mercredi 11 janvier 2017

Polémiques (81), Guidouche paye le taxi

En fait, en cette soirée brésilienne marquant la fin de la première journée du décathlon, la plus grande confusion règne. Dans le groupe de huit personnes, cinq sont impliqués directement dans l’ « affaire de la voiture officielle » : Bouraâda, son entraineur (Mahour Bacha), l’entraîneur-assistant (Hocine), le DTN (Ahmed Boubrit) et enfin le kiné.

Les autres, Amar Benida (entraineur de coureurs de demi-fond en lice) et les invités olympiques, anciennement médaillés des jeux sont des supporters. Dans cette situation saugrenue et d’une complexité rendue effroyable par les témoignages divergents, ils sont au mieux des spectateurs avertis des…magouilles. Encore que la position de certaines de ces personnes ne soit pas très claire. Il serait illuminant de les situer par rapport à leur proximité  avec le duo Bouras-Mahour Bacha.

Alors qu’un peu de lucidité aurait été bienvenue en ce moment où la réactivité est importante, le trio pouvait-il intervenir en présence du DTN ayant passé commande du véhicule officiel ? Nous ne le pensons pas. Benida, sur le plan hiérarchique, est le subordonné de Boubrit (dont on a tendance à oublier qu’il y a quelques années il ne fut pas dans les bonnes grâces du président du COA) et un collègue très proche de Mahour Bacha au point que certains propos lui sont préjudiciables. Les deux anciens athlètes médaillés olympiques  relèvent du comité olympique. Par ailleurs, il est de notoriété publique que Mahour Bacha est le deus-ex-machina de la FAA.

Comme nous l’avons indiqué précédemment, l’objectif (supposé de tous les membres de la délégation algérienne) étant le bien être de l’athlète et le véhicule s’étant présenté (dixit « Moh » Hocine), la solution la plus rationnelle aurait été d’embarquer, comme initialement prévu, le trio composé de l’athlète, de l’entraineur-assistant et du kiné. Les cinq autres empruntant la navette. Ce qu’ils auraient certainement fait sans cette histoire de voiture officielle. Et qu’ils feront après une longue attente imposée à Bouraâda.

Si l’on envisage que le véhicule ne s’est pas déplacé, il aurait était tout à fait normal que, compte tenu des circonstances et de l’urgence signalée, le quatuor (Boubrit, Mahour Bacha et le kiné) cotise pour payer le prix de la course ou qu’une seule personne (Boubrit et/ou Mahour Bacha) avance (le trésorier de la délégation est sur place et a procédé à des remboursements de frais engagés par des athlètes) le montant de la course. Souvenons-nous que, compte tenu de sa situation de clandestin (du point de vue du dossier de sortie), « Moh » Hocine  est censé être sans le sou. Son statut le rattrape ou, dans cette situation, le protège.

Nous observerons aussi que l’argent de poche obtenu dans le cadre du dossier de sortie en vue des championnats du monde indoor de Portland pour lesquels Bouraâda a déclaré forfait  n’a pas été restitué (il le sera bien plus tard, en infraction à la réglementation des changes édictée par la banque d’Algérie obligeant le bénéficiaire à restituer le montant dans les huit jours qui suivent, au début du mois de novembre) et qu’il a été conservé par devers eux par les trois concernés de cette compétition (Mahour Bacha, « Moh » Hocine et Bouraâda). Par ailleurs, nous rappellerons que le montant attribué uniformément à chacun des membres de la délégation olympique est de 1 500 euros.

Les histoires d’argent (de devises surtout) prêtent à manipulation. Après les jeux olympiques, Mahour Bacha, pour se mettre en valeur et dénigrer la CPO à laquelle il voue une haine viscéralement féroce, dira qu’il a pris en charge un stage de préparation de son athlète dont le coût, selon ses propos télévisés, a été de 19 000 euros. Comme le dit si bien un adage populaire, « qui peut le plus peut le moins ».

A l’exception de Bouraâda (qui devrait être tenu à l’écart de ces contingences organisationnelles et de logistique), le trio des accompagnateurs principaux (Boubrit, Mahour Bacha et le kiné) ne devraient pas être financièrement démunis.

Plus tard, au milieu de la nuit, après les tribulations que nous connaissons et l’arrivée au village olympique du groupe de huit, alors que la situation devient de plus en plus critique, la compatissante et vraisemblablement induite en erreur, l’infortunée Zhor Guidouche aura recours à cette solution et déboursera le prix du taxi.


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