L’intrusion des services de
police dans cette affaire de dopage de cyclistes et dans le ghetto-forteresse des sportifs a provoqué une surprise agréable
aux yeux des adeptes d’une pratique sportive saine. Mais, il est incontestable
que l’intervention policière n’appartient pas au fonctionnement « normal »
de la société sportive.
L’élite sportive, formée par une
caste supérieure (où se mêle athlètes internationaux, entraîneurs nationaux et
dirigeants) est irriguée par le modèle socio-économique dans lequel elle
baigne.
Elle parait avoir exclue de son
fonctionnement (les incidents de « la crise de Rio » le
démontrent) les règles et les valeurs traditionnelles (bien qu’elles ne fussent
pas parfaites) du mouvement sportif sans
lesquelles il y a dilution du respect des normes sociales. Elle y est incitée fortement
par les pratiques de l’économie informelle, souterraine et de « bazarisation ».
Un système marginal qui se présente en opposition totale avec les principes de
la régulation sociétale.
La stupéfaction causée par cette
intervention des services de sécurité est d’autant plus grande qu’elle se situe
au tout début de la procédure sportive. Sans doute avant même qu’elle n’ait
débuté.
Dans la chronologie de cet
événement à plus d’un titre surprenant, plusieurs datations chronologiques sont
à retenir même si elles ne reposent que sur des conjectures. Malgré les
approximations, elles permettent toutefois de poser une tentative de meilleure
compréhension d’une situation autrement impensable.
Il est évident que seule la
consultation méticuleuse du dossier (dont nous savons qu’elle est impossible sauf
pour les organisations habilitées) permettra de lever les hypothèses que nous
partageons ici.
La première de ces dates est
celle du 21 juillet 2017. C’est la date du contrôle ayant eu lieu à Batna. Une
date (et un lieu) que l’on ne connait que parce que le journal nous en informe.
Les deux informations acquièrent quasiment le sceau de l’officialité. Elles proviennent
d’un quotidien national réputé pour son sérieux, présentant de nombreuses
références véhiculées par des parties essentiellement politiques établissant des
liens supposés entre le titre et les services de sécurité.
Mais, l’affaire Messad est passée
par là et nous invite à entrevoir des surprises….hallucinantes.
Les autres dates sont plus incertaines.
Ce sont celles qui doivent être vérifiées en plongeant dans le système Adams.
L’une des étapes suivante de la
chronologie conjecturelle de cette affaire devrait nous situer peu de temps
avant le 9 septembre, date de la publication du premier article. C’est donc dans
ce laps de temps, compris entre le 21 juillet et le 9 septembre (une
cinquantaine de jours), que se positionnera la faille, la fuite qui a trouvé un
débouché opportun dans la presse.
En nous basant sur la structure
chronologique de l’histoire de Samira Messad (à propos de laquelle nous
disposons de quelques éléments d’appréciation historiquement datés comprenant
la date du prélèvement le 1er août 2015, la finalisation du compte-rendu
d’analyses et la transmission à la CNAD le 24 août 2015, l’envoi de la
notification par la CNAD à Samira Messad le 25 août 2015) nous pouvons situer la
seconde date importante aux alentours du 15 août 2017 (soit un peu plus de 21
jours après le contrôle). Elle devrait correspondre (à quelques jours près) à
la date d’envoi du résultat négatif par le laboratoire et à la réception du
compte-rendu d’analyses par la CNAD. Ces deux dates ne devraient pas être
séparées de plus de 24 heures.
Nous dirons que le compte-rendu
d’analyses est parvenu à Alger approximativement trois semaines avant la
divulgation de l’information. Pratiquement au milieu de l’espace temporel qui
nous préoccupe: trois semaines après le contrôle, trois semaines avant la fuite
dans la presse.
C’est à partir de cette date du
15 août que débute la véritable incertitude. La seconde période d’une
durée approximative de 21 jours (celle comprise entre le 15 août et le 7
septembre, que nous posons comme date supposée de rédaction et /ou de
remise de l’article) comprend obligatoirement une phase (parenthèse) temporelle
de 10 jours.
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