Les pères fondateurs de la
psychanalyse moderne (s’ils étaient encore de ce monde) auraient fait de
l’athlétisme national un terrain d’enquête où ils auraient pu à loisir
expérimenter leurs théories, révolutionnaires au début du XXème siècle.
Sigmund Freud aurait été certainement
contraint de délaisser le divan - qui avait vu naitre la notion de libido, puis
celle d’« Eros et Thanatos » (l’amour et la mort) -
pour puiser les éléments de son analyse
sur les tapis de chute du saut en hauteur ou du saut à la perche, deux épreuves
que certains de nos entraîneurs (versés dans les compléments alimentaires) apprécient au point d’en abandonner toute
pudeur et rigueur éthique.
Carl Gustav Jung l’aurait
accompagné au cœur des mythes qui meublent les profondeurs de la psyché. Tous
les deux (ainsi qu’Alfred Adler) se seraient sans doute plonger avec
délectation dans l’inconscient collectif d’une discipline sportive à la
recherche d’elle-même dans un monde déphasé. Un monde qui a perdu ses valeurs,
celles portées très haut par tant de champions - qui n’avaient pour seul
viatique qu’un peu de lait de chèvre et de couscous (à dire très vite pour ne
pas être entendus par des auditeurs qui savent que la galette de on ne sait
quelle céréale et les plantes des champs passaient très difficilement dans le
gosier) - tombaient les armes à la main.
Aujourd’hui, tandis que nos
champions disposent de moyens que n’auraient jamais imaginés leurs aînés, nos
entraîneurs se jettent à la figure des accusations de dopage, déballent en
public un linge si sale que les blanchisseries utilisées par les maffias du
blanchiment d’argent ne pourraient lui rendre sa virginité.
Amar Brahmia a le beau rôle quand
il rappelle sans le nommer (tout en sachant que tout le monde sportif algérien
sait de qui il s’agit) que l’un des encadreurs de l’élite nationale a vu (à la
fin de la précédente olympiade) deux de « ses athlètes »
(désignés pour rapporter des médailles africaines et olympiques) pris en
flagrant délit de dopage lors de compétitions se déroulant hors des frontières
nationales.
Son contradicteur (Ahmed Mahour
Bacha) n’y est pas allé de main morte, en rapportant sur Facebook, qu’il y a
quelques années, trois athlètes du manager Brahmia auraient été impliqués dans
un « no show ». Les milieux de l’athlétisme algérien et
mondial savent que N. Morceli (comme tous les grands champions depuis les Jeux
olympiques de Séoul 1988) a été soupçonné de se doper. Tout comme Hassiba
Boulmerka dont l’entraîneur (circonstance aggravante) promouvait la « préparation
biologique ». Nos deux champions étant indemnes de telles
accusations, les contrôles ayant été négatifs, nous tournerons donc la page.
Un « no show »
est l’absence d’un athlète (répertorié dans le fameux système Adams qui
enregistre les athlètes d’un certain niveau que les instances sportives
internationales ont à l’œil ou du moins suivent de près. Il s’agit pour elle de
s’assurer qu’il ne pratique pas des jeux interdits par l’éthique sportive) à un
contrôle inopiné.
Comme par hasard, le contrôleur
qui est sensé disposer de toutes les données pour trouver à une heure précise
et en un lieu indiqué dans la base de données Adams, s’en est enquis auprès de
Mahour Bacha et de son athlète. Nous devons donc supposer que les trois
athlètes de Brahmia et celui de Mahour Bacha auraient dû se trouver au même
endroit et à la même heure. Logiquement au stade annexe du stade du 5 juillet.
Les trois athlètes étant absents,
un « no show » est obligatoirement prononcé. Ce
« no show » n’a aucune conséquence immédiate. Il
correspond à l’inscription dans le dossier de l’athlète à une absence non
autorisée dans une administration. L’athlète peut s’en "permettre"
trois pendant une période déterminée (18 mois initialement avant un
raccourcissement à 12 mois) avant que s’en suive une sanction (suspension pour
« no show » qui n’est pas une sanction pour dopage,
contrairement à ce que voudrez nous faire croire AMB).
La sanction (ici le « no
show » qui est une notification d’absence) est adressée à la
fédération et à l’athlète. Certainement pas à un illustre inconnu serait-il Ahmed
Mahour Bacha ! Lequel prétend en avoir été destinataire alors qu’il n’a
aucune relation avec les athlètes concernés.
Si cette information est
véridique, cela suppose un détournement de courrier au niveau de la fédération,
nous à conclure que la FAA est « dar khali Moh », une passoire,
une auberge espagnole. Tout, sauf une instance sportive respectable.
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