vendredi 11 septembre 2015

Mouloudia d’Alger, Le dindon de la farce


Nous avions terminé la semaine dernière avec une chronique centrée sur le MCA et nous avions l’intime conviction de pouvoir trouver un thème de réflexion et de discussion dans les "événements" qui agiteraient un autre club pour nous éviter la tentation de faire une fixation sur cette institution sportive dont l’environnement ne peut qu’attirer la sympathie et qui, avec quelques efforts, pourrait s’avérer être la locomotive du football professionnel algérien. Une dimension qu’elle pourrait, malheureusement ne pas atteindre, malgré les moyens financiers et humains possédés, si elle persévère dans ses travers.
Un siècle d’Histoire mouvementée aurait du mettre à la disposition de l’équipe dirigeante actuelle (et celles qui l’ont précédées), un corpus référentiel, un ensemble d’éléments d’informations autorisant la compréhension du mouvement sportif, des réussites et des échecs qui jalonnent un passé impérissable.     
Nous débutons donc cette semaine en posant à nouveau un regard sur ce Mouloudia qui, démontre encore une autre fois, qu’il ne peut être et paraitre sans afficher ses ratages. A y regarder de plus près, et en toute sérénité, certains observateurs lucides ont le mérite d’expliquer ses déboires par la sur-médiatisation dans laquelle se complaît ce qui est, on ne peut le contester, une référence sportive légendaire.
Le Mouloudia d’Alger forme avec Sonatrach, première entreprise nationale et continentale, un duo de choc. Plus exactement, la combinaison des deux auras prédisposait, depuis bien des années (déjà avec la réforme sportive de 1976), le couple à devenir un duo irrésistible. Dans toutes les disciplines sportives, le Mouloudia (y compris dans sa version GSP), nul ne peut le nier et le palmarès des autres sections sportives l’atteste, a été un leader incontestable lorsqu'il n’a pas tenté d’émerger par la médiatisation mutant avec une rapidité inouïe en outil de propagande.
Le "grand" Mouloudia n’est pas une illusion de l’esprit. Il a existé et…n’est plus… En attendant de revenir lorsque l’environnement sera serein et plus propice à la pratique sportive qu’aux ébats médiatiques. Le Mouloudia est un grand club. Il l’est par ses dirigeants, son encadrement, ses joueurs, etc. qu’il serait malséant de dénigrer alors qu’il regorge de talents et d’un potentiel prétendument avéré.
Le Mouloudia ne peut échapper aux embûches qui se dressent devant tous les clubs professionnels algériens, ni aux problèmes dans lesquels ils se débattent. Son environnement l’a placé dans une situation encombrante trop souvent nuisible à un fonctionnement "normal". La différence est (qu’exception faite des clubs à très forte popularité), toutes ces questions qui, quelquefois touche à la pérennité de la structure, se règle, autant que faire se peut,  dans la discrétion.  Au Mouloudia, autour du Mouloudia, ceci est impossible. Tout se fait sur la voie publique, la presse agissant en catalyseur.
Cet été, la domiciliation du Mouloudia du 5 juillet a tenu en haleine tous les lecteurs y compris ceux qui n’ont aucune attirance pour ce club. Tout a été entrepris pour que cette domiciliation ait lieu. La pression a été mise sur tous les intervenants assaillis par médias interposés. Les dirigeants, les joueurs, les "historiques" ont été requis, par une presse avide d’informations succulentes, assurée d’avoir découvert le filon d’or, pour de petites déclarations fracassantes et extravagantes comme le sont (et le seront) celles des passionnés.
Au final, tous les acteurs du dossier ont été indisposés. Y compris, ceux qui, situés à la périphérie de la problématique, non concernés directement par la prise décision, se sont sentis désavoués pour l’aide apportée. Parmi ces derniers, l’USMA Alger, ses dirigeants et ses supporters ont été pendant la période des vaches maigres (appelée à perdurer) un adjuvant essentiel à la poursuite de l’aventure sportive mouloudéenne. Ils ont su prendre leurs dispositions (comme le CRB, le NAHD, l’USMH et le RSK) et se contenter de ce minimum qui permet de survivre et autoriser le MCA à jouer ses match dans ce stade de Bologhine si décrié. Ne proposant que le minimum vital à un club qui se respecte (l’USMA en fait partie), le stade de l’ex-Saint Eugène ne verra pas le Mouloudia s’y entrainer. Tous les créneaux horaires ont été affectés. Pendant que le Mouloudia se dispersait, la direction du stade et l’USMA s’affairaient à rationaliser leur organisation. La demande d’utilisation des installations sportives exprimée dans les formes administratives a été rejetée dans les mêmes formes, sans tambours ni trompettes. Pour eux, le Mouloudia n’est qu’un épiphénomène.        

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