jeudi 10 août 2017

Samira Messad (36), Les effets d’un stéroïde

En plus des pays cités précédemment (Mexique, Russie et Thaïlande) où le méthandrosténolone est encore en production, elle serait en outre également disponible sur le marché noir d’autres pays  ou dans les circuits de ce « trabendo », sur ces marchés qui, par euphémisme politico-médiatique, sont chez nous les « marchés parallèles ».
Remarquons que cette courte liste intègre un pays réputé (et pour cette raison mis au ban des nations sportives) pour avoir mis en place un système étatique de dopage et deux autres nations dominées par les trucages de paris sportifs, les pratiques maffieuses en tous genres (Thaïlande) et aussi par des cas avérés de dopage (Mexique).
C’est de Russie que la délégation algérienne ayant pris part aux championnats du monde d’athlétisme de Moscou (2013) auraient importés des produits pharmaceutiques y  compris certains qui auraient été destinés à un usage dopant. Gardons à l’esprit que les accusations portées par un ancien président de la fédération algérienne d’athlétisme n’ont été ni infirmées ni confirmées et que les résultats des enquêtes menées par les autorités publiques (ministère de la jeunesse et des sports et commission nationale de la lutte antidopage) n’ont pas été rendus publics.
Des athlètes de haut niveau et des culturistes professionnels (Arnold Schwarzenegger, un culturiste austro-américain de renommée mondiale avant de s’engager dans une carrière prolifique acteur de cinéma puis de gouverneur de la Californie fut l’un d’eux) ont reconnu l’avoir utilisé (avant son interdiction) pendant de longues périodes.
Malgré sa prohibition, de nombreux athlètes auraient continué de l’utiliser, en toute illégalité, pour développer leur masse musculaire offerte sur les plateaux aux effets très spéciaux du 7ème art.
Un des autres effets du méthandrosténolone serait l’augmentation spectaculaire de la synthèse des protéines, de la fixation de calcium, de la glycogénolyse et de la force musculaire lors d’une période très brève.
Toutefois, cela serait une des conséquences de son mode d'action, il diminuerait la respiration cellulaire et la production de globules rouges. A fortes doses  journalières, il engendrerait des effets secondaires tels que la gynécomastie, l'hypertension artérielle, l'acné et une calvitie masculine. Chez la femme, le médicament provoquerait, y compris lorsqu’il serait utilisé à faibles dosages,  de graves effets masculinisant.
Des études auraient montré (selon les observateurs qui se sont penchés plus sérieusement que nous le faisons sur la question) qu’il serait métabolisé en estradiol par l'aromatase. Cela signifierait que, sans l'administration d'inhibiteurs de l'aromatase (tels que l'anastrozole ou l'aminoglutéthimide), les effets œstrogèniques apparaitraient au fil du temps chez les hommes.
La  lutte contre les effets secondaires œstrogéniques passeraient, pour les utilisateurs du méthandrosténolone, par l’utilisation d’autres produits pharmaceutiques. Par ailleurs, il est indiqué que, comme pour les autres stéroïdes 17 α-alkylés, l'utilisation de méthandrosténolone sur de longues périodes de temps sans surveillance appropriée pourraient entraîner des dommages irréversibles au foie.
Il est également rappelé qu’il y a un demi-siècle, au début des années 1960, les médecins des Etats Unis prescrivaient couramment à leurs patientes, en tant que tonifiant, un comprimé de méthandrosténolone.
Cette utilisation a été rapidement abandonnée après qu’eurent été découverts les effets fortement masculinisant du stéroïde. Malgré l'absence de toute application thérapeutique connue, le produit est resté légal jusqu'au début des années 1990. L'interdiction aux Etats Unis du méthandrosténolone par la FDA n'a pas complètement réussi à éliminer son utilisation par les culturistes.
Il continuerait d'être utilisé illégalement jusqu’à maintenant, le plus souvent en association avec d’autres médicaments qui réagissent fortement avec un récepteur des androgènes afin d'accroître l'efficacité globale de l'utilisation de stéroïdes.
Le méthandrosténolone, contenant un radical méthyle, aurait une double faculté. Ma première serait celle de passer par le foie sans être dégradé mais en provoquant des lésions de l’organe. La seconde serait celle de pouvoir être absorbé par voie orale.
Il aurait également une affinité pour une protéine qui fixerait les stéroïdes et les empêcheraient d'agir sur les récepteurs hormonaux. La conséquence de cette affinité serait que le méthandrosténolone aurait un effet nettement plus actif qu'une quantité équivalente de testostérone, et entraînerait également une rapide croissance des tissus musculaires.

Une conséquence de l'aromatisation du méthandrosténolone serait l'élévation concomitante des taux d'œstrogènes ainsi qu’une augmentation significative de la rétention d'eau constatée visuellement par l'apparence d'un gain important de masse musculaire qui en réalité serait très temporaire et dont la disparition sera observée lors de l’interruption de la prise de stéroïde et de l’élimination de l'eau antérieurement retenue. 

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