faute de la mise en œuvre du véritable
professionnalisme et de l’absence d’une réelle politique de prise en charge des
jeunes footballeurs à travers des centres
de formation de joueurs professionnels, cet écart se réduit comme une peau
de chagrin. Les rencontres de la Coupe le démontrent de plus en plus ainsi que
les allées et venues entre les niveaux, ces montées en division supérieure
suivies de descentes rapides (souvent à la fin de la saison ayant vu l’accession)
en divisions inférieures. On remarque également que certaines équipes de Ligue
2 sont très à l’aise en Ligue 1 et se sont fait une petite place parmi les
ténors du championnat ou en Coupe. La JSM Béjaïa, le MO Béjaïa et le RC Arbaâ
en font partie. Tandis que d’autres (encore la JSM Béjaïa, le CAB Bordj Bou
Arreridj, l’USM Bel Abbés) se sont effondrées pour n’avoir pas su maîtriser les
aspects logistiques qui font qu’un club est professionnel ou ne l’est pas.
Quant au MC El Eulma, c’est, croyons-nous, une mauvaise gestion de sa
progression (la participation à plusieurs compétitions dont les harassantes
compétitions continentales en fait partie. Mais, on peut comprendre que les
dirigeants et les autorités locales n’aient pas su mettre un frein à l’envie,
l’ambition effrénée de connaitre d’autres cieux) qu’il l’a mis dans l’ascenseur
à destination de la Ligue 2.
Le CRB Tadjenanet pourrait rejoindre le lot des équipes promues de la
Ligue 2 à s’être rapidement installées dans
le groupe des équipes intéressantes à suivre en Ligue 1. A condition, bien sur
qu’elle arrive à surmonter l’handicap de l’intégration dans la pratique
footballistique de haut niveau et qu’elle sache utiliser le temps (une denrée
bien rare face à l’appétit de l’entourage immédiat du club) pour faire son
apprentissage et se professionnaliser au bon sens du terme en se dotant des
structures, des moyens et des mécanismes nécessaires à sa survie parmi les
cadors en évitant de retourner dans cet ₺enfer₺ que sont les divisions inférieures
(division nationale amateur, inter-régions) où la lutte est impitoyable.
Dans une précédente chronique, nous avons assuré que Tadjenanet
disposait d’un avantage naturel qui devrait lui permettre de s’affirmer à l’exception
de quelques rencontres qui l’opposeront à l’Entente de Sétif, le CS Constantine
et la JS Saoura, soit six rencontres dont le résultat est de toute évidence
indécis.
Ces trois dernières équipes bénéficient également de cet atout (ce qui
explique l’indécision) qui toutefois, pour beaucoup de raisons, n’est pas
décisif. L’Entente de Sétif, lors de ses plus belles heures, celles qui ont
suivi le recouvrement de la souveraineté et avant l’avènement de la Réforme
sportive (1962-1976), avait su en profiter en exposant, aux yeux du grand
public assis dans les gradins ou dans un fauteuil devant un poste de télévision
en noir et blanc, le fameux et légendaire ₺second souffle sétifien₺,
basé sur une préparation physique exemplaire. Notons qu’en théorie, ce
sont 24 rencontres qui devraient tourner à l’avantage de ces quatre équipes
(Tadjenanet, Sétif, Constantine et Béchar). Cependant, cet atout n’est pas
déterminant lorsque l’adversaire est physiquement bien préparé et sait gérer
comme il se doit la rencontre. Une très bonne maîtrise des situations de jeu,
de belles combinaisons peuvent même conduire à la victoire.
D’autres équipes, évoluant en Ligue 2 ou en DNA, ont su jouir de cet
avantage lorsqu’elles évoluèrent en Ligue 1, en Nationale 1 ou 2 d’antan :
le MC Saïda, le CA Bordj Bou Arreridj, le MC El Eulma, le CA Batna, la JSM
Tiaret, l’AS Aïn M’Lila, l’US Chaouia, le WA Tlemcen, l’ESM Guelma ou l’USM
Sétif, etc.
Nous gardons cet atout dans la manche jusqu’à une prochaine chronique.
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