mercredi 19 octobre 2016

Polémiques (35), Dans les coursives des harems


La Fédération Algérienne d’Athlétisme est ouverte à tous les vents. A tous ceux qui préparent, qui anticipent leurs avenirs au sein du mouvement athlétique. Mahour Bacha, en publiant sans aucune retenue sur Facebook, a fait la démonstration que les tiroirs, les placards (et d’une manière générale les archives) ne sont pas à l’abri des regards indiscrets et des mains indélicates.
Nous devons supposer que Brahmia n’est pas indemne de ce genre de pratiques qui font partie de nos mœurs. Certainement, il doit lui aussi disposer de documents et d’informations de tous ordres qui pourraient nuire à la crédibilité et à l’honnêteté affichées ostensiblement par Mahour Bacha et de ceux qui lui font escorte. En fait, il n’y a rien de bien nouveau sous le ciel méditerranéen et d’autres régions du monde où la modernité - matérialisée  par les scans et le piratage des systèmes informatiques, des activités devenues si  banales ailleurs mais ne  risquant de se produire dans notre société avant longtemps - a remplacé les photocopies.
 Ces pratiques sont connues depuis la nuit des temps. Sut tous les continents. Elles ont marqué la vie sociale des civilisations numides enrichie par les apports des cultures grecques, romaines et puniques. Elles ont pris une importance particulière  dans les cercles des  pouvoirs multiples nés sur les vestiges des cours royales et princières et de la Régence d’Alger.
Dans les cercles deylicaux et beylicaux, dans leurs diwans et dans leurs harems, la survie des janissaires de l’Ojak et des eunuques (castrés pour ne pas être tentés par les charmes des esclaves sexuelles, butins des raïs, rois de la course en  mer Méditerranée, offertes aux maîtres des lieux) était liée à un culte particulier, minutieusement entretenu et perfectionné, celui de la quête multimillénaire des secrets salvateurs permettant de faire face aux nombreux  retournements de situation, en prévision d’une parade aux coups de poignards assenés dans le dos des rivaux, ou au  versement dans les boissons de poisons préparés par les alchimistes de renom et aux complots d’alcôves qui rythmaient leurs existences.
Ce sont les séries télévisées « Hareem Sultan » et « Games of Thrones » qu’il faut avoir à l’esprit en se penchant sur le fonctionnement de cette fédération. Un chevalier, un seigneur, un guerrier de cette époque lointaine, conscient des enjeux, se serait écrié : « Garde moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge ».
A la FAA, ce sont les scribes et gestionnaires de la caisse, prétendument féaux, tout en courbettes et salamalecs, qui dirigent les poignards et les plateaux de boissons empoisonnées tout en escamotant, en habiles prestidigitateurs qu’ils sont, la documentation au potentiel nuisible…..pour eux et pour leurs complices et exhibant avec ostentation (aujourd’hui sur Facebook) celle qui est susceptible de porter préjudice à leurs rivaux.
Les accusations portées par les uns contre les autres n’ont pas changé au cours des décennies. On est cependant passé de la fédération – agence de voyage à la dilapidation des deniers publics, à la mauvaise gestion des fonds mis à la disposition de la fédération par les pouvoirs publics.
C’est une accusation de ce genre ou plus exactement les arguments de défense présentés par Mahour Bacha (pour soutenir un de ses amis ou de ses imitateurs) qui ont mis le feu aux poudres, au printemps dernier, avec l’ « affaire Lahoulou », du nom de l’athlète qui fut concerné par l’organisation d’ un stage à l’étranger (Doha) qui occasionna de la part de son entraîneur des dépassements repérés incidemment par les membres de la CPO (commission de la préparation olympique). L’entraîneur et le kiné sont partis après les athlètes et sont rentrés avant eux. Ils postulaient au paiement des indemnités sur la base d’un séjour de même durée que celui des athlètes.

Sauf que la machination a été éventée, avons-nous appris, tout à fait par hasard lorsque nos deux lascars ont été surpris circulant dans Alger alors qu’ils étaient censés être en pays étranger encadrant un groupe d’athlètes dont le plus représentatif fut Abdelmalek Lahoulou, future demi-finaliste olympique du 400 mètres haies. 

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