Le mandat finissant de la FAA est
(selon la compréhension que nous en avons) un des plus catastrophiques que la
discipline ait connu depuis sa création. Les commentaires diffusés sur les
réseaux sociaux ne sont certes pas la preuve d’un échec flagrant. On y sent
pourtant comme un malaise généralisé ou mal exprimé. On ressent souvent qu’à la
base il y a comme la hantise d’irriter les autorités, les tout puissants cadres
des DJS et les membres de la fédération. Mais, en lisant entre les lignes….
La base (nous aimons bien cette
expression qui renvoie dans nos souvenirs au discours populiste fortement
médiatisé par « l’Unique » chaîne de
télévision d’il y a quelques décennies) n’est plus en phase avec les instances dirigeantes, que celles-ci soient au niveau des ligues ou de la fédération. Que
dire de la majorité silencieuse, celle que l’on ne trouve pas dans les rangs de
la société civile, dans les associations consommatrices de subventions
indécentes. Celle qui est exclue des rendez-vous électoraux, des assemblées
générales des structures et instances sportives devenues un repaire,
raconte-t-on à tout bout de champ, d’opportunistes de tous bords, de
matérialistes bon teint.
La FAA est confrontée à un double dilemme. A
la base de la pyramide, les anciens athlètes, anciens entraîneurs, et anciens
dirigeants ont le sentiment d’être marginalisés, de ne plus compter dans le
concert sportif. Les clubs se sentent négligés. L’harmonie avec les autorités
locales (communes), qui était la règle (du temps du Parti unique puis pendant
les années 90 avec le parti « né avec les moustaches ») a
disparu. Le multipartisme ainsi que l’influence exercée sur les masses
populaires par l’idéologie affairiste fondée sur le background religieux sont
passés par là.
Plus personne n’accorde de l’intérêt
aux gamins et aux gamines. Le secteur scolaire est en pleine déconfiture. Le
soutien matériel et financier des communes s’est réduit comme une peau de
chagrin. Elles n’apportent plus qu’une aide parcimonieuse aux clubs dont les
tutelles (DJS et fédération) ne leur accordent pas l’attention désirée.
L’esprit de corps a cessé d’exister.
Chacun pour soi, l’athlétisme pour tous ! Dans une société qui a perdu ses
valeurs et se retrouve sans repères. Ou plutôt avec un seul : se remplir
les poches, gonfler les comptes en banque, le change informel, l’intermédiation
et la construction immobilière. Pendant les heures de travail.
Les relations de la fédération avec
ses principaux partenaires (le comité olympique et le ministère de la jeunesse
et des sports) se sont détériorées durant ce mandat. Principalement depuis la
fin de l’année 2014 qui a vu la gestion de la préparation de Toufik Makhloufi
devenir une véritable chausse trappes obligeant le COA et le MJS à intervenir
dans des situations hyper sensibles, négligées ou provoquées par les membres de
la FAA.
L’entraineur d’Abdelmalek Lahoulou
a été pris au début de l’été en flagrant délit de contournement…. de la morale.
Il a délaissé les sentes auxquelles ses pairs d’hier se sont habitués pour
emprunter l’échangeur menant à l’autoroute…..
Mahour Bacha, grand défenseur de
ses pairs, s’en est pris à la CPO et à son président. Pour bien faire, il s’est
permis de publier sur Facebook des dossiers de sortie qui, selon lui, seraient
litigieux. Autant que celui de l’entraîneur de Lahoulou ou peut être pire.
Objectif : tarer, équilibrer les fléaux de la balance !
Si nous avons bien compris le
discours tenu par Mahour Bacha au printemps 2016 c’est que les justificatifs de
dépenses n’auraient été transmis que six mois après le stage et que l’apurement
de ce dossier de sortie a fait l’objet d’une relance de la fédération en place
au cours cet épisode qui eut lieu lors de première décennie du 21ème
siècle. Du temps où Brahmia était le DTS du MCA dont les escouades de coureurs
de demi-fond patrouillaient sur les pistes les plus prestigieuses.
Selon les non-dits de la
publication de Mahour Bacha, Brahmia a été pris à défaut. En conséquence, il ne
serait plus crédible dans ses fonctions de président de la CPO. Il faut le
destituer, le renvoyer, etc. Laisser la place à des personnes plus…..et
moins…..(le lecteur mettra ce qu’il voudra).
Nos lecteurs ont encore en mémoire
la présentation à paiement des billets d’avions non utilisés de Mahour Bacha et
de Bouraâda après que l’athlète ait déclaré forfait pour les championnats du
monde en salle.
Ces billets, dans la logique
administrative, auraient du être remboursés dans le prolongement immédiat de
l’annulation du déplacement. Les frais de mission (en devises) auraient du être
restitués, selon la réglementation des changes, dans les jours qui suivent.
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