L’épisode de « la
baignoire de Larbi Bourraâda » est révélateur du niveau atteint
par la capacité de nuisance emmagasinée dans les arsenaux de la fédération
algérienne d’athlétisme. Des stocks de malveillance qui se révèle au grand jour
lorsque les intérêts de certains de ses membres sont en jeu. Il pourrait
également illustrer parfaitement l’incompétence des gestionnaires de cette
instance sportive ainsi que l’absence de maîtrise des rouages et des procédures
administratives si ce n’est que nous sommes plutôt enclins à penser qu’il s’agirait d’une aptitude
déguisée, machiavélique à l’entourloupe, aux embrouilles, à jouer sur les
ressorts de l’émotion humaine, de l’opinion publique en attente éperdue de
résultats sportifs.
Il est vrai qu’en regardant cette
vidéo et la photographie qui en a été extraite afin d’être partagée à l’infini sur
les réseaux sociaux par les amis d’Ahmed Mahour Bacha à nouveau aux commandes
de la manœuvre, les destinataires en ont été choqués et ont réagi par des
attitudes totalement antagonistes.
La première a été de rire à s’en
couper le souffle. La seconde fut au contraire de pleurer toutes les larmes de
nos corps. Emotionnellement, en réaction à l’atteinte à la dignité de nos « ambassadeurs
olympiques » (Bouraâda a été surpris en situation de manquement aux règles éthiques de
l’olympisme), la grande majorité a montré d’abord sa stupéfaction, puis a
ensuite exprimé sa colère par des
commentaires visant clairement les pouvoirs publics et plus particulièrement ceux
à qui a été confiée la gestion de la préparation olympique. Cette attaque
visuelle était la finalité d’une opération de propagande en vue d’un détournement de la colère de la masse populaire
menée en bateau par la fédération (et ses techniciens accoquinés) voulant
échapper aux conséquences de son impéritie.
Le peuple sportif est crédule et
également prêt à descendre dans la rue. Contrairement à ce diction populaire bien
de chez nous affirmant que « lorsque le ventre est plein, la tête
chante », on pourrait lui accoler la célèbre déclaration de Marie-Antoinette,
reine de France qui perdit sa tête sur l’échafaud où avait été dressé la
machine de Guillotin pour avoir dit à son peuple criant famine : « il
n’a pas de pain, donnez lui de la brioche ».
La populace veut des victoires,
des médailles et des héros sportifs en l’absence de la satisfaction de tant de
ses besoins. Elle s’est fait adepte de la drogue marxienne (la religion perçue
comme l’opium des peuples) et de la nouvelle molécule addictive (le sport),
celle qui conduit aux paradis artificiels de Rimbaud, de Verlaine et
Apollinaire à défaut de se mettre sur le même plan qu’Abou Nouas dont les
breuvages figurent parmi les tabous.
31 milliards de centimes
constituaient la cagnotte de la commission de la préparation olympique.
L’équivalent de 3 millions d’euros pour les besoins de préparation au cours de
la dernière année (2015-2016) des athlètes pré-retenus pour faire le voyage de
Rio, susceptibles de répondre aux critères imposés par les fédérations
internationales et le comité international olympique.
Pendant toute la durée des jeux
olympiques, les dirigeants du mouvement olympique algérien, avec à leurs têtes
bien évidemment Mustapha Berraf, président du COA affaibli par des problèmes de
santé et première cible des « frondeurs », et les
dirigeants de la CPO confrontés à une multiplicité de problèmes de logistique
savamment provoqués et médiatisés, ont fait le dos rond, laissant passer la
tempête médiatique habilement dirigée par leurs adversaires à partir du village
olympique mais aussi depuis les hauteurs d’Alger.
Il a fallu attendre le retour de
la délégation pour que les ténors de la délégation (Brahmia en première ligne
en sa qualité de chef de mission olympique) fassent entendre leurs voix dans
une cacophonie déclenchée afin d’étouffer leurs réponses.
Au cours de la conférence donnée
en compagnie du co-président de la CPO, le ci-devant président de la fédération
algérienne de lutte déjà décrié pour ne pas avoir emprunté la voie que la horde d’agitateurs aurait voulu qu’il suive,
puis au fil des invitations à participer à des débats organisés sur les
plateaux des mêmes chaînes, Brahmia a rendu coups pour coups.
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