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vec nos dernières chroniques, nous avons vu comment la FAA nage à
contre-courant, plonge la tête la première dans la boue et offre, à qui veut
lui porter préjudice, toutes les opportunités possibles et imaginables. Tant
qu’elle était repliée sur elle-même, son incompétence, aujourd’hui avérée, passait
inaperçu aux regards du grand public. Aujourd’hui qu’elle cherche à se « professionnaliser »
- pour faire plaisir à ses sponsors et aux instances sportives nationales qui
la soutienne contre vents et marées – elle se dévoile impudiquement à travers
une politique de communication inopérante et désastreuse.
Depuis 1963, la fédération a capitalisé sur la ressource humaine, sur
les compétences qui, au fil des années, ont émergé et ont fait de l’athlétisme
la discipline sportive que l’on cite en premier lorsqu’il faut parler de
résultats sportifs de niveau mondial. Les soubresauts qu’a connu la discipline
(et la fédération) indiquent que rien n’a été parfait. Les polémiques ont
toujours existé obligeant la fédération à se regarder en face, à évoluer pour
notre bonheur de spectateurs et téléspectateurs chauvins.
Le plongeon dans le passé (et plus particulièrement ce dernier débat que
nous aurions bien voulu éviter) nous amène à nous souvenir d’un certain Piaget,
psychologue de l’éducation et épistémologue, qui s’est penché sur
l’apprentissage des connaissances et a formulé une théorie dans laquelle
l’apprentissage comporte deux stades : l’assimilation et l’accommodation.
Une théorie dans laquelle l’ « assimilation » est
définie comme la restitution des connaissances dans l’état dans lequel a lieu
l’acquisition (ce "parcœurisme" servant de socle à nos éducation
nationale et enseignement supérieur) et l’ « accommodation »
serait la personnalisation et l’intégration de l’ensemble des connaissances
acquises, une sorte de syncrétisme cognitif qui fait honneur aux universités
étrangères et aux chercheurs de tous bords.
Avec cette « affaire des critères », la
fédération démontre qu’elle n’a pas encore atteint le niveau abouti de
l’ « assimilation » et qu’elle est loin
d’atteindre le niveau de l’ « accommodation ».
L’assimilation aboutie aurait d’abord permis de maintenir les critères de
qualifications aux jeux olympiques en comprenant (c’est plus important que
toutes nos élucubrations) les mécanismes intellectuels qui ont conduit l’IAAF à
les édicter puis à les algérianiser en les confrontant au contexte national.
Les critères de qualification aux jeux olympiques sont (la fédération
l’a perdu de vue au moment de se lancer dans la communication) le fruit d’une
accumulation d’expériences (certaines réussies, d’autres moins) et de la prise
en compte de l’élargissement du nombre de membres concernés par ces jeux en
prise avec l’universalité de la pratique sportive.
La consultation de ces critères montre que l’IAAF a voulu préserver
deux philosophies aujourd’hui difficiles à concilier : la performance,
l’aura des champions, qui exerce un
magnétisme sur les médias et les sponsors
conduisant à l’enrichissement financier de l’IAAF et du CIO et
l’universalisme sportif revendiqué via le slogan de Pierre de Coubertin menant
à la propagation de la discipline (traduite dans les faits par l’invitation par
le CIO de deux athlètes – un homme et une femme – et un relais représentant les
nations n’ayant pu répondre aux critère de performance).
Le niveau de performance requis par l’IAAF équivaut approximativement
à la 50ème place mondiale en ne retenant (au cours de la saison
sportive qui précède les jeux olympiques et/ou les championnats du monde
d’athlétisme) que la meilleure performance de chaque athlète et 3 athlètes par
nation.
Par égards aux soutiens politiques et financiers, le stade ne doit pas
donner l’impression d’être vide. Le programme de la compétition propose (en
général) deux étapes éliminatoires (séries, demi-finales) et une épreuve finale
consacrant le champion. Le nombre de participants par épreuves est également
défini en fonctions des spécifications du règlement technique de l’IAAF. Il
varie autour de la cinquantaine (entre 32 et 56 selon les épreuves) et permet
ainsi d’éventuellement compléter (après que les comités olympiques nationaux
aient transmis la liste de leurs représentants) la liste finale des engagés par
des athlètes n’ayant pas rempli la condition première (réalisation du minima)
tout en étant proche. Nous rappellerons à ce propos que la FAA a bénéficié, aux championnats du monde de
Pékin 2015, de cette possibilité concrétisée par le repêchage de Zerifi
Abdelhamid (3000 mètres steeple) et (sauf erreur de notre part) d’un coureur de
800 mètres.
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