La situation actuelle
de l’USMH interpelle une population plus large que celles des fanatiques
supporters des « Verts et Jaunes ». L’approche de cette équipe de
l’élite est séduisante. Beaucoup plus que celle suivie par les grandes écuries
footballistiques (MCA, USMA, Entente , JSK, CSC, etc.) qui surfent sur des
milliards de centimes pour l’obtention de résultats sportifs qui ne sont guère
meilleurs que ceux de cette équipe de la banlieue algéroise qui investit sur
une forme de formation très approximative, éloignée du sens que l’on pourrait attribuer
à ce terme, mais qui est cependant fort sympathique parce qu’elle fait appel à
de jeunes joueurs de talents méconnus qu’elle révèle au grand public plutôt
qu’à de supposés ₺grands noms ₺du football.
Ceci étant dit, on
doit malheureusement constater que ce club est traversé par les mêmes et
sempiternels débats que ceux qui animent et agitent les clubs sportifs
professionnels algériens. A l’USMH, les entités légales (CSA et SSPA) ont, comme ailleurs, des
relations tendues, de malaise, d’exaspérations qui se nourrissent, s’abreuvent
– il est vrai de l’insuffisance relative
de résultats sportifs – surtout à des ressentiments d’espérances inavouées et
d’ambitions refoulées de faire plus avec moins sans prendre en considération
l’instabilité technique qui a prévalue et la décapitation de l’équipe ayant
perdu ses ₺cadres₺.
C’est dans cette situation de crise de résultats et financière que
reviennent à la surface à l’USMH (comme dans les autres clubs) des
ressentiments gommés, effacés, tus du temps où les résultats suivaient. C’est
en ces moments difficiles à surmonter que réapparaissent les divergences de vue
étouffées (bon gré-mal gré) quant tout va bien, lorsque des accords sont
conclus (formellement ou non) pour un partage de responsabilités arrangeant
toutes les parties avides toutefois d’un pouvoir plus grand mis en instance
jusqu’à la prochaine crise qui permettra aux futurs opposants potentiels tapis
dans les recoins de l’organisation de faire valoir leurs capacités à gérer
prétendument supérieures à celles des autres.
Du point de vue de la loi, le CSA et la SSPA sont deux entités
différentes, autonomes dont chacune dispose d’une personnalité morale distincte.
Pourtant, il existe un lien de filiation entre les deux, un cordon ombilical
qui crée une forme de subordination éthique favorable au CSA considéré comme le
père (la société mère) de la SSPA (celle-ci, qui est l’entité juridique qui
fait que l’équipe de football possède la qualité de club professionnel, ne peut
exister sans le bon vouloir du CSA) qui en est une filiale. De fait, le CSA est
un actionnaire parmi les autres dont la responsabilité et l’importance de ses
droits juridique et financier sont
engagées à hauteur de sa participation dans le tour de table (du nombre
- et du pourcentage - d’actions détenues).
Si ceci a le mérite de la clarté juridique et de situer la position de
l’un et de l’autre (la SSPA est juridiquement autonome et donc
responsable de ses actes et le CSA détient à la fois un droit de vote, d’information,
de parole et de partage éventuel des bénéfices dégagés par la SSPA), il n’empêche
qu’il existe une certaine ambigüité dans les relations entre les deux entités
juridiques dues nous semble-t-il à des accommodements avec la loi. La SSPA
n’aurait pas le droit de jouir de subventions mais en dispose cependant via le
canal du CSA.
Le conflit actuel de l’USMH est lié à cette question. Il ne peut être
résolu que par examen impartial des intitulés des opérations comptables
enregistrées au niveau des deux structures. Cependant, nous noterons que s’y
ajoute toutes les questions inexprimées de la recherche d’une exposition
médiatique et populaire, d’une présence effective ou virtuelle dans la gestion
de l’équipe, de la qualité des relations entre les divers partenaires qui
peuvent envenimer ou pas (en fonction des circonstances et des intérêts des
unes et des autres) le contexte.
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