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n matière de communication, « la polémique Lahoulou »
a montré le déphasage de la fédération algérienne d’athlétisme empêtrée à la
fois dans un clash permanent de ses leaders et dans son incapacité, devenue
malheureusement notoire, à conduire à
bon port la discipline.
Dans notre esprit, la « fédération » se limite
à ce qui, organiquement, est le bureau fédéral élu (dont le mandat s’achèvera
après les jeux olympiques de Rio, donc avant la fin de l’année civile en
cours), aux cadres permanents, nommés par le ministère sur proposition de la
fédération, qui sont les rouages essentiels du bon fonctionnement de l’instance
et aux entraineurs des athlètes d’élite, ceux dont attend titres et médailles.
Alors que la FAA est à la
recherche d’elle-même et que la gestion quotidienne a été et est sans doute encore perturbée par les problèmes de santé de
son secrétaire général, des ligues (Bejaïa mérite que l’on salue les efforts
fournis en matière d’organisation de compétitions nationales), des clubs, des
personnes, avec le peu de moyens et de ressources dont ils disposent, réussissent
à faire parler de l’athlétisme…… sur les
réseaux sociaux.
Bien sûr, à l’impossible nul n’est tenu, tout n’est pas parfait et ne
correspond pas toujours à ce qui est
attendu. Mais, cela a au moins le mérite d’exister et de pallier à l’absence de
couverture par la presse nationale absorbée par ce football-roi qui attire
toutes les attentions. De donner un autre style à la communication qui s’en
tient à ce qui intéresse expressément les dirigeants, les entraîneurs et les
athlètes. Dire qui a fait quoi ?
La fédération s’est engagée sur le créneau de la facilité :
reproduire les mêmes informations (avec quelques compléments informatifs) que
les ligues en leur accordant le sceau de l’officialité. Sur ce plan, la ligue
de la wilaya de Bejaïa a pris une avance certaine. Dès la fin des compétitions
organisées sur son territoire de compétence, les résultats sont publiées sur
Facebook devenu le support leader, celui accessible en tous lieux, à toute
heure, sur tous les périphériques. Sur un autre réseau, la ligue de Constantine
fait presque aussi bien. Malgré un décalage de 24 heures à 48 heures
certainement dû à une question d’organisation. Pour les « abonnés »
à ces réseaux, la communication est perçue dans une dimension unique, celle de
l’immédiateté, du moment présent : le classement des athlètes, leurs
performances et éventuellement des informations complémentaires du genre records battus/égalés, minimas
réalisés. Ce qui est l’essence même de l’information attendue.
Le site officiel de la fédération a, nous semble-t-il, une dominante
administrative dans le sens où en plus de l’archivage numérique de la
documentation proprement administrative (procès-verbaux de réunions, etc.), il
propose les résultats des compétitions nationales organisées, sous sa tutelle,
par les conseils de coordination régionales (sans statut légal auxquels on fait
jouer la fonction de ligues régionales), celles des challenges nationaux et de quelques
classements nationaux réduits (sauf pour la classification des clubs) à sa plus
simple expression (le Top 10 algérien). Soit une série de compilations de
résultats dont le seul et unique objet (non négligeable, il faut le
reconnaitre) est un simple enregistrement d’informations consultables sur un
support moderne de communication dont l’intérêt pratique est de supprimer (sur
le plan matériel) les cartons et armoires.
L’instrument de travail,
l’outil d’analyses le plus important des dirigeants, des techniciens et des
journalistes éventuellement intéressés à la promotion n’est pas disponible. La
FAA ne dispose pas (à l’instar des fédérations
d’autres pays et de l’IAAF) d’une base nationale de données qui puisse
justement faciliter ces analyses. Comme si, ces analyses pouvant être gênantes,
on s’était ingénié à parsemer d’embuches à surmonter.
Nous ne devons pas ignorer que l’informatisation de la fédération
d’athlétisme est d’essence administrative. Le processus mis en place (ayant,
selon toutes les analyses et apparences, l’objectif d’améliorer le
fonctionnement administratif de l’instance) s’est doté et s’appuie sur un
logiciel de traitement de texte et non sur un outil susceptible de conduire à
cette base de données que tout le monde appelle de ses vœux et qui, à partir
d’un résultat donné, d’un « clic », d’un lien,
permettrait à tout un chacun d’obtenir les informations souhaitées, d’ouvrir
d’autres horizons à la réflexion, ralentie et restreinte par la force des
choses, à la constitution du corpus sur lequel s’adosse la recherche.
En un mot, l’efficacité est absente.
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