L’ « expert » en agitation et en
polémiques, soutien indéfectible de l’ex-président de la FAA, s’est insurgé, il
y a quelques jours, contre un article de confrères habituellement considérés comme
étant sensibles aux arguments de la fédération algérienne d’athlétisme dans toutes
ses composantes élues depuis 1990.
Son « expertise » (en actions en
marge de la légalité) aidant, il fait valoir que l’un des candidats (Mohamed
Hamouni), déclaré inéligible (notons qu’il ne l’était pas encore au moment de
la parution de l’article, les journalistes et l’ « expert »
devançant de facto la décision officielle) n’est pas concerné par la
réglementation telle qu’elle est connue, à savoir qu’un président de fédération
démissionnaire n’est pas éligible.
Ce commentaire (par ailleurs fort instructif sur la
perception du monde du groupe représenté) a été publié sur les réseaux sociaux
avant même que la commission n’ait
officiellement fait part de sa décision. Il s’agit donc d’un commentaire à
propos d’une information officieuse recueillie auprès d’un membre de cette
commission. Certainement un de ces membres qui, quelques jours plus tard, sera
raillé pour n’avoir pas obéi à ses injonctions. Ce membre de la commission
(membre du bureau fédéral sortant), un membre de ce même bureau fédéral sortant
et un entraîneur (également membre du même bureau fédéral, glorifié
précédemment lorsqu’il fut candidat à la présidence avant de retirer sa
candidature), perçus dans leur proximité avec l’ « expert »
et l’ex-président de la FAA feront l’objet de moqueries raillant ce qui est apparentée
à une apostasie
Notre « expert », faisant fi des
dispositions de l’article 14 du décret exécutif n° 16-153 du 23 mai 2016 fixant
les dispositions statutaires relatives aux dirigeants sportifs bénévoles élus, affirme
que la commission d’examen des candidatures ne doit pas être tenir compte de la
démission avérée de ce candidat.
Parmi les arguments proposés, il rappelle, à ceux qui
auraient oublié ou n’auraient pas connaissance des événements de cette période,
que la dite démission date de 1995. Il relève également l’inanité d’une telle
disposition qui rend les démissionnaires inéligibles « jusqu’à la
fin de leurs jours ». Nous ne rapporterons pas le qualificatif
attribué à cette disposition.
Cette disposition d’inéligibilité, qui lèserait les droits
des candidats à la fonction de président de fédération, ne serait pas à prendre
en considération. Selon l’article 23 des statuts de la fédération algérienne
d’athlétisme entrés en vigueur, déclare-t-il, à compter du 13 janvier 2016
(notez bien la date et comparez-là avec
la date de promulgation du décret exécutif n°16-153 du 23 mai 2016) et
l’article 50 du règlement intérieur de la FAA, le candidat en question n’est nullement
concerné.
Toutefois, ce que ne dit pas notre « expert »
est que c’est statuts de janvier 2016 ne sont pas disponibles. Ils sont
introuvables. Ils n’ont pas été distribués aux membres de la famille déchirée
de l’athlétisme. De plus, ils n’ont pas été publiés sur le site officiel de la
FAA qui propose seulement ceux de 2013. Ces statuts auxquels il est fait
référence sont donc clandestins. Nous devons croire la FAA sur parole et faire
appel à celle de ceux qui auraient été présents à cette assemblée générale en
espérant qu’ils soient encore membre de l’AG/FAA. Ce qui est majoritairement le
cas.
A l’en croire, selon ces nouveaux statuts, la période de « l'inéligibilité
pour cause de démission » aurait été limitée à un seul mandat qui
serait celui du « mandat suivant la démission ». Il est
également relevé que cette proposition de l’ex-président Bouras avait eu pour
objectif « de réintroduire dans le jeu, Boualem Rahoui, qui avait vu
sa candidature en 2012, rejetée du fait de sa démission en 1997 ».
L’aura et la notoriété du médaillé d’or du 3 000 mètres
steeple des Jeux Méditerranéens de 1975 sont mises en exergue pour justifier
une modification de la réglementation qui devient à géométrie variable en
fonction des intérêts individuels, des ambitions des uns et des autres.
L’instabilité des principes juridiques, en adaptation permanente aux mutations
politiques et économiques, conduit inexorablement à la cacophonie que connait cette
fédération d’athlétisme traversée, comme pour aggraver une situation mouvante,
par la multiplication d’égos excessifs et des parti-pris égocentriques.
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