L’analyse de l’échantillon « A » a
été effectuée par le laboratoire sous le sceau de l’anonymat. Les experts du
laboratoire ne connaissent pas le nom de la personne dont ils analysent les
fluides. C’est ainsi que le rapport de contrôle remis à la CNAD ne réfère pas
directement à Samira Messad mais à un numéro de dossier qui permet, lorsque
toutes les conditions de traçabilité, à la fin du processus scientifique
d’analyse du prélèvement, sont réunies, d’identifier, au seul niveau de
l’institution ayant codifié l’échantillon (la CNAD ?), la personne ayant
fourni le prélèvement à examiner.
Le rapport de contrôle indique que la personne dont l’urine a
été analysée est de sexe féminin. L’information est, par la suite dans le même
document, confirmée indirectement par une explication, fournie par le
laboratoire, au résultat trouvé.
Dans la rubrique « Details concerning Finding »
(Détails concernant le résultat), en page 2 du rapport de contrôle, il est affirmé
que la présence du produit, entraînant la violation des règles et par
conséquent le résultat d’analyse anormal (à savoir le métabolite 19
Norandrosterone), « ne peut s’expliquer ni par la prise d’une pilule
contraceptive contenant de la Norethisterone ni par un état de grossesse ».
Il en découle que, dans la logique dans laquelle nous sommes
impliqués, l’athlète incriminée ne peut être que….. Samira Messad. En effet,
c’est elle qui a été destinataire (par l’intermédiation de la CNAD en charge,
de par les attributions confiées par la loi, de la gestion des résultats) d’une
copie de rapport et d’une notification de résultat anormal qui l’a amené à se
présenter devant le comité d’audition et de décision. L’acte administratif de
la CNAD établit la responsabilité de l’athlète ainsi nommément désignée.
L’explication du laboratoire de Châtenay-Malabris, si elle
est tout à fait normale dans le contexte scientifique qui est celui du
laboratoire, ou plutôt qui est celle que l’on attend d’experts explorant et
commentant quelques-unes des éventualités susceptibles de conduire à un
résultat anormal lorsqu’il s’agit d’une sportive, prend une toute autre
dimension quand il en est pris connaissance dans d’autres milieux tels que le
milieu sportif algérien pataugeant à la
fois dans le conservatisme puritain et la permissivité lubrique.
Indubitablement, la présente tentative de décryptage (aussi
farfelue soit-elle) permet de donner a postériori un sens aux jérémiades
incompréhensibles, frôlant accusations portées par Samira Messad à l’encontre
de certains membres de l’ancienne fédération algérienne d’athlétisme qui se
seraient intéressés, plus que socialement permis, à sa vie privée.
La rédaction de la remarque des techniciens du laboratoire ne
souffre pourtant, selon notre compréhension, d’aucune ambiguïté sémantique.
Elle écarte toute explication du résultat de contrôle anormal par une
argumentation qui prendrait éventuellement en compte d’abord l’utilisation de
la pilule contraceptive et ensuite un état de grossesse. Le résultat positif
« ne peut s’expliquer ni par la prise d’une pilule contraceptive
contenant de la Norethisterone ni par un état de grossesse » écrit
textuellement le laboratoire.
On comprend donc les récriminations allusives, sur les
réseaux sociaux, de Samira Messad qui font suite à ce qui s’apparente à la
répétition de questions (qui auraient été formulées quasiment à chacune des
réunions qu’elle aurait tenues avec ces responsables fédéraux dont celui
qu’elle a pris en grippe et qu’elle cite constamment pour sa supposée malveillance)
portant sur ce qui se rapporte à son intimité féminine.
Un sujet de discussion à la fois délicat, et surtout hors de
propos, démonstrative de l’absence de cette délicatesse qui aurait voulu, qu’en
une pareille situation récurrente, ce soit le personnel féminin de la FAA ou de
la CNAD qui soit diligenter pour s’inquiéter de ce genre de questions (totalement
déplacées dans nos milieux) qui, par ailleurs, n’avaient pas lieu d’être formulées
car invalidées au préalable par le laboratoire.
On comprend que ce que nous qualifierons pudiquement d’excès
de zèle de la part de certains membres du bureau fédéral est provoqué la colère
de Samira Messad : le résultat d’analyse anormal n’étant pas l’effet de
pilules contraceptives ou d’un état de grossesse, il était totalement superflu de
tenter de se pencher sur cette question au risque de s’inscrire dans une
situation de harcèlement comme tout incite maintenant à le penser.
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