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e stage de préparation en haute altitude (faisant partie des nouvelles
normes d’entraînement des athlètes préparant
les championnats du monde ou les jeux olympiques) auquel participe
quelques-uns des meilleurs coureurs de demi-fond algérien dont Amina Bettiche,
la spécialiste du 3 000 mètres steeple, et trois des meilleurs coureurs de
800 mètres (Belferrar, Hattat et Abdenouz
Ramzi) a enfin débuté. Les athlètes ont rejoint les hautes terres
d’Ethiopie et le groupe d’athlètes Qataris et
de diverses autres nationalités (dont des athlètes Ethiopiens de très
haut niveau mondial) coaché par l’entraîneur américano-somalien Adem Djamaa (ou
Aden Jama, selon une autre orthographe).
Nous sommes en droit d’attendre de ces athlètes une progression des
performances au courant de l’été prochain. La proximité d’athlètes, auteurs très
hautes performances, ne peut que servir d’émulation à nos représentants qui se
frottent ainsi quotidiennement à la crème de la crème. Nous n’oublierons pas
que les athlètes éthiopiens ont pour objectif la conquête de médailles aux J.O
de Rio 2016 et que les Qataris ont en vue de briller aux championnats du monde
d’athlétisme qu’ils organiseront à Doha en …2019. Dans ce contexte, les
partenaires d’entraînement ne peuvent que tirer profit de leurs présences
respectives et les Algériens plus que les autres à condition que….certaines précautions soient
prises. En particulier, en ce qui concerne l’entraînement en haute altitude
(plus de 2 000 mètres) et les risques potentiels de dopage.
Même, si les athlètes Ethiopiens ne sont pas placés sur le même plan
que les athlètes Kenyans ou Russes, il n’en demeure pas moins que le niveau chronométrique
atteint par les athlètes de demi-fond et de fond de ce pays ont fait naître des
doutes dans l’esprit de nombreux observateurs….occidentaux qui ne se gênent pas
pour entretenir la suspicion d’autant que des athlètes éthiopiens ayant choisi
une autre nationalité sportive (Turquie, Pays du Golfe) sont enregistrés sur
l’inventaire des athlètes pris en flagrant délit de dopage ou d’anomalies sur
leurs passeports biologiques. Tout comme le sont aussi les athlètes marocains
ayant choisi de changer de nationalité sportive en optant pour le Qatar qui
ratisse large, les autres pays du Golfe.
Genzebe Dibaba, détentrice depuis l’été dernier du record du monde du
1 500 mètres dames, appartient à ce
groupe d’entrainement. Elle est aussi suspecte que peuvent l’être les Kenyanes.
D’abord par le chrono établi (3.50) qui vient se substituer, sur les tablettes
de l’IAAF, à une performance, vieille
d’un quart de siècle, détenue par une Chinoise de cette «armée de Ma
Juren » qui revient sur le devant de la scène avec la réédition
d’un livre qui raconte des péripéties peu plaisantes et rappelle que de
nombreuses athlètes chinoises furent dopées. Aucun lien direct cependant avec
Dibaba, si ce n’est qu’une suspicion remplace une autre et que, quelques
semaines avant l’établissement de ce nouveau record du monde, elle fut au cœur
d’une controverse alimentant allégrement les doutes, déjà fort nombreux. A la
fois sur sa progression et surtout sur la présence de Djamaa à ses côtés. En
route (depuis Barcelone) pour rejoindre Font Romeu, elle aurait fait demi-tour
en apprenant la présence sur le site de son stage d’une équipe de contrôleurs.
On ne dit pas toutefois si elle fut considérée en « no show » ou pas.
Parmi les athlètes qui furent coachés par Djamaa on trouve (au moins)
deux noms d’athlètes suspendus pour raison de dopage, la franco-marocaine
(d’origine sahraouie) Layla Traby (épinglée à Font Romeu pour possession d’EPO
et ensuite pour un contrôle positif à l’EPO) et l’athlète qatari (d’origine
marocaine) Hamza Driouche (champion du
monde junior et recordman junior du 1 500 m en 3.33) à la suite
d’anomalies sur son passeport biologiques. Les deux coureurs ont été suspendus
au début de l’année 2015.
Aden Jama fut aussi (nous ne
devons pas l’oublier) celui qui mena Taoufik Makhloufi (qui fut un coureur de
800 avant de percer sur la distance supérieure) à la médaille d’or du
1 500 mètres des Jeux Olympiques de Londres (2012) et qui entraîna un
superbe coureur de 800 mètres soudanais
Aboubaker Kaki (1.42), malheureux rival de David Rudisha.
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