La situation actuelle
de l’USMH interpelle une population plus large que celles des fanatiques
supporters des « Jaunes et Noirs » et des observateurs. Considéré
comme un club formateur, donc fonctionnant avec des moyens réduits à leurs plus
simples expressions, il devrait, selon l’interprétation très (trop ?)
facile de beaucoup d’observateurs, faire
partie des formations de la Ligue 1 jouant en permanence, année après année, la
relégation en Ligue 2, l’antichambre de l’élite où elle aurait une place
réservée ad vitam aeternam, à perpétuité, laissant les soi-disant grosses
cylindrées se disputer les premières
places. Malheureusement pour eux, chaque année, depuis quelques saisons, après
un passage au purgatoire, l’USMH, sous la houlette de Laïb, se mêle aux équipes
occupant les premières loges. Elle dérange comme le font d’autres
« petites » équipes qui partagent le même statut.
Immanquablement, cette
réussite toute relative puisque dans un championnat bien médiocre où les
valeurs ne sont guère différenciées, où le plus grand nombre est candidat à une
place sur le podium et en même pour prendre place dans l’ascenseur conduisant
en Ligue 2, cause une perturbation au sein du club où les appétits s’aiguisent
avec l’annonce réitérée du départ du président Laïb à la fin de la saison.
Ainsi qu’on a pu le
remarquer à maintes reprises, l’univers du football (mais pas uniquement lui)
est ingrat et ne sait pas reconnaitre l’apport des uns et des autres. Il faut
toujours que le partant soit dévalorisé, rabaissé, que l’histoire soit réécrite
par ceux qui ne l’ont pas encore écrite par leurs actes personnels même s’ils y
ont contribué aux côtés des partants ou contre eux.
L’évolution, la
transition ne fait pas partie des mœurs. Seule la prise du pouvoir par la
révolution, un pronunciamiento, compte et
prime. Alors qu’à Béjaïa (à la JSMB) on veut effacer l’œuvre d’une vie entière,
en procédant à la dissolution d’un club chéri par un Boualem Tiab, aujourd’hui abattu par le sort (âge
avancé, santé précaire, drame familial récent), à l’USM El Harrach, c’est par
des arguties administratives que l’on voudrait que se fasse le changement tant
désiré par les convoiteurs du poste occupé et leurs alliés. On n’accorde aucune
considération à une démission désespérément souhaitée et on la remplace par une
résolution de mise fin aux fonctions ou de retrait de confiance. Les articles
écrits sur le sujet laissent lire le peu de crédibilité que ces membres du CA
de la SSPA/USMH ont en leur statut et en l’instance dont ils font partie. Pour
authentifier leur résolution, leur décision, ils auraient eu recours à un
huissier de justice. Comme si le CA n’était pas suffisamment souverain dans sa
prise de décision. Comme si une publication du PV de réunion (avec
éventuellement copie à la fédération et à la LFP) n’était pas judicieuse ou
adéquate. On trouve la jouissance où l’on peut !
Les propos tenus par
un des membres de ce CA, sont fort révélateurs et suggestifs puisqu’il est
question d’expulsion définitive du club du dirigeant démissionnaire. Commentant
la décision du CA, en reconnaissant par ailleurs leur complicité silencieuse
dans ce qui serait la dégradation de la situation de l’USMH, la même personne
avertit le président déchu qu’il n’est pas autorisé à libérer les joueurs, « de
casser le club ». En somme des pensées et des actes qui auraient pu être
celles des « décideurs ».
Laïb, faisant preuve
de pondération ne veut pas, selon une
déclaration, entrer dans une polémique
par médias interposés et explique avec sagesse le pourquoi d’une démission prenant
effet dans un mois environ. D’autres, dans les mêmes circonstances, les
laisseraient se débrouiller avec le règlement des salaires des joueurs. Comme
l’auraient fait certainement ses détracteurs et l’ont fait bien d’autres
dirigeants de clubs par le passé.
Mais, ne voilà-t-il
pas que comme dans les pièces de théâtre chères à Molière, dans le dernier
acte, les événements se bousculent au point que le CA (ou du moins la majorité
des membres) prend une décision contraire et maintient Laïb à son poste… en
attendant le prochain rebondissement.
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