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a conférence de presse organisée par le comité olympique algérien avec
pour thématique la préparation olympique en vue des Jeux de Rio s’est arrêtée un long moment
sur la réaction des entraîneurs de l’élite de l’athlétisme national. Une
réaction qui est, dans la logique du système rentier, intempestive et
inopportune. Elle est la suite logique à cette question de prise en charge des
athlètes susceptibles de gagner une place en finale des jeux et même, disent
leurs entraîneurs, en se basant sur les performances de la saison dernière, de
monter sur les podiums.
Cette réaction a été celle des représentants de cette corporation (entraîneurs
des athlètes de l’élite) que l’on chiffre à 3 ou 7 éléments insatisfaits qui
seraient, selon certaines indiscrétions non validées, l’entraîneur de
Makhloufi, celui de Lahoulou et enfin celui de Bourraâda. Toutefois,
l’entraîneur (français) du premier (Makhloufi) se trouvant en Afrique du Sud et
n’ayant apparemment pas de difficultés particulières à soulever et du troisième
(Bourraâda) qui ne serait plus Ahmed Mahour Bacha semble indiquer qu’il y a
maldonne quelque part.
Curieusement, ce trio ( ?) de contestataires est
devenu quatuor depuis qu’Ahmed Mahour Bacha a pris la tête du mouvement de
contestation dont la composition prête à confusion et à multiples
interprétations. Un groupe dont la formation ne serait pas celle annoncée.
On oublie allégrement que 4 spécialistes du marathon
(deux hommes et deux femmes) sont qualifiés. D’autre part, Mahour Bacha a
toujours su mélanger le jeu de…cartes, mettre la pagaille dans le jeu de
quilles. C’est la seule constante que l’on puisse lui reconnaître, être de tous
les combats, de toutes les séditions, de toutes les velléités de « mettre
de l’ordre » à la FAA. Avec surtout cette sublime habitude de
savoir en tirer profit. Comme dirait l’autre, il sait tirer les marrons du feu.
Echangeant la casaque de l’athlète pour celle d’entraîneur, il fut
l’agitateur de l’AACS (association algérienne des cadres du sport), une
association de défense des droits des entraîneurs d’une manière générale devenant
par la suite celle des diplômés de l’ISTS avant toute autre chose. Une
association-satellite dont la proximité (ainsi que le voulait l’idéologie
dominante d’une l’époque où la société connaissait la « transition
démocratique ») avec le pouvoir centralisé entre les mains du
Parti unique était patente. Une association se prétendant apolitique mais qui,
lors des élections législatives-déclic de la « décennie rouge »,
pris le parti du conservatisme politique contre le mouvement islamiste avec le
risque de se désintégrer.
L’opportunisme de Mahour Bacha n’a d’égal que celui d’Amar Brahmia (et
de bien d’autres leaders passés et présents de l’athlétisme et du mouvement
sportif national qui surent profiter des résultats des athlètes pour se frayer
un chemin carriériste dans le prolongement du désuet mais si vivace « article
120 » ou dont la sphère politique sut utiliser l’image).
La rupture entre ces deux agitateurs est apparue, visiblement aux yeux
du grand public, lors d’une intervention d’Amar Brahmia sur l’écran de « l’Unique »
chaîne de télévision qui, par opposition au changement d’attitude des
dirigeants de l’AACS, se fit laudateur de l’ex-parti islamiste. Brahmia qui n’avait
cure de cet idéal islamiste et était le
chouchou du cercle dominant des sphères politiciennes, avouait alors (c’était
la veille du cross Klouch à Chlef et quelques heures avant son passage à la
télévision) que son acte était la marque de son indignation devant l’alignement
politique des cadres du sport.
Ahmed Mahour Bacha n’est plus l’entraîneur de Larbi Bourraâda depuis
quelques semaines. Selon toute vraisemblance, depuis le forfait de Bourraâda
aux championnats du monde en salle pour raison, dit-on, d’une blessure au dos. Ce qui n’était qu’une
rumeur reçoit une confirmation indirecte via la page Facebook de la fédération
algérienne d’athlétisme. Selon l’agence de presse APS et la confirmation de la
FAA, Bourraâda « s'est montré
"inquiet" quant à la concrétisation du programme établi par son
entraîneur, Hocine Mohamed ».
N’étant
plus l’entraîneur de Bourraâda, on peut se demander dans quel cadre se situe
l’intervention de Mahour Bacha (si ce n’est que l’on susurre que Hocine Mohamed
ne serait qu’un paravent). On ne peut bien sur lui interdire de donner son
point de vue sur la question. Ce qui dérange, c’est le statut de meneur qu’il
s’est donné dans cette affaire et son immixtion dans les dossiers gérés par la
FAA en concertation, du moins nous le supposons, avec le COA.
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