dimanche 30 avril 2017

Samira Messad (9), Le rôle de la CNAD

Ahmed Achour, journaliste sportif au quotidien francophone « Le Temps d’Algérie » - un titre du groupe de presse (éditant également un quotidien en langue arabe et propriétaire d’une chaine de télévision) détenu par le patron des patrons, le président du FCE (forum des chefs d’entreprises), PDG de l’ETRHB (une des plus importantes entreprises du secteur privé national) et de l’USMA Alger (club professionnel de football dont on dit qu’il est le mieux structuré du pays) - implique la CNAD dans l’empoussièrement et l’enlisement du « dossier des produits pharmaceutiques et dopants de Moscou 2013 », une affaire litigieuse également signalée (comme on s’en doute) par Kamel Benmissi, ex-président de la FAA et candidat évincé des dernières élections ayant recouru, pour ce dernier point, au TAS (tribunal arbitral sportif) et en attente de la décision.

Cette affaire que nous avons auparavant évoquée dans nos chroniques pourrait se traduire par des faits liés à une importation illégale de produits prohibés par la réglementation et à ce titre passible de sanctions sportives et pénales.

Dans son article 2.8, le code mondial considère étant une comme violation des règles antidopage les actes suivants, « (….) assistance, incitation, contribution, dissimulation ou toute autre forme de complicité impliquant la violation, ou toute autre tentative de violation d’une règle antidopage ».

Ahmed Achour écrit à ce sujet, dans un commentaire publié sur les réseaux sociaux, sur Facebook, que la CNAD avait été chargée par le ministère de la jeunesse et des sports d’enquêter sur les tenants et aboutissants de cette affaire (dont il avait été saisi – ce que l’on ne sait pas ou que l’on ne dit pas - par une autre alerte de Kamel Benmissi) et que les conclusions (que l’on ignore à ce jour) qui en découlèrent auraient été une mise au placard du dossier. Elle (la mise au placard) aurait eu lieu après que le ministre de l’époque (le professeur Tahmi) eut achevé sa mission ministérielle pour laquelle il avait été désigné.

L’acquisition de produits prohibés par la délégation algérienne (à condition qu’elle soit prouvée ce qui évidemment ne peut l’être à moins de faire remonter à la surface les conclusions de l’enquête menée par la CNAD) relève ostensiblement de cet article 2.8. Comment comprendre comme autre chose qu’à une « incitation » et à une « contribution » l’importation de produits prohibés qui ne seraient pas destinés à l’écoulement sur le marché national ? Ne pourrait-on pas entrevoir dans l’absence de diffusion des conclusions des  investigations comme une tentative de « dissimulation » et une « forme de complicité » ?

Pour ceux qui ont la fâcheuse tendance à oublier les faits et les événements, nous rappellerons que le  professeur en  cardiologie (chef du service de cardiologie du  centre hospitalo-universitaire de Tizi Ouzou) et ancien président de la fédération algérienne de hand-ball, Mohamed Tahmi fut le ministre qui a été mis dans l’obligation (aussi bien par le comité olympique algérien et la fédération algérienne d’athlétisme protagonistes d’une partie de tennis de table dans laquelle la balle a été Toufik Makhloufi) de se jeter dans l’arène médiatique et d’intervenir lors de la première affaire médiatisée du champion olympique du 1 500 mètres de Londres 2012..

L’affaire relative à un dossier de sortie portant sur la somme (négligeable pour certains) de 200 000 euros qui ne fut pas débloqué à temps (en raison de nombreux atermoiements encore incomplètement élucidés) avant ce stage de préparation qui se déroula aux Etats Unis au début de l’année 2015 en précédant de quelques mois  l’intégration de l’athlète dans le groupe d’entraînement de l’entraîneur français Philippe Dupont, conventionné par la FAA et rémunéré par le COA.

C’est aussi l’affaire qui caricaturalement devint celle de la mallette remplie de billets de banque que transporta le DTN Ahmed Boubrit jusque sur les lieux du stage et en fit pour l’histoire un convoyeur de fonds.


Le CNAD serait intervenu officiellement à deux reprises dans la suspension de Samira Messad. Si l’on se réfère aux déclarations récentes à la presse nationale, le CNAD est ce « comité » (ainsi que le dénomme l’athlète) que d’aucuns dans les corporations médiatique et sportive ont confondu et assimilé avec le comité olympique algérien (COA).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire