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n réponse à un article d’un confrère dont elle a retenu le caractère
agressif, la fédération algérienne a
transmis « une mise au point » qui, après vérification,
n’a pas été publiée intégralement. Ceci relevant de la politique éditoriale du
titre de presse, nous interviendrons par sur ce point. Cette publication
partielle a été détournée par une mise à disposition au public sur la page
Facebook « officielle » dont la lisibilité n’a pas été
le point fort.
Nous nous sommes toutefois intéressés à l’ensemble du texte fédéral en
remarquant que d’ailleurs, ce qui importe pour la fédération est que le public
prenne connaissance de son point de vue : la publication de l’essentiel et
de l’accessoire qui est ici malheureusement le plus important. Nous noterons
également que depuis quelques mois, la fédération est sur une position
défensive et est tenue de prendre l’initiative. A tout prix. Quel qu’en soit le
prix ! Elle devait redorer son image édulcorée par l’absence de résultats
et les polémiques avec Toufik Makhloufi qui ont laissé des traces. Sans compter
les histoires de dopage avérées ou pas.
Sur le plan de la forme, nous observerons que la réponse à la question
posée par nos confrères a été fournie par le courrier lui-même. Une
correspondance sur papier à-en-tête, avec le cachet de la fédération, sans
aucune indication de l’expéditeur (président de la fédération, avocat de la
FAA, secrétaire général, chargé de la communication, etc.) sans aucun des
indices administratifs qui officialise un courrier de cette importance. Du
point de vue des apparences, l’interrogation de notre confrère a trouvé sa
réponse : la FAA est une structure virtuelle et anonyme. Le courrier a été
rédigé et saisi par un être évanescent, insaisissable.
Sur le fond, nous remarquons que le sujet principal de l’article était
le retour précipité de l’entraîneur (non identifié tant par le journaliste que
par la FAA) d’Abdelmalek Lahoulou, un athlète spécialiste du 400 mètres haies,
se préparant pour les championnats d’Afrique et les jeux olympiques et
prétendant sérieux, selon les pronostics de l’instance fédérale, à une place en
finale des jeux et candidat à une médaille africaine. L’entraîneur aurait
abandonné son athlète à Doha (Qatar).
La fédération avait préparé le terrain au dévoilement d’une énormité
proférée par le journaliste. En fait, toute l’introduction agressive a eu pour
but de préciser qu’ « à aucun moment le coach n’avait laissé
seul son protégé » et que des circonstances malheureuses avaient
conduit celui-ci à être « dans l’obligation d’écourter son séjour
pour insuffisance financière allouée à ce stage ». On apprend
également que « cette décision a été prise afin de permettre à
l’athlète de bénéficier d’un contrôle médical approfondi à Aspitar, sous le
suivi de médecins algériens sur place ».
Dans le texte fédéral, le sujet qui a exacerbé la relation (apparemment
tendue depuis quelque temps) entre l’instance sportive et le quotidien a été
réglé en cinq lignes. Celles qui ont certainement été prises en considération
par le journal pour la publication de « la mise au point».
Nous retiendrons que dans les faits, cette fameuse « mise
au point » n’est qu’une « précision »,
qu’elle apporte des éléments d’informations supplémentaires, écartés par le
journaliste ou dont il n’avait pas connaissance. L’effet de ce courrier est (de notre point de
vue) contraire à ce qui est attendu. La FAA a prouvé que (à quelques éléments
près) l’information était véridique. Elle a communiqué les arguments motivant
le retour anticipé de l’entraîneur.
Pour ce qui nous concerne, cette « mise au point »
démontre que la FAA est une coquille vide incapable de prendre en charge
correctement un stage de préparation à l’étranger et éventuellement de trouver
une solution rapide et efficace à un quelconque problème (financier)
susceptible de survenir. Emportée par son impétuosité à remettre le journal à
sa place, la fédération n’a pas indiqué la durée du raccourcissement du stage
et le coût des soins prodigués à Lahoulou.
Dans des situations de ce genre, il est nécessaire de trouver un bouc
émissaire. La diatribe fédérale se poursuit en assénant que « votre
journaliste verse dans le dénigrement à l’encontre de la FAA» puis
qu’à travers l’article il s’agit de « déstabiliser la préparation de
nos athlètes en prévision des jeux olympiques » et enfin de
« campagne manifestement orchestrée par des commanditaires mal
intentionnés ». Un argumentaire que nous avons l’habitude de lire
sur des sujets relevant de la politique politicienne.
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