samedi 11 mars 2017

AGE de la FAA En arrière-plan du report


Aussi bien sur son site que sur sa page Facebook, la fédération algérienne d’athlétisme a annoncé l’annulation de l’assemblée générale élective initialement prévue pour le jeudi 9 mars 2017 ainsi que son report à une date indéterminée. Une annulation qui démontre irrémédiablement que l’instance nationale de gestion et de promotion de la discipline olympique est dans de beaux draps. Cette annulation et ce report indiquent aussi que les jours à venir (c’est-à-dire le prochain mandat) sauf retournement de situation, ainsi que le montrent quelques indices, ne seront pas vécus sous les meilleures auspices.
Si nous avons bien compris, l’évolution des événements, depuis la tenue de l’AGO marquée par la désinvolture de beaucoup de ses membres, montre que l’instance fédérale ne se porte pas pour le mieux et que tout va de mal en pis.
La « crise de Rio » (nom que nous avons donné à la série  de dérapages médiatiques qu’a connu la participation algérienne  aux jeux olympiques de Rio de Janeiro, dont les principaux protagonistes appartiennent, pour la majorité, à cette « famille de l’athlétisme » portant les stigmates d’une désunion si flagrante que les dérives – y compris les plus rocambolesques - des autres fédérations semblent anecdotiques) s’est poursuivie par des péripéties montrant le manque de maturité du bureau fédéral sortant et des membres de l’assemblée générale. Des péripéties retranscrites (pour les plus importantes) dans quelques-unes des chroniques publiées ces dernières semaines.
L’assemblée générale ordinaire a démontré que ses membres ne sont pas porteurs de la volonté de réhabilitation, de redressement de la gestion de l’athlétisme. Sur les 96 membres constituant cette AGO, 20 (certaines ligues de wilaya n’étaient semble-t-il pas informées) n’ont pas daigné honorer ces assises, selon un discours quasi-unanime, devant marquer le renouveau de la discipline et poser les fondements du prochain mandat olympique. Ces membres auraient dû examiner, avec tant soit peu de lucidité, les bilans du mandat précédent. Quelques commentaires sur les réseaux sociaux montrent le soulagement des partisans de l’ancien président. Le coup est passé si près que …le chapeau n’en tomba pas.
Ceci relevant de leurs responsabilités individuelle et collective, nous ne débattrons pas ici ce sujet. Nous remarquerons cependant que (selon une dépêche de l’agence nationale de presse) une trentaine d’autres membres n’étaient pas présents au moment de l’approbation des bilans adoptés à l’unanimité (moins deux voix) des présents. Ces présents à l’AGO, mais absents au moment du vote, devaient certainement se trouver dans les couloirs, à la cafétéria ou devant la porte de la salle de restauration de l’ANALJ attendant avec impatience que le repas de midi soit servi. En fait, rien de bien nouveau ou de surprenant puisque cela reflète la immuable attitude des représentants de la Nation et ceux des instances sportives qui les copient allégrement lors de la confrontation avec leurs actes et des votations.
Le second événement évocateur de l’ambiance générale et du peu de considération apportée à l’athlétisme (au-delà des clivages claniques paraissant motiver la communauté) serait celui du formatage du disque dur du micro-ordinateur de la secrétaire de la FAA  entraînant l’effacement de toutes les données antérieurement sauvegardées avant que ces mêmes données ne réapparaissent, comme par miracle, avec la venue de cadres du ministère. Une situation qui a conduit un des irréductibles opposants au bureau fédéral sortant à s’interroger sur l’éventualité d’une action délibérée confinant à un acte de sabotage.
Cet acte préjudiciable au bon fonctionnement de la FAA a conduit à une décision draconienne, celle de l’interdiction (ministérielle) d’accès aux bureaux de la fédération de tous ses membres à l’exception du secrétaire général chargé d’achever la préparation de l’AGE. Une préparation à laquelle il n’avait pas pris part suite d’abord à sa mise fin aux fonctions, prononcée unilatéralement par le président de la FAA, malgré sa réhabilitation-réintégration par le ministère.

Réinstallé quelques jours plus tôt par les cadres du MJS, le secrétaire général était toutefois resté sur la touche, sans intervenir dans le processus, attendant la prise de fonction du nouveau bureau fédéral ou du moins du nouveau président puisque le précédent avait signifié, l’avant-veille de l’AGO, sa volonté de ne pas se présenter pour un nouveau mandat. La mise fin aux fonctions avait été appréhendée comme un casus-belli ayant marqué profondément les relations professionnelles au sein de l’instance athlétique. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire