lundi 13 mars 2017

AGE de la FAA (3), La FAA en marge de la loi


L’ « expert » en agitation et en polémiques, soutien indéfectible de l’ex-président de la FAA, s’est insurgé, il y a quelques jours, contre un article de confrères habituellement considérés comme étant sensibles aux arguments de la fédération algérienne d’athlétisme dans toutes ses composantes élues depuis 1990.
Son « expertise » (en actions en marge de la légalité) aidant, il fait valoir que l’un des candidats (Mohamed Hamouni), déclaré inéligible (notons qu’il ne l’était pas encore au moment de la parution de l’article, les journalistes et l’ « expert » devançant de facto la décision officielle) n’est pas concerné par la réglementation telle qu’elle est connue, à savoir qu’un président de fédération démissionnaire n’est pas éligible.
Ce commentaire (par ailleurs fort instructif sur la perception du monde du groupe représenté) a été publié sur les réseaux sociaux avant même  que la commission n’ait officiellement fait part de sa décision. Il s’agit donc d’un commentaire à propos d’une information officieuse recueillie auprès d’un membre de cette commission. Certainement un de ces membres qui, quelques jours plus tard, sera raillé pour n’avoir pas obéi à ses injonctions. Ce membre de la commission (membre du bureau fédéral sortant), un membre de ce même bureau fédéral sortant et un entraîneur (également membre du même bureau fédéral, glorifié précédemment lorsqu’il fut candidat à la présidence avant de retirer sa candidature), perçus dans leur proximité avec l’ « expert » et l’ex-président de la FAA feront l’objet de moqueries raillant ce qui est apparentée à une apostasie
Notre « expert », faisant fi des dispositions de l’article 14 du décret exécutif n° 16-153 du 23 mai 2016 fixant les dispositions statutaires relatives aux dirigeants sportifs bénévoles élus, affirme que la commission d’examen des candidatures ne doit pas être tenir compte de la démission avérée de ce candidat.
Parmi les arguments proposés, il rappelle, à ceux qui auraient oublié ou n’auraient pas connaissance des événements de cette période, que la dite démission date de 1995. Il relève également l’inanité d’une telle disposition qui rend les démissionnaires inéligibles « jusqu’à la fin de leurs jours ». Nous ne rapporterons pas le qualificatif attribué à cette disposition.
Cette disposition d’inéligibilité, qui lèserait les droits des candidats à la fonction de président de fédération, ne serait pas à prendre en considération. Selon l’article 23 des statuts de la fédération algérienne d’athlétisme entrés en vigueur, déclare-t-il, à compter du 13 janvier 2016 (notez bien la date et  comparez-là avec la date de promulgation du décret exécutif n°16-153 du 23 mai 2016) et l’article 50 du règlement intérieur de la FAA, le candidat en question n’est nullement concerné.
Toutefois, ce que ne dit pas notre « expert » est que c’est statuts de janvier 2016 ne sont pas disponibles. Ils sont introuvables. Ils n’ont pas été distribués aux membres de la famille déchirée de l’athlétisme. De plus, ils n’ont pas été publiés sur le site officiel de la FAA qui propose seulement ceux de 2013. Ces statuts auxquels il est fait référence sont donc clandestins. Nous devons croire la FAA sur parole et faire appel à celle de ceux qui auraient été présents à cette assemblée générale en espérant qu’ils soient encore membre de l’AG/FAA. Ce qui est majoritairement le cas.
A l’en croire, selon ces nouveaux statuts, la période de « l'inéligibilité pour cause de démission » aurait été limitée à un seul mandat qui serait celui du « mandat suivant la démission ». Il est également relevé que cette proposition de l’ex-président Bouras avait eu pour objectif « de réintroduire dans le jeu, Boualem Rahoui, qui avait vu sa candidature en 2012, rejetée du fait de sa démission en 1997 ».

L’aura et la notoriété du médaillé d’or du 3 000 mètres steeple des Jeux Méditerranéens de 1975 sont mises en exergue pour justifier une modification de la réglementation qui devient à géométrie variable en fonction des intérêts individuels, des ambitions des uns et des autres. L’instabilité des principes juridiques, en adaptation permanente aux mutations politiques et économiques, conduit inexorablement à la cacophonie que connait cette fédération d’athlétisme traversée, comme pour aggraver une situation mouvante, par la multiplication d’égos excessifs et des parti-pris égocentriques.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire