vendredi 25 novembre 2016

Les devises prises en otage


Le mandat finissant de la FAA est (selon la compréhension que nous en avons) un des plus catastrophiques que la discipline ait connu depuis sa création. Les commentaires diffusés sur les réseaux sociaux ne sont certes pas la preuve d’un échec flagrant. On y sent pourtant comme un malaise généralisé ou mal exprimé. On ressent souvent qu’à la base il y a comme la hantise d’irriter les autorités, les tout puissants cadres des DJS et les membres de la fédération. Mais, en lisant entre les lignes….
La base (nous aimons bien cette expression qui renvoie dans nos souvenirs au discours populiste fortement médiatisé par « l’Unique » chaîne de télévision d’il y a quelques décennies) n’est plus en phase avec les  instances dirigeantes, que celles-ci soient  au niveau des ligues ou de la fédération. Que dire de la majorité silencieuse, celle que l’on ne trouve pas dans les rangs de la société civile, dans les associations consommatrices de subventions indécentes. Celle qui est exclue des rendez-vous électoraux, des assemblées générales des structures et instances sportives devenues un repaire, raconte-t-on à tout bout de champ, d’opportunistes de tous bords, de matérialistes bon teint.
 La FAA est confrontée à un double dilemme. A la base de la pyramide, les anciens athlètes, anciens entraîneurs, et anciens dirigeants ont le sentiment d’être marginalisés, de ne plus compter dans le concert sportif. Les clubs se sentent négligés. L’harmonie avec les autorités locales (communes), qui était la règle (du temps du Parti unique puis pendant les années 90 avec le parti « né avec les moustaches ») a disparu. Le multipartisme ainsi que l’influence exercée sur les masses populaires par l’idéologie affairiste fondée sur le background religieux sont passés par là.
Plus personne n’accorde de l’intérêt aux gamins et aux gamines. Le secteur scolaire est en pleine déconfiture. Le soutien matériel et financier des communes s’est réduit comme une peau de chagrin. Elles n’apportent plus qu’une aide parcimonieuse aux clubs dont les tutelles (DJS et fédération) ne leur accordent pas l’attention désirée.
L’esprit de corps a cessé d’exister. Chacun pour soi, l’athlétisme pour tous ! Dans une société qui a perdu ses valeurs et se retrouve sans repères. Ou plutôt avec un seul : se remplir les poches, gonfler les comptes en banque, le change informel, l’intermédiation et la construction immobilière. Pendant les heures de travail.
Les relations de la fédération avec ses principaux partenaires (le comité olympique et le ministère de la jeunesse et des sports) se sont détériorées durant ce mandat. Principalement depuis la fin de l’année 2014 qui a vu la gestion de la préparation de Toufik Makhloufi devenir une véritable chausse trappes obligeant le COA et le MJS à intervenir dans des situations hyper sensibles, négligées ou provoquées par les membres de la FAA.  
L’entraineur d’Abdelmalek Lahoulou a été pris au début de l’été en flagrant délit de contournement…. de la morale. Il a délaissé les sentes auxquelles ses pairs d’hier se sont habitués pour emprunter l’échangeur menant à l’autoroute…..
Mahour Bacha, grand défenseur de ses pairs, s’en est pris à la CPO et à son président. Pour bien faire, il s’est permis de publier sur Facebook des dossiers de sortie qui, selon lui, seraient litigieux. Autant que celui de l’entraîneur de Lahoulou ou peut être pire. Objectif : tarer, équilibrer les fléaux de la balance !
Si nous avons bien compris le discours tenu par Mahour Bacha au printemps 2016 c’est que les justificatifs de dépenses n’auraient été transmis que six mois après le stage et que l’apurement de ce dossier de sortie a fait l’objet d’une relance de la fédération en place au cours cet épisode qui eut lieu lors de première décennie du 21ème siècle. Du temps où Brahmia était le DTS du MCA dont les escouades de coureurs de demi-fond patrouillaient sur les pistes les plus prestigieuses.
Selon les non-dits de la publication de Mahour Bacha, Brahmia a été pris à défaut. En conséquence, il ne serait plus crédible dans ses fonctions de président de la CPO. Il faut le destituer, le renvoyer, etc. Laisser la place à des personnes plus…..et moins…..(le lecteur mettra ce qu’il voudra).  
Nos lecteurs ont encore en mémoire la présentation à paiement des billets d’avions non utilisés de Mahour Bacha et de Bouraâda après que l’athlète ait déclaré forfait pour les championnats du monde en salle.

Ces billets, dans la logique administrative, auraient du être remboursés dans le prolongement immédiat de l’annulation du déplacement. Les frais de mission (en devises) auraient du être restitués, selon la réglementation des changes, dans les jours qui suivent. 

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