lundi 2 octobre 2017

Samira Messad (64), Chronologie conjecturelle

L’intrusion des services de police dans cette affaire de dopage de cyclistes et dans le ghetto-forteresse  des sportifs a provoqué une surprise agréable aux yeux des adeptes d’une pratique sportive saine. Mais, il est incontestable que l’intervention policière n’appartient pas au fonctionnement « normal » de la société sportive.  
L’élite sportive, formée par une caste supérieure (où se mêle athlètes internationaux, entraîneurs nationaux et dirigeants) est irriguée par le modèle socio-économique dans lequel elle baigne.
Elle parait avoir exclue de son fonctionnement (les incidents de « la crise de Rio » le démontrent) les règles et les valeurs traditionnelles (bien qu’elles ne fussent  pas parfaites) du mouvement sportif sans lesquelles il y a dilution du respect des normes sociales. Elle y est incitée fortement par les pratiques de l’économie informelle, souterraine et de « bazarisation ». Un système marginal qui se présente en opposition totale avec les principes de la régulation sociétale.
La stupéfaction causée par cette intervention des services de sécurité est d’autant plus grande qu’elle se situe au tout début de la procédure sportive. Sans doute avant même qu’elle n’ait débuté.
Dans la chronologie de cet événement à plus d’un titre surprenant, plusieurs datations chronologiques sont à retenir même si elles ne reposent que sur des conjectures. Malgré les approximations, elles permettent toutefois de poser une tentative de meilleure compréhension d’une situation autrement impensable.
Il est évident que seule la consultation méticuleuse du dossier (dont nous savons qu’elle est impossible sauf pour les organisations habilitées) permettra de lever les hypothèses que nous partageons ici.
La première de ces dates est celle du 21 juillet 2017. C’est la date du contrôle ayant eu lieu à Batna. Une date (et un lieu) que l’on ne connait que parce que le journal nous en informe. Les deux informations acquièrent quasiment le sceau de l’officialité. Elles proviennent d’un quotidien national réputé pour son sérieux, présentant de nombreuses références véhiculées par des parties essentiellement politiques établissant des liens supposés entre le titre et les services de sécurité.
Mais, l’affaire Messad est passée par là et nous invite à entrevoir des surprises….hallucinantes.
Les autres dates sont plus incertaines. Ce sont celles qui doivent être vérifiées en plongeant dans le système Adams.
L’une des étapes suivante de la chronologie conjecturelle de cette affaire devrait nous situer peu de temps avant le 9 septembre, date de la publication du premier article. C’est donc dans ce laps de temps, compris entre le 21 juillet et le 9 septembre (une cinquantaine de jours), que se positionnera la faille, la fuite qui a trouvé un débouché opportun dans la presse.
En nous basant sur la structure chronologique de l’histoire de Samira Messad (à propos de laquelle nous disposons de quelques éléments d’appréciation historiquement datés comprenant la date du prélèvement le 1er août 2015, la finalisation du compte-rendu d’analyses et la transmission à la CNAD le 24 août 2015, l’envoi de la notification par la CNAD à Samira Messad le 25 août 2015) nous pouvons situer la seconde date importante aux alentours du 15 août 2017 (soit un peu plus de 21 jours après le contrôle). Elle devrait correspondre (à quelques jours près) à la date d’envoi du résultat négatif par le laboratoire et à la réception du compte-rendu d’analyses par la CNAD. Ces deux dates ne devraient pas être séparées de plus de 24 heures.
Nous dirons que le compte-rendu d’analyses est parvenu à Alger approximativement trois semaines avant la divulgation de l’information. Pratiquement au milieu de l’espace temporel qui nous préoccupe: trois semaines après le contrôle, trois semaines avant la fuite dans la presse.

C’est à partir de cette date du 15 août que débute la véritable incertitude. La seconde période d’une durée approximative de 21 jours (celle comprise entre le 15 août et le 7 septembre, que nous posons comme date supposée de rédaction et /ou de remise de l’article) comprend obligatoirement une phase (parenthèse) temporelle de 10 jours. 

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