mercredi 1 juin 2016

Clins d’œil sur l’athlétisme (4), Ces bilans qui parlent

U
ne demande de renseignement sans grande importance, ni consistance. Une demande d’éclaircissement, une question posée pourtant par une personne dont la maîtrise des dessous de l’athlétisme algérien est quasiment infinie puisque en connaissant les petits et grands faits (et méfaits) depuis la nuit des temps (depuis les années 60) a été une sollicitation véritablement inattendue. Une surprise à laquelle nous avons répondu rapidement et superficiellement dans ce mode d’échanges communicationnels modernes qui se matérialise en SMS, shorts messages et autres texto. Des échanges entre gens pressés, allant droit au but, sans trop entrer dans ces détails qui prolongent indéfiniment et surtout inutilement les débats. Connaissant la personne, la demande n’était pas innocente. Loin s’en faut. Ce n’est pas le plus important.
Mais, elle a été une incitation (même si ce n’était pas l’objet premier de la demande de renseignement) à plonger au cœur de l’athlétisme français. A la fois dans sa dimension organisationnelle, dans le calendrier des compétitions et dans les aspects qui ont un lien avec la « start-list » et ensuite dans ses entrailles statistiques.
Deux dimensions qui malgré, à la fois leur sécheresse et leur richesse, sont propices à l’inspiration et quelquefois autorisent la muse à donner sa pleine mesure sur un tempo qui n’est pas dans l’air du temps alangui que propose la fédération algérienne d’athlétisme assoupie dans une sieste qui n’est pas seulement estivale (comme dans les autres pays méditerranéens) mais des quatre saisons.
Deux outils de communication qui, dans une présentation certes aride comme le sont toutes les listes, s’avèrent une aide pour les athlètes, leurs entraîneurs, leurs managers qui souhaitent construire un calendrier de compétitions lorsque l’on maîtrise la manœuvre. Quant aux commentateurs (professionnels ou non), aux consultants, il est permis d’affirmer que ces outils sont pour eux des facilitateurs dans la fonction de médiatisation de l’athlétisme.
Après avoir jeté un rapide regard sur les résultats des compétitions proposés à la gloutonnerie des amoureux des statistiques de l’athlétisme (des performances, des classements, des classifications et comparaisons futiles, utiles et enrichissantes) qui en font une consommation insatiable, nous sommes restés pantois en constatant qu’un large panel de meetings y est représenté, répertorié et identifié chacun par son niveau : depuis la compétition départementale jusqu’au meeting international de la « Diamond League » (Rabat) ou labélisé meeting continental tel le meeting CAA (confédération africaine d’athlétisme) de Dakar en passant par les compétions régionales et nationales et les meetings étrangers à participation française ou à coloration française (athlètes de nationalité étrangère licenciés dans un club français). Aucune compétition, aucun athlète  ne semble avoir été oublié, lésé.
Véritable compilation nationale des résultats d’athlétisme (sur stades, hors stades, handisports, autres fédérations), la base de données ouvre (en quelques minutes) l’accès  à des informations qui demanderaient des journées entières de collecte  à un journaliste algérien. Le must est, à n’en pas douter, le classement national des athlètes mis à jour quotidiennement.
L’amateurisme (dans ce domaine bien précis des informations statistiques) de la fédération algérienne apparait chaque année, à la même époque, en ce mois de septembre clôturant la saison sportive, lorsque, après avoir arrêté le miraculeux « Top 10 », elle sollicite le peuple de l’athlétisme algérien pour d’éventuels amendements, apports informationnels. La démonstration qu’elle n’est qu’une boite à lettres.
Nos amis des clubs et des ligues ont certainement relevé des omissions. Pour ce qui nous concerne, le sommet du ridicule a été atteint avec l’oubli initial (la méconnaissance du résultat ou l’absence de suivi des athlètes algériens participant à des compétitions à l’étranger ?) de la performance réalisée par Zahra Bouras, fille…..du président de la FAA.
On apprend, via le bilan de la FFA, que Zahra détient une licence (mise à jour le 10 décembre 2015) auprès du SCO Saintes Marguerites (Marseille), relevant de la ligue régionale de Provence, auteure d’un chrono de 2.03.93 (absent du « To 10 » première mouture) établi le 8 août 2015 à Louvain (Belgique). Pour plus de transparence le numéro de la licence et le numéro d’enregistrement du club sont indiqués. 2923 femmes ayant participé à un 800 sont répertoriées. Cette année, la FFA a atteint….. 300 000 licenciés (2016) ! Un nombre dérisoire, « n’est-il pas », comparativement aux… 8 907 licences algériennes (en 2015) ! Pour au final donner un « Top 10 » rectifié, amendé par les ligues, les clubs et les athlètes.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire