Pendant le déroulement de la 36ème
édition du cross de La Soummam se disputant rituellement sur le territoire de
la commune de Boukhelifa (dont la famille sportive la plus célèbre est
incontestablement celle à laquelle appartient Zizou Zidane), sur ce parcours
tracé entre la RN9 (qui à une vingtaine de
kilomètres vers l’Est, à la bifurcation de Souk El Tenine (haut lieu de
l’athlétisme national) devient la RN 43 en direction de Jijel et reste la RN9
lorsque l’on se dirige vers Kherrata et Sétif) et la plage d’Acherchour, notre
confrère de la radio nationale (Chaine3, en langue française) a annoncé une
information stupéfiante.
Le cross de Bordj Bou Arreridj ne
figurait plus au programme. Une information communiquée une semaine avant la date prévue au calendrier fédéral et
de l’étape bordjienne du challenge national de cross country.
Une nouvelle désolante pour les
adeptes du cross country puisque la wilaya de Bord Bou Arreridj est réputée
être un (si ce n’est LE) des fiefs nationaux de la course dans les champs et pour
rameuter les meilleurs athlètes des Hauts Plateaux (Sétif, M’Sila, Batna) et
des wilayas limitrophes (et un peu plus loin vers les Hauts Plateaux du Centre
et de l’Ouest) où la course à pied est élevée au rang de discipline de premier
plan.
Ce que l’on sait (jusqu’à plus
ample informé) c’est que la subvention fédérale (environ 600 000 dinars
couvrant le montants de primes accordées aux meilleurs athlètes et aux
meilleures équipes des deux sexes) n’a pas été rognée. Malgré la défection du
sponsor Mobilis. L’annulation n’a pas été provoquée a priori par des
difficultés financières.
A vrai dire, question finances,
pour la prise en charge des autres volets de l’organisation, Bordj fait partie de
ces wilayas (toutes celles organisant une étape ne semblent pas avoir de
difficultés particulières) où les relations entre la ligue de wilaya organisatrice et les
partenaires économiques privés et publics ont établis des relations solides
basées essentiellement sur la proximité géographique. Sans compter la
participation des institutions (DJS et APC) y trouvant leurs comptes en termes
de médiatisation.
On peut affirmer sans risque
d’erreur que, comme d’autres wilayas où le cross se porte bien, Bordj peut
compter sur les grands noms de l’économie régionale. A Bordj, il s’agit de ceux
de l’industrie agro-alimentaire et de l’industrie électronique.
Les athlètes de Bordj, ayant
participé aux trois premières étapes du challenge national, bien que
représentant une partie peu importante de l’armée de coureuses et coureurs aux
potentiels indéniables, ont bien représenté leur territoire. Sur leurs terres,
une razzia était prévisible. Comme toujours, un « National »
avant l’heure.
Selon des informations qui nous sont
parvenues, cette annulation aurait une couleur juridique. Il n’y aurait pas
d’organisateurs. Ou plus exactement, le comité d’organisation aurait éclaté suite
à la mauvaise gestion des assemblées générales (électives essentiellement) de
la ligue.
La ligue d’athlétisme de Bordj Bou
Arreridj fait partie des ligues où des recours ont été déposés en raison de
dépassements supposés. Cette situation litigieuse à plus d’un titre n’a pas été
résolue par les trois parties disposant du pouvoir d’intervention lors d’interférences
de ce type, notées (malheureusement pour la discipline) dans de nombreuses
wilayas: la direction de la jeunesse et des sports (première structure concernée
par le règlement du différent juridique né et s’étant développé sous ses yeux),
la fédération algérienne d’athlétisme (en tant que tutelle organique de la
ligue et intéressée par un fonctionnement harmonieux de la ligue) et le
ministère de la jeunesse et des sports que l’on dit avoir été alerté par les
réfractaires aux pratiques locales.
Il semble que ces trois structures soient
restées indifférentes ou plutôt, selon les commentaires entendus, auraient joué
une carte qui, par bien des aspects, illustrerait la politique dite de « l’autruche »
consistant à s’enfoncer la tête dans le sol, à regarder ailleurs pour ne pas
voir la….réalité, celle menant à la scission, à la sécession, à l’implosion de
la ligue.
Ce serait cette attitude
inconvenante et surtout irréaliste de la part des instances sportives qui
aurait conduit, l’opposition aux dirigeants élus et à ses instances considérées
par eux comme complices de l’iniquité, à déplacer le combat sur un autre
terrain, celui du droit, en actionnant les tribunaux.
L’annulation du challenge El
Mokrani est la première conséquence apparente de ce conflit. La seconde sera
certainement financière pour l’ensemble des clubs de la wilaya puisqu’ils ne
pourront évaluer à domicile le niveau de leurs athlètes et apprécier les
perspectives de résultats aux nationaux de cross qu’en participant aux autres
étapes du challenge national avec des déplacements à Chleff, Tizi Ouzou, Alger,
etc. Avec des dépenses qui auraient pu être évitées. La fédération sur ce
plan-là a failli.
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