samedi 26 septembre 2015

Affaire Sokambi, Loi du silence règne à Chlef


Alors que Bonaventure se morfond dans les geôles de son pays puis vit en reclus avant de se mettre à la recherche d’un interlocuteur qui puisse lui restituer sa liberté fondamentale de se déplacer, on s’agite un peu du côté de Laâguiba. Les dirigeants belouizdadis tonnent dans les couloirs de leur direction, dans les vestiaires et long de la main courante  du stade du 20 août contre le comportement indélicat de leur joueur. Parce que dans un premier temps, ils ne perçoivent dans le retard du joueur que la manœuvre qui serait devenue une habitude de la part des joueurs étrangers prolongeant à loisir leur séjour au pays. Puis, informés de la réalité des faits, ils alertent les journalistes-correspondants-supporters, ceux qui sont toujours présents à leurs côtés dans leur rôle de chargés de la communication au service du club,  qui houspillent l’attitude inconvenante des dirigeants gabonais.
Un peu de pitié est certes ressentie pour le joueur, mais à Belouizdad, le club est considéré comme la seule et unique victime de cette situation rocambolesque. On ne cache pas que l’ASO Chlef est la cause de tout ce méli-mélo. Sans trop s’étendre cependant. La solidarité des clubs algériens face à l’agression gabonaise. 
Le point de vue du club chélifien n’est pas connu. Personne apparemment ne s’est rapproché de ses dirigeants. Pourtant, tous les grands organes de presse (généraliste et sportive) y disposent soit de bureaux soit de correspondants. La presse aussi, nous semble-t-il a choisi son camp.
Le Gabon est plus proche. Par téléphone s’entend. Lorsqu’on peut disposer du numéro d’une personne précise. Un numéro que l’on ne peut se procurer qu’auprès d’un dirigeant du CRB et ou de l’entourage proche du club. Un journaliste d’un journal arabophone appartenant à un puissant groupe de presse sportive prend attache avec le président du CF Manouna pour une interview manquant de préparation parue dans l’édition en langue française  dans laquelle nombre de leçons ont été données.
Hervé Opiangah, le président du CF Manouna, dément fermement avoir agi à titre personnel dans la retenue de Sokambi et met en avant le club, au nom duquel il aurait agi, qui aurait engagé des poursuites judiciaires pour faire valoir ses droits à l’indemnité convenue avec l’ASO Chlef et non perçue jusqu’au moment de l’entretien. Il qualifie la pratique chélifienne d’abord de non respect de contrat et (à plusieurs reprises) de vol.
Sur l’insistance du journaliste à vouloir faire reconnaitre par Hervé Opiangah le statut de victime au CRB, le président du club gabonais remarque d’abord qu’il ne connait pas ce club, qu’il n’a aucune raison de le connaitre et que si problème il y a celui-ci ne peut être réglé que par les autorités algériennes. Sa réponse ne présente aucune équivoque : « Le CF Manouna n’est pas concerné par cette histoire de prêt ». Peu à peu, Hervé Opiangah est amené à reconnaitre que le CRB pourrait être une victime d’une faute qui n’est pas imputable aux Gabonais mais à Chlef : « la faute ne provient pas de nous mais de l’ASO Chlef, son premier club en Algérie qui n’a pas tenu ses engagements… ».
Alors que le journaliste tient à tous prix à se poser en intermédiaire en le CF Manouna et le CRB, le président Hervé Opiangah le remet à sa place : « Je ne connais pas les dirigeants du Chabab de Belouizdad et je ne pense pas que parler avec eux puisse nous mener à quelque chose puisque la solution se trouve chez le club qui n’a pas payer la somme du transfert du joueur ». Pour fermer le ban, le président du CF Manouna ne trouve pas mieux que de mettre son homologue chélifien au pied du mur en parlant de ternissement de l’image de marque de l’Algérie.      
Mais de cela, le président de l’ASO Chlef n’en a cure. Le président de l’ASOC a été suspendu de ses fonctions (6 mois ferme + 6 mois avec sursis et 150 000  dinars d’amende) au sein du club (où il a le titre de porte-parole en raison de son statut de parlementaire) pour avoir été à l’origine d’échauffourées lors de la rencontre à Chlef contre l’USM El Harrach (23ème journée) tandis que, quelques mois plus tard, son fils de 19 ans a été détenu au Maroc (où il résiderait) pour détention de fausse monnaie (euros) rapatriée d’Espagne.

Ceci étant, le problème Bonaventure Sokambi sera certainement réglé. Le CF Manouna touchera son du sans que les caisses de l’ASO Chlef ne soient débitées.  Le bon renom de l’Algérie doit être maintenu avant que le dossier n’atterrisse à la FIFA.

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