Aussi bien sur son site que sur sa page Facebook, la
fédération algérienne d’athlétisme a annoncé l’annulation de l’assemblée
générale élective initialement prévue pour le jeudi 9 mars 2017 ainsi que son
report à une date indéterminée. Une annulation qui démontre irrémédiablement
que l’instance nationale de gestion et de promotion de la discipline olympique est
dans de beaux draps. Cette annulation et ce report indiquent aussi que les
jours à venir (c’est-à-dire le prochain mandat) sauf retournement de situation,
ainsi que le montrent quelques indices, ne seront pas vécus sous les meilleures
auspices.
Si nous avons bien compris, l’évolution des événements,
depuis la tenue de l’AGO marquée par la désinvolture de beaucoup de ses
membres, montre que l’instance fédérale ne se porte pas pour le mieux et que
tout va de mal en pis.
La « crise de Rio » (nom que nous
avons donné à la série de dérapages
médiatiques qu’a connu la participation algérienne aux jeux olympiques de Rio de Janeiro, dont
les principaux protagonistes appartiennent, pour la majorité, à cette « famille
de l’athlétisme » portant les stigmates d’une désunion si
flagrante que les dérives – y compris les plus rocambolesques - des autres fédérations
semblent anecdotiques) s’est poursuivie par des péripéties montrant le manque
de maturité du bureau fédéral sortant et des membres de l’assemblée générale.
Des péripéties retranscrites (pour les plus importantes) dans quelques-unes des
chroniques publiées ces dernières semaines.
L’assemblée générale ordinaire a démontré que ses membres ne
sont pas porteurs de la volonté de réhabilitation, de redressement de la
gestion de l’athlétisme. Sur les 96 membres constituant cette AGO, 20 (certaines
ligues de wilaya n’étaient semble-t-il pas informées) n’ont pas daigné honorer
ces assises, selon un discours quasi-unanime, devant marquer le renouveau de la
discipline et poser les fondements du prochain mandat olympique. Ces membres auraient
dû examiner, avec tant soit peu de lucidité, les bilans du mandat précédent. Quelques
commentaires sur les réseaux sociaux montrent le soulagement des partisans de
l’ancien président. Le coup est passé si près que …le chapeau n’en tomba pas.
Ceci relevant de leurs responsabilités individuelle et
collective, nous ne débattrons pas ici ce sujet. Nous remarquerons cependant que
(selon une dépêche de l’agence nationale de presse) une trentaine d’autres
membres n’étaient pas présents au moment de l’approbation des bilans adoptés à
l’unanimité (moins deux voix) des présents. Ces présents à l’AGO, mais absents
au moment du vote, devaient certainement se trouver dans les couloirs, à la
cafétéria ou devant la porte de la salle de restauration de l’ANALJ attendant
avec impatience que le repas de midi soit servi. En fait, rien de bien nouveau
ou de surprenant puisque cela reflète la immuable attitude des représentants de
la Nation et ceux des instances sportives qui les copient allégrement lors de
la confrontation avec leurs actes et des votations.
Le second événement évocateur de l’ambiance générale et du
peu de considération apportée à l’athlétisme (au-delà des clivages claniques
paraissant motiver la communauté) serait celui du formatage du disque dur
du micro-ordinateur de la secrétaire de la FAA
entraînant l’effacement de toutes les données antérieurement
sauvegardées avant que ces mêmes données ne réapparaissent, comme par miracle,
avec la venue de cadres du ministère. Une situation qui a conduit un des
irréductibles opposants au bureau fédéral sortant à s’interroger sur
l’éventualité d’une action délibérée confinant à un acte de sabotage.
Cet acte préjudiciable au bon fonctionnement de la FAA a
conduit à une décision draconienne, celle de l’interdiction (ministérielle) d’accès
aux bureaux de la fédération de tous ses membres à l’exception du secrétaire
général chargé d’achever la préparation de l’AGE. Une préparation à laquelle il
n’avait pas pris part suite d’abord à sa mise fin aux fonctions, prononcée
unilatéralement par le président de la FAA, malgré sa
réhabilitation-réintégration par le ministère.
Réinstallé quelques jours plus tôt par les cadres du MJS, le
secrétaire général était toutefois resté sur la touche, sans intervenir dans le
processus, attendant la prise de fonction du nouveau bureau fédéral ou du moins
du nouveau président puisque le précédent avait signifié, l’avant-veille de
l’AGO, sa volonté de ne pas se présenter pour un nouveau mandat. La mise fin aux
fonctions avait été appréhendée comme un casus-belli ayant marqué profondément les
relations professionnelles au sein de l’instance athlétique.
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