Afin de mieux appréhender la
suite du récit des mésaventures de Samira Messad (les événements liés à
l’aggravation de la sanction prononcée par la CNAD), nous résumons le récit
historique que les dernières chroniques ont eu tendance à obscurcir. Et à
perdre de vue.
Nous admettrons bien volontiers
que ces dernières chroniques font digression. Ce sont celles qui se sont
penchées sur deux aspects non négligeables de la gestion de la lutte contre le
dopage relatifs aux autorisations à usage thérapeutiques et aux infractions
flagrantes de la règle de confidentialité que nous avons connu avec
chronologiquement parlant avec la divulgation d’informations sur le dopage
présumé de Souad Aït Salem puis sur les cinq cas concernant des coureurs
cyclistes éventés par la presse. Ces deux parenthèses ont fait perdre de vue le
fil de l’histoire abracadabrante de cette spécialiste des haies, de cette
athlète dont le talent prometteur s’est éteint affecté par l’irrégularité de
son parcours sportif.
Ces deux thématiques n’ont pas à
dire vrai de liens directs avec le cas Samira Messad. De notre point de vue, elles
sont pourtant une explication plausible et parfaitement envisageable à toutes ces
rumeurs persistantes (qui naissent, disparaissent et reviennent sans sur le tapis)
qui font état de nombreux cas dopage qui auraient affectés essentiellement des
athlètes internationaux incompréhensiblement passant à travers les mailles du
filet. Des champions qui auraient été contrôlés positivement et qui n’auraient
pas été sanctionnés (AUT a postériori) ainsi qu’à ces fuites si opportunes
qu’elles semblent bien intentionnées.
Ces deux thématiques participent
(les plus récalcitrants devront l’admettre) à entretenir la confusion dont bénéficient des protégés du système sportif
national en déroute.
Parmi les raisons évoquées, par
ceux qui la connaissent le mieux et la côtoient régulièrement, pour expliquer
la progression erratique de Samira Messad, figurent aussi bien une scolarité
inaboutie que des conditions de vie des plus précaires, apparues dans son
existence depuis le décès de son père alors qu’elle entrait en adolescence,
ainsi que les nombreuses blessures dont elle fut par la suite victime, etc.
Encore minime, Samira Messad fut surclassée pour faire partie de la sélection
nationale scolaire cadettes. C’était l’année de la disparition de son père.
Dans ce contexte très peu propice
à la pratique sportive de haut niveau, Samira Messad a cependant trouvé auprès
de ses entraîneurs et de ses dirigeants un soutien multiforme, réconfortant qui
permit, ainsi que le note le comité d’audition
et de décision de la CNAD, de se construire « un palmarès éloquent ».
Ce même comité observe aussi qu’elle « a été à plusieurs reprises
contrôlée, mais toujours avec des résultats d’analyse négatifs ».
Avant ce contrôle, Samira Messad n’avait pas d’antécédents.
Nous noterons que les chroniques
formant la troisième partie de la saga donnent un nouvel éclairage au contexte
particulier (portrait de l’athlète), général (contexte dans lequel elle a
évolué) ainsi qu’au traitement de l’affaire par la CNAD décrits dans les
première et seconde parties.
La description du milieu sportif
algérien, l’athlétisme principalement, montre que son approche ne se serait pas
aussi valide que le laisse appréhender les apparences qui sont proposées au
regard du grand public.
Malgré les satisfactions (titres,
médailles et records) qui transparaissent dans les résultats inoubliables
offerts par de formidables champions du monde et olympiques, il est difficile
de dissimuler que les footballeurs des heures les plus glorieuses du football
national (Coupe du monde de 1982 et 1986) sont frappés par la douleur de voir
leurs progéniture souffrir de handicaps divers imputés à l’activité de
ressortissants des pays du bloc de l’Est.
L’importation de produits pharmaceutiques (et
dopants ?) par la délégation algérienne ayant participé aux championnats
du monde d’athlétisme de Moscou (2013), restée non élucidée à ce jour malgré
les investigations menées par l’inspection générale du ministère de la jeunesse
et des sports et ensuite par la CNAD, prend une autre dimension (très
inquiétante et significative du laxisme qui a régné) à la lecture des
dispositions de la loi 13.05 dont celle réprimant l’importation de substances prohibées.
Cette importation peut aussi
donner du sens à la recrudescence des cas de dopage signalés par la rumeur
après les championnats nationaux Open organisés depuis maintenant quatre années.
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