Ainsi que nous pouvons lire, la personne citée dans le procès-verbal
de la réunion du bureau fédéral n’est que « le médecin »,
une sorte de quantité négligeable du mouvement sportif à laquelle on refuse
l’aura qui émane de la fonction sociale prestigieuse qu’il exerce. Une personne
dont cependant la rédaction du procès-verbal tend à conserver l’anonymat tout
jetant sur lui l’opprobre, en le mettant au pilori, en le vouant à la vindicte
d’une populace… qui n’aura pas accès à l’information.
Son statut, dans la famille de l’athlétisme, est égratigné,
éclaboussé. « On » lui interdit certaines prérogatives qui sont
normalement les siennes. Les allusions, les sous-entendus, lui donnent un
rôle pour le moins troublant donnant libre cours à l’imagination de chacun.
Pourtant, anonyme il est, anonyme il reste. On pourrait cependant,
avec quelques efforts et la connaissance du milieu, connaitre (ou reconnaitre)
son identité à travers quelques-uns des éléments figurant dans le texte et les
recoupements que l’on pourrait faire avec les faits antérieurs dont cet
achèvement des investigations portant sur l’importation moscovite auquel,
quelques mois plutôt, a fait allusion le docteur Mekacher.
La rédaction de ce passage révélateur du PV est (à y regarder de près)
tendancieuse. Dans ce point de l’ordre du jour (ce « Divers » est
providentiel lorsque l’on est à recherche d’une meilleure compréhension que
celle dont on dispose par les rumeurs véhiculés par des saints proches du démon),
deux situations ont été examinées par
les membres du bureau fédéral présents à la réunion.
Si nous faisons l’effort de nous connecter au site de la fédération, nous
pouvons lire que le BF a décidé de « Faire un recours concernant la
suspension appliquée par la CNAD au sujet de la fille dopée (suspension insuffisante)
et le cas BENSAADI ne plus accepté les documents fournit par le médecin ».
Par déduction, nous pouvons affirmer que le premier cas cité dans cet
extrait du PV de la réunion du BF de la FAA est de toute évidence celui de
Samira Messad. Cette dernière n’est certes
pas identifiée en tant que telle. Mais, l’histoire de l’athlétisme algérien ne
connait (jusqu’à ce début du mois de janvier 2016) qu’un seul cas de dopage (officiellement
répertorié) dans lequel est impliquée une athlète.
Deux ans plus tard, Samira Messad sera rejointe par Souad Aït Salem
afin de constituer le quintette du dopage algérien composé, depuis juin 2012,
de trois femmes (Zahra Bouras, Samira Messad et donc Souad Aït Salem) et deux
hommes (Réda Megdoud et Larbi Bouraâda). Un ratio incompréhensible quand on connait
la part ridiculement dérisoire, quasiment réduite à la portion congrue, que revêt
l’athlétisme féminin dans le pays.
Le PV de la réunion indique seulement que le bureau fédéral a considéré
insuffisante la suspension prononcée à l’encontre de l’athlète. Nous
en savons maintenant un peu plus sur cette aggravation de la sanction de
l’athlète (le passage de la suspension de 12 mois à 4 ans, dont la
compréhension est difficile si l’on n’a pas la connaissance préalable de ce
procès-verbal de réunion) a été suscitée par le bureau fédéral. Une aggravation
qui a valu à Samira Messad d’être renvoyée de la FAA vers la CNAD à chacune de
ses interrogations.
Cette résolution fédérale réduit à néant toutes les informations ultérieures.
Il en est de même de toutes déclarations (rapportées par Samira Messad) qui ont
pu être faites par certains membres du BF. Des déclarations dont la conséquence
principale a été de ne pas permettre le dévoilement des faits et de tenter de
dissimuler une réalité à peine connue car
personne (ou presque) ne lit les PV du bureau fédéral. Cette réalité illustre
la duplicité de certains membres de bureau.
Depuis la sanction prononcée par la CNAD, ainsi que nous avons pu le
constater, Samira Messad a été induite en erreur par ceux qui, à la fédération,
prétendaient la soutenir, lui apportaient le réconfort hypocrite de l’instance
fédérale en lui disant qu’elle participerait aux championnats nationaux
« Open » de 2017.
Elle est également révélatrice d’un prétendu durcissement de la
politique de la fédération en matière de lutte contre le dopage qui sera aussi
l’une des premières décisions du bureau fédéral élu en début de cette année
2017.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire