samedi 11 juillet 2015

Présidence de clubs, Une fin de fonction conforme aux mentalité


La situation actuelle de l’USMH interpelle une population plus large que celles des fanatiques supporters des « Jaunes et Noirs » et des observateurs. Considéré comme un club formateur, donc fonctionnant avec des moyens réduits à leurs plus simples expressions, il devrait, selon l’interprétation très (trop ?) facile de beaucoup d’observateurs,  faire partie des formations de la Ligue 1 jouant en permanence, année après année, la relégation en Ligue 2, l’antichambre de l’élite où elle aurait une place réservée ad vitam aeternam, à perpétuité, laissant les soi-disant grosses cylindrées  se disputer les premières places. Malheureusement pour eux, chaque année, depuis quelques saisons, après un passage au purgatoire, l’USMH, sous la houlette de Laïb, se mêle aux équipes occupant les premières loges. Elle dérange comme le font d’autres « petites » équipes qui partagent le même statut.
Immanquablement, cette réussite toute relative puisque dans un championnat bien médiocre où les valeurs ne sont guère différenciées, où le plus grand nombre est candidat à une place sur le podium et en même pour prendre place dans l’ascenseur conduisant en Ligue 2, cause une perturbation au sein du club où les appétits s’aiguisent avec l’annonce réitérée du départ du président Laïb à la fin de la saison.
Ainsi qu’on a pu le remarquer à maintes reprises, l’univers du football (mais pas uniquement lui) est ingrat et ne sait pas reconnaitre l’apport des uns et des autres. Il faut toujours que le partant soit dévalorisé, rabaissé, que l’histoire soit réécrite par ceux qui ne l’ont pas encore écrite par leurs actes personnels même s’ils y ont contribué aux côtés des partants ou contre eux.
L’évolution, la transition ne fait pas partie des mœurs. Seule la prise du pouvoir par la révolution, un pronunciamiento,  compte et prime. Alors qu’à Béjaïa (à la JSMB) on veut effacer l’œuvre d’une vie entière, en procédant à la dissolution d’un club chéri par un Boualem  Tiab, aujourd’hui abattu par le sort (âge avancé, santé précaire, drame familial récent), à l’USM El Harrach, c’est par des arguties administratives que l’on voudrait que se fasse le changement tant désiré par les convoiteurs du poste occupé et leurs alliés. On n’accorde aucune considération à une démission désespérément souhaitée et on la remplace par une résolution de mise fin aux fonctions ou de retrait de confiance. Les articles écrits sur le sujet laissent lire le peu de crédibilité que ces membres du CA de la SSPA/USMH ont en leur statut et en l’instance dont ils font partie. Pour authentifier leur résolution, leur décision, ils auraient eu recours à un huissier de justice. Comme si le CA n’était pas suffisamment souverain dans sa prise de décision. Comme si une publication du PV de réunion (avec éventuellement copie à la fédération et à la LFP) n’était pas judicieuse ou adéquate. On trouve la jouissance où l’on peut !
Les propos tenus par un des membres de ce CA, sont fort révélateurs et suggestifs puisqu’il est question d’expulsion définitive du club du dirigeant démissionnaire. Commentant la décision du CA, en reconnaissant par ailleurs leur complicité silencieuse dans ce qui serait la dégradation de la situation de l’USMH, la même personne avertit le président déchu qu’il n’est pas autorisé à libérer les joueurs, « de casser le club ». En somme des pensées et des actes qui auraient pu être celles des « décideurs ».
Laïb, faisant preuve de pondération  ne veut pas, selon une déclaration,  entrer dans une polémique par médias interposés et explique avec sagesse le pourquoi d’une démission prenant effet dans un mois environ. D’autres, dans les mêmes circonstances, les laisseraient se débrouiller avec le règlement des salaires des joueurs. Comme l’auraient fait certainement ses détracteurs et l’ont fait bien d’autres dirigeants de clubs par le passé.

Mais, ne voilà-t-il pas que comme dans les pièces de théâtre chères à Molière, dans le dernier acte, les événements se bousculent au point que le CA (ou du moins la majorité des membres) prend une décision contraire et maintient Laïb à son poste… en attendant le prochain rebondissement.

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