Nous avions terminé la semaine dernière avec une chronique centrée sur
le MCA et nous avions l’intime conviction de pouvoir trouver un thème de
réflexion et de discussion dans les "événements" qui agiteraient un autre club
pour nous éviter la tentation de faire une fixation sur cette institution
sportive dont l’environnement ne peut qu’attirer la sympathie et qui, avec
quelques efforts, pourrait s’avérer être la locomotive du football
professionnel algérien. Une dimension qu’elle pourrait, malheureusement ne pas
atteindre, malgré les moyens financiers et humains possédés, si elle persévère
dans ses travers.
Un siècle d’Histoire mouvementée aurait du mettre à la disposition de
l’équipe dirigeante actuelle (et celles qui l’ont précédées), un corpus
référentiel, un ensemble d’éléments d’informations autorisant la compréhension
du mouvement sportif, des réussites et des échecs qui jalonnent un passé
impérissable.
Nous débutons donc
cette semaine en posant à nouveau un regard sur ce Mouloudia qui, démontre
encore une autre fois, qu’il ne peut être et paraitre sans afficher ses
ratages. A y regarder de plus près, et en toute sérénité, certains observateurs
lucides ont le mérite d’expliquer ses déboires par la sur-médiatisation dans
laquelle se complaît ce qui est, on ne peut le contester, une référence sportive
légendaire.
Le Mouloudia d’Alger
forme avec Sonatrach, première entreprise nationale et continentale, un duo de
choc. Plus exactement, la combinaison des deux auras prédisposait, depuis bien
des années (déjà avec la réforme sportive de 1976), le couple à devenir un duo
irrésistible. Dans toutes les disciplines sportives, le Mouloudia (y compris
dans sa version GSP), nul ne peut le nier et le palmarès des autres sections
sportives l’atteste, a été un leader incontestable lorsqu'il n’a pas tenté d’émerger
par la médiatisation mutant avec une rapidité inouïe en outil de propagande.
Le "grand" Mouloudia n’est pas une illusion de
l’esprit. Il a existé et…n’est plus… En attendant de revenir lorsque l’environnement
sera serein et plus propice à la pratique sportive qu’aux ébats médiatiques. Le
Mouloudia est un grand club. Il l’est par ses dirigeants, son encadrement, ses
joueurs, etc. qu’il serait malséant de dénigrer alors qu’il regorge de talents
et d’un potentiel prétendument avéré.
Le Mouloudia ne peut
échapper aux embûches qui se dressent devant tous les clubs professionnels
algériens, ni aux problèmes dans lesquels ils se débattent. Son environnement
l’a placé dans une situation encombrante trop souvent nuisible à un
fonctionnement "normal". La
différence est (qu’exception faite des clubs à très forte popularité), toutes
ces questions qui, quelquefois touche à la pérennité de la structure, se règle,
autant que faire se peut, dans la
discrétion. Au Mouloudia, autour du
Mouloudia, ceci est impossible. Tout se fait sur la voie publique, la presse
agissant en catalyseur.
Cet été, la
domiciliation du Mouloudia du 5 juillet a tenu en haleine tous les lecteurs y
compris ceux qui n’ont aucune attirance pour ce club. Tout a été entrepris pour
que cette domiciliation ait lieu. La pression a été mise sur tous les
intervenants assaillis par médias interposés. Les dirigeants, les joueurs, les "historiques" ont
été requis, par une presse avide d’informations succulentes, assurée d’avoir
découvert le filon d’or, pour de petites déclarations fracassantes et
extravagantes comme le sont (et le seront) celles des passionnés.
Au final, tous les
acteurs du dossier ont été indisposés. Y compris, ceux qui, situés à la périphérie
de la problématique, non concernés directement par la prise décision, se sont
sentis désavoués pour l’aide apportée. Parmi ces derniers, l’USMA Alger, ses
dirigeants et ses supporters ont été pendant la période des vaches maigres
(appelée à perdurer) un adjuvant essentiel à la poursuite de l’aventure
sportive mouloudéenne. Ils ont su prendre leurs dispositions (comme le CRB, le
NAHD, l’USMH et le RSK) et se contenter de ce minimum qui permet de survivre et
autoriser le MCA à jouer ses match dans ce stade de Bologhine si décrié. Ne
proposant que le minimum vital à un club qui se respecte (l’USMA en fait
partie), le stade de l’ex-Saint Eugène ne verra pas le Mouloudia s’y entrainer.
Tous les créneaux horaires ont été affectés. Pendant que le Mouloudia se
dispersait, la direction du stade et l’USMA s’affairaient à rationaliser leur
organisation. La demande d’utilisation des installations sportives exprimée
dans les formes administratives a été rejetée dans les mêmes formes, sans
tambours ni trompettes. Pour eux, le Mouloudia n’est qu’un épiphénomène.
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