La dimension particulière des jeux n’a pas été perçue comme il se doit
par la fédération. Pourtant dans le spectre des événements sportifs, ils sont
la compétition qui donne à une simple participation, à une présence au premier
tour des séries qualificatives, une saveur particulière, inégalable. Un
sentiment que l’on ne peut ressentir lorsque l’on n’a pas été pratiquant ou
quand on a oublié ce qui peut motiver un athlète.
D’aucuns, dans des discours acerbes contenus là où ils ne peuvent être
entendus, diront que les motivations divergent grandement. L’appât du gain en
devises, les voyages, les frais de mission et les prises en charge seraient la
motivation des membres du bureau fédéral et des sangsues qui s’accrochent
fermement aux strapontins.
Tous les athlètes (à l’exception de deux d’entre eux, Toufik Makhloufi
et Larbi Bouraâda, les protégés de la fédération) ont été soumis à ce régime
draconien, déstabilisateur auquel ils ne
s’attendaient pas. Au dernier moment, la fédération est revenue sur son
principe initial et a sélectionné tous les athlètes concernés sauf
un….Abdelhamid Zerrifi. Elle en ajouta un autre (un marcheur) qui fut recalé à
l’étape suivante, lors de la vérification de la liste des présélectionnés par
l’IAAF constatant que le chrono n’avait pas été réalisé dans une compétition
homologuée. Un impair qui s’ajoute à une liste longue comme le bras.
Zerrifi, un spécialiste du 3 000 mètres steeple, n’est pas un
inconnu. Il fit partie de la sélection qui s’était, au cours du mois d’août
précédent, rendue en Chine. Il avait couru modestement sur la piste
du « Nid d’oiseau ». Il avait également participé à l’édition
précédente des championnats du monde d’athlétisme, celle de Moscou 2013. Il aurait dû être du voyage brésilien si ce
n’est que le scénario fut chamboulé lors des dernières semaines.
Pour son malheur, Zerrifi Abdelhamid, surnommé « l’enfant
de Perpignan » (né à Alger, en juin 1986 et est arrivé dans cette
ville des Pyrénées orientales à l’âge de 3 ans), fut confronté à une de ces
situations rocambolesques comme il ne peut en survenir qu’au contact de
l’imprévisible, de l’inconstante fédération algérienne d’athlétisme où les
hommes passent et les pratiques demeurent.
Le statut personnel de « Hamid Blondin », ces dernières
années, est ambigu ou du moins ne correspond pas à l’idée préconçue que nous
pourrions avoir. Ce n’est pas un Franco-Algérien. Il n’appartient pas à la
cohorte des footballeurs nés et ayant grandi en France. « Bleuets »
de toutes les catégories d’âges avant de
rejoindre l’ « équipe des Fennecs » par la
grâce de la réglementation du football international dite « de
Bahamas ».
Nous n’oserons pas dire qu’il s’agit d’un Algéro-français. Nous
n’avons pas fait de recherches particulières
au sujet de son statut personnel, pour savoir s’il a demandé la
nationalité française ou s’il l’a obtenu. Cela n’a que peu d’importance.
Pendant sa jeunesse, son adolescence, il était Algérien de nationalité d’origine.
Nous croyons que depuis il a acquis la nationalité française. A l’instar de
beaucoup d’Algérien qui n’ont pas eu son parcours français.
Des articles de journaux (français) indiquent qu’en 2006, à la
veille des championnats de France jeunes
organisés à Narbonne (entre Perpignan où il a grandi et Carcassonne où il était
alors licencié), l’athlète espoir (20 ans) ne pourrait monter sur le podium
qu’on lui prédestinait car de nationalité algérienne.
Aux championnats de France 2016, Zerrifi (4ème d’un 3 000mètres steeple dont le
vainqueur a été Mahiedinne Mekhissi) est signalé comme coureur de nationalité sportive algérienne.
Sur ce plan-là, il est considéré au même titre qu’un Ali Messaoudi,
une Zahra Bouras, une Sihem Aït Athmane, Bilal Tabti, Bilal Tarebhat, Ramzi
Abdenouz, etc. figurant dans les bilans français 2016 avec la même mention et qui
eux appartiennent à la catégorie des
coureurs-migrateurs. Seule différence, depuis des années, depuis l’âge de 3 ans
(27 ans) « Blondin » réside dans le Midi de la France.
Contrairement à ce qu’ont prétendu certains de nos confrères, Zerrifi
a réussi les minima pour Rio. Ils furent quatre à réussir ce qui devint un
véritable exploit sur le 3 000 mètres steeple. Quatre coureurs candidats à
la participation olympique que la FAA
n’a pas su gérer comme il se doit. Pouvait-il en être autrement lorsqu’elle fut
confrontée à une situation d’abondance quand elle est habituée à la disette.
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