dimanche 21 février 2016

Préparation en Ethiopie, Athlètes en danger !

L
e stage de préparation en haute altitude (faisant partie des nouvelles normes d’entraînement des athlètes préparant  les championnats du monde ou les jeux olympiques) auquel participe quelques-uns des meilleurs coureurs de demi-fond algérien dont Amina Bettiche, la spécialiste du 3 000 mètres steeple, et trois des meilleurs coureurs de 800 mètres (Belferrar, Hattat et Abdenouz  Ramzi) a enfin débuté. Les athlètes ont rejoint les hautes terres d’Ethiopie et le groupe d’athlètes Qataris et  de diverses autres nationalités (dont des athlètes Ethiopiens de très haut niveau mondial) coaché par l’entraîneur américano-somalien Adem Djamaa (ou Aden Jama, selon une autre orthographe).
Nous sommes en droit d’attendre de ces athlètes une progression des performances au courant de l’été prochain. La proximité d’athlètes, auteurs très hautes performances, ne peut que servir d’émulation à nos représentants qui se frottent ainsi quotidiennement à la crème de la crème. Nous n’oublierons pas que les athlètes éthiopiens ont pour objectif la conquête de médailles aux J.O de Rio 2016 et que les Qataris ont en vue de briller aux championnats du monde d’athlétisme qu’ils organiseront à Doha en …2019. Dans ce contexte, les partenaires d’entraînement ne peuvent que tirer profit de leurs présences respectives et les Algériens plus que les autres  à condition que….certaines précautions soient prises. En particulier, en ce qui concerne l’entraînement en haute altitude (plus de 2 000 mètres) et les risques potentiels de dopage.
Même, si les athlètes Ethiopiens ne sont pas placés sur le même plan que les athlètes Kenyans ou Russes, il n’en demeure pas moins que le niveau chronométrique atteint par les athlètes de demi-fond et de fond de ce pays ont fait naître des doutes dans l’esprit de nombreux observateurs….occidentaux qui ne se gênent pas pour entretenir la suspicion d’autant que des athlètes éthiopiens ayant choisi une autre nationalité sportive (Turquie, Pays du Golfe) sont enregistrés sur l’inventaire des athlètes pris en flagrant délit de dopage ou d’anomalies sur leurs passeports biologiques. Tout comme le sont aussi les athlètes marocains ayant choisi de changer de nationalité sportive en optant pour le Qatar qui ratisse large, les autres pays du Golfe.
Genzebe Dibaba, détentrice depuis l’été dernier du record du monde du 1 500 mètres dames, appartient à  ce groupe d’entrainement. Elle est aussi suspecte que peuvent l’être les Kenyanes. D’abord par le chrono établi (3.50) qui vient se substituer, sur les tablettes de l’IAAF,  à une performance, vieille d’un quart de siècle, détenue par une Chinoise de cette «armée de Ma Juren » qui revient sur le devant de la scène avec la réédition d’un livre qui raconte des péripéties peu plaisantes et rappelle que de nombreuses athlètes chinoises furent dopées. Aucun lien direct cependant avec Dibaba, si ce n’est qu’une suspicion remplace une autre et que, quelques semaines avant l’établissement de ce nouveau record du monde, elle fut au cœur d’une controverse alimentant allégrement les doutes, déjà fort nombreux. A la fois sur sa progression et surtout sur la présence de Djamaa à ses côtés. En route (depuis Barcelone) pour rejoindre Font Romeu, elle aurait fait demi-tour en apprenant la présence sur le site de son stage d’une équipe de contrôleurs. On ne dit pas toutefois si elle fut considérée en « no show » ou pas.
Parmi les athlètes qui furent coachés par Djamaa on trouve (au moins) deux noms d’athlètes suspendus pour raison de dopage, la franco-marocaine (d’origine sahraouie) Layla Traby (épinglée à Font Romeu pour possession d’EPO et ensuite pour un contrôle positif à l’EPO) et l’athlète qatari (d’origine marocaine) Hamza Driouche  (champion du monde junior et recordman junior du 1 500 m en 3.33) à la suite d’anomalies sur son passeport biologiques. Les deux coureurs ont été suspendus au début de l’année 2015.  

Aden Jama fut aussi (nous ne devons pas l’oublier) celui qui mena Taoufik Makhloufi (qui fut un coureur de 800 avant de percer sur la distance supérieure) à la médaille d’or du 1 500 mètres des Jeux Olympiques de Londres (2012) et qui entraîna un superbe coureur de  800 mètres soudanais Aboubaker Kaki (1.42), malheureux rival de David Rudisha. 

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