mercredi 30 septembre 2015

Lutte contre le dopage, L’AMA encourage la repentance


Encore une affaire de dopage. Cette fois-ci, nous appréhendons la question, qui est beaucoup plus sérieuse qu’on ne le croit et qui semble voler au dessus des têtes de tous les responsables sportifs et politiques, contrairement à d’autres nations où le problème est abordé à bras le corps et même dans les enceintes parlementaires ainsi que l’a démontré l’ « affaire Paula Radcliffe » qui a pris une dimension inhabituelle pour ce genre d’affaires, reléguées généralement aux pages sportives ou dans celles des faits divers.
En plus d’être un problème de santé publique (souvenons-nous simplement, pour rester dans les affaires qui ont concernées notre pays, de l’affaire dite « des enfants handicapés » des joueurs de football des équipes nationales de 1982 et 1986 qui avait mis en émoi la presse nationale avant de se dégonfler comme un ballon de….baudruche et être reléguer aux oubliettes), le dopage et la lutte contre le dopage sont des problématiques qui sont prises en charge par les services de sécurité (gendarmerie, police, carabiniers, douanes, etc.).
Aux Etas Unis, la DEA et le FBI, deux agences fédérales mises en place pour lutter contre le trafic de drogue d’une part et la criminalité sous toutes ses formes d’autre part, sont fortement impliqués dans la lutte contre ce fléau qui touche toutes les disciplines sportives (avec une gravité accrue pour celles qui connaissent le professionnalisme) mais aussi (cela semble être le créneau privilégié) des salles de sport où les pratiquants de  la musculation et du body building seraient des consommateurs réguliers de produits (très souvent en vente libre en pharmacies ou parapharmacie) qui augmentent la masse musculaire et dont la composition n’est pas toujours transparentes.      
L’AMA (agence mondiale de lutte contre le dopage) utilise les mêmes pratiques que le FBI. Du moins, celles qui ont été popularisées par la littérature et séries télévisées policières, celles où un accusé, pour bénéficier de circonstances atténuantes, d’une réduction de peine, se transforme en informateur de l’agence. Une pratique qui ne nous est pas inconnue puisqu’utilisée à grande échelle lorsqu’il s’est agit de réinsérer dans la vie sociale les partisans de l’islamisme radical, à travers le processus de réconciliation nationale. L’opacité des réseaux de commercialisation des produits dopants, la loi de l’omerta (selon le rapport Alessandro Donati, ces réseaux n’auraient rien à envier à la Maffia lorsqu’ils n’y seraient pas intégrés) qui y règne ont conduit à cette option.  
Des cas de « repentis du dopage » sont connus. Le premier est celui du sprinter américain Tyson Gay que l’on a revu sur les pistes aux derniers championnats du monde de Pékin. Il avait été précédé par Conte, le patron d’un laboratoire de fabrication de produits dopants (le laboratoire Balco) qui avait fourni, au début des années 2 000, des champions américains parmi les plus connus : Marion Jones (condamnée quelques années plus tard à 6 mois de prison pour parjure devant les institutions judiciaires américaines) et son compagnon, Tim Montgomery, un des meilleurs coureurs de 100 mètres de son époque, qui sera condamné à cinq ans de prison pour trafic de drogue (cocaïne).
Le dernier cas connu est tout récent (il date de la fin du mois d’août 2015). C’est celui  qui a vu  la marathonienne russe Liliya Shobukhova bénéficier d’un raccourcissement de sept mois de la sanction qui lui avait été précédemment infligée par les instances disciplinaires du mouvement sportif international. La décision d’adoucissement de la peine a été prise par l’Agence Mondiale Anti Dopage en contrepartie des informations que l’athlète avait livrées sur les pratiques douteuses d’autres athlètes ou de coaches.


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