lundi 2 mai 2016

Préparation olympique (4), L’inefficacité de la FAA

E
n matière de communication, « la polémique Lahoulou » a montré le déphasage de la fédération algérienne d’athlétisme empêtrée à la fois dans un clash permanent de ses leaders et dans son incapacité, devenue malheureusement notoire,  à conduire à bon port la discipline.
Dans notre esprit, la « fédération » se limite à ce qui, organiquement, est le bureau fédéral élu (dont le mandat s’achèvera après les jeux olympiques de Rio, donc avant la fin de l’année civile en cours), aux cadres permanents, nommés par le ministère sur proposition de la fédération, qui sont les rouages essentiels du bon fonctionnement de l’instance et aux entraineurs des athlètes d’élite, ceux dont attend titres et médailles.
 Alors que la FAA est à la recherche d’elle-même et que la gestion quotidienne a été et est sans doute  encore perturbée par les problèmes de santé de son secrétaire général, des ligues (Bejaïa mérite que l’on salue les efforts fournis en matière d’organisation de compétitions nationales), des clubs, des personnes, avec le peu de moyens et de ressources dont ils disposent, réussissent  à faire parler de l’athlétisme…… sur les réseaux sociaux.
Bien sûr, à l’impossible nul n’est tenu, tout n’est pas parfait et ne correspond pas toujours à  ce qui est attendu. Mais, cela a au moins le mérite d’exister et de pallier à l’absence de couverture par la presse nationale absorbée par ce football-roi qui attire toutes les attentions. De donner un autre style à la communication qui s’en tient à ce qui intéresse expressément les dirigeants, les entraîneurs et les athlètes. Dire qui a fait quoi ?
La fédération s’est engagée sur le créneau de la facilité : reproduire les mêmes informations (avec quelques compléments informatifs) que les ligues en leur accordant le sceau de l’officialité. Sur ce plan, la ligue de la wilaya de Bejaïa a pris une avance certaine. Dès la fin des compétitions organisées sur son territoire de compétence, les résultats sont publiées sur Facebook devenu le support leader, celui accessible en tous lieux, à toute heure, sur tous les périphériques. Sur un autre réseau, la ligue de Constantine fait presque aussi bien. Malgré un décalage de 24 heures à 48 heures certainement dû à une question d’organisation. Pour les « abonnés » à ces réseaux, la communication est perçue dans une dimension unique, celle de l’immédiateté, du moment présent : le classement des athlètes, leurs performances et éventuellement des informations complémentaires  du genre records battus/égalés, minimas réalisés. Ce qui est l’essence même de l’information attendue.
Le site officiel de la fédération a, nous semble-t-il, une dominante administrative dans le sens où en plus de l’archivage numérique de la documentation proprement administrative (procès-verbaux de réunions, etc.), il propose les résultats des compétitions nationales organisées, sous sa tutelle, par les conseils de coordination régionales (sans statut légal auxquels on fait jouer la fonction de ligues régionales),  celles des challenges nationaux et de quelques classements nationaux réduits (sauf pour la classification des clubs) à sa plus simple expression (le Top 10 algérien). Soit une série de compilations de résultats dont le seul et unique objet (non négligeable, il faut le reconnaitre) est un simple enregistrement d’informations consultables sur un support moderne de communication dont l’intérêt pratique est de supprimer (sur le plan matériel) les cartons et armoires.
 L’instrument de travail, l’outil d’analyses le plus important des dirigeants, des techniciens et des journalistes éventuellement intéressés à la promotion n’est pas disponible. La FAA ne dispose pas (à l’instar des fédérations  d’autres pays et de l’IAAF) d’une base nationale de données qui puisse justement faciliter ces analyses. Comme si, ces analyses pouvant être gênantes, on s’était ingénié à parsemer d’embuches à surmonter.
Nous ne devons pas ignorer que l’informatisation de la fédération d’athlétisme est d’essence administrative. Le processus mis en place (ayant, selon toutes les analyses et apparences, l’objectif d’améliorer le fonctionnement administratif de l’instance) s’est doté et s’appuie sur un logiciel de traitement de texte et non sur un outil susceptible de conduire à cette base de données que tout le monde appelle de ses vœux et qui, à partir d’un résultat donné, d’un « clic », d’un lien, permettrait à tout un chacun d’obtenir les informations souhaitées, d’ouvrir d’autres horizons à la réflexion, ralentie et restreinte par la force des choses, à la constitution du corpus sur lequel s’adosse la recherche.

En un mot, l’efficacité est absente.   

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