Une passion frénétique s’est
emparée des ligues de wilayas d’athlétisme en cette période d’élection. On ne
compte plus celles qui ont constaté le dépôt
de recours auprès des directions de la jeunesse et des sports souvent
complices de la débandade qui s’est installée dans les rouages des structures
de gestion au niveau des wilayas.
Constantine, Bordj Bou Arreridj,
Annaba, Blida, etc. font partie de ces ligues où, selon les informations qui
nous parviennent directement (ou par les réseaux sociaux), la gestion de la
discipline sportive serait catastrophique. La discipline n’est plus ce qu’elle
a été. Constantine se meurt à petit feu. Annaba est dans le coma.
A Bordj Bou Arreridj, les clubs
du chef lieu de la wilaya font illusion. Ils essayent tant bien que mal de
survivre et de rester dans le haut des classements (individuels et par équipes)
des courses de demi-fond et de fond, en cross ou sur route. Le travail des uns
masque les carences des autres.
Les piliers de l’athlétisme
bordjien sont exclus du collège électoral. Ils ne sont pas membres de
l’assemblée générale. Ils ont été à l’origine des résultats nationaux et
internationaux qui ne pèsent rien face à la parole emplie de vacuité des
envahisseurs, des nouveaux venus. Les recours gênants ont été glissés dans un
tiroir obligeant les fondateurs à s’adresser aux tribunaux.
De Blida, on nous apprend que
ceux qui firent l’histoire de l’athlétisme blidéen n’y ont guère plus
d’importance. Leurs places ont été occupées par des personnes, sans passé ni
futur, refusant de leur accorder la considération que le travail sur le terrain,
auprès de la ligue ou des équipes nationales d’hier et d’avant-hier mérite.
Aucun respect pour les artisans
des heures les plus glorieuses. Celles où un Mohamed Selmi bataillait dans la
boue des cross country et sur le bitume des semi et des marathons un peu
partout sur les cinq continents. Ceux qui l’ont porté à bout de bras sont aujourd’hui
persona-non-grata à la ligue. Les valeurs qu’ils portent dérangent. Son ancien
entraîneur s’est plaint auprès de la DRAL de la wilaya. Il a été renvoyé à la
DJS, juge et partie. Pourtant, il est là depuis la nuit des temps. Comme un
chêne planté dans le décor, il les a vus arrivé en culottes courtes, les pieds
nus et la morve au nez. Ne pouvant le
faire plier, on l’a déraciné.
A Constantine, la réglementation
a été purement et simplement piétinée à la vue et au su de tous. On ne se cache
pas. L’impunité est assurée. A la fin de l’assemblée générale ordinaire d’une
ligue qui n’est plus que l’ombre d’elle même, le président a insisté pour que
se déroule immédiatement une assemblée générale élective. Il a eu beau jeu de
faire valoir la souveraineté de l’AG pour faire abstraction des règles du jeu
électif (commission de candidature, commission de recours, examen des
candidatures, délais, etc.). La vox populi avait parlé. Comme en 1992. Pour
d’autres élections.
Des recours ont été déposés. Ils
ont été finalement pris en considération par la DJS qui fit organiser l’AGE
trois jours après l’examen du recours.
Un semblant de processus électoral a été mené au pas de course. Toujours en
dépit des règles. Encore une fois malmenées. Faire semblant est le cri du cœur athlétique
constantinois.
L’ancien président est réélu.
Verdict des urnes, rien à dire. Si ce n’est qu’un nouveau recours est déposé.
Un mois plus tard, la DJS n’a pas rendu sa réponse. La FAA également saisie s’est
tue. La wilaya fait la morte ou a renvoyé le dossier à la DJS (tutelle du
secteur concerné) jouant sur tous les tableaux. Personne ne veut examiner, ne
veut débattre sereinement la question des cumuls qui serait à l’origine du dit-recours.
On exhibe les textes sans pouvoir en dire le sens.
A Annaba, un membre de l’AG
refuse d’être considéré comme le représentant des officiels puisqu’il n’en est
pas un et revendique le statut de membre fondateur qui est réellement le sien. Son
leitmotiv, mille fois entendu, est qu’il est « Radjel el Kanoun »
(homme de loi). Il exige donc, au nom de la loi, que sa réclamation soit
enregistrée par l’huissier présent sur les lieux. Celui-ci ne le fait pas et
quitte la salle. La liste des membres fondateurs n’ayant pas été présentée par
les organisateurs, l’assemblée générale capote. La faute à celui qui demande l’application
de la loi et que l’on respecte son statut. Les membres de l’assemblée générale
le connaissent bien, très bien. Trop bien. Il est un des leurs depuis si
longtemps. Depuis une éternité.
Une demi-heure plus tard, une
campagne de désinformation débute sur les réseaux sociaux. Elle est emmenée par
Ahmed Mahour Bacha. Rien d’anormal à cela. Le membre en question est Amar
Brahmia. Quelques noms parmi les membres
fondateurs figurant sur le procès verbal retrouvé un peu plus tard :
Amrouci, Mekerssi, Messaouda Oucherif-Khellili, le défunt El Hadi Sayah, etc.
Du beau monde, n’est-ce-pas ?
Nous en déduisons que les ligues
seraient livrées, pieds et poings liés, à l’incompétence et à l’inertie avec
l’agrément de protecteurs confortablement installés au niveau des DJS validant
à tours de bras des assemblées générales se tenant en dépit de toutes les
règles procédurales. Leur crédo faire semblant d’être présent sur le terrain. A
soutenir contre vents et marées les petits copains.
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