Nous devons imaginer que ces
substances supposées être dopantes ramenées, selon un ancien président de la
fédération algérienne d’athlétisme ayant saisi à ce sujet les pouvoirs publics,
dans les bagages de la délégation n’ont certainement pas été acquises pour être
seulement conservées dans la boite à pharmacie de la fédération algérienne d’athlétisme.
De toute évidence, elles devaient être écoulées d’une manière ou d’une autre.
Offertes à des athlètes choisis selon des critères à découvrir, cédées
gracieusement à d’autres ou vendues.
A ce niveau de la réflexion, nonobstant
toutes les spéculations, nous rappellerons que la loi 13.05, encadrant la
pratique sportive en Algérie, interdit la détention, l’offre, la cession, la
vente, la prescription, le transport de ce type de substances. Dans la chaîne présumée
de distribution délictuelle, l’importation est le premier acte d’un
enchaînement répréhensible la fois par
l’éthique et par le droit sportif et pénal.
Nous conviendrons qu’au-delà de
la gestion de cette question (sensible à plus d’un titre car mettant au final
en cause la compétence et la capacité du département ministériel et la
crédibilité des pouvoirs publics) par les organes sportifs situés en première
ligne de la lutte contre le dopage, cette « affaire de Moscou »
aurait dû parallèlement être confiée au pouvoir judiciaire.
Au lieu du silence pesant (et
jusqu’à preuve du contraire favorable au trafic supposé de substances
prohibées) qui prévaut sur ce sujet épineux de la part des instances sportives,
les services de police et de la justice auraient pu confirmer la dénonciation.
L’implication des services de
police aurait été ensuite suivie par les actions prévues par la loi parmi
lesquelles ferait partie une plainte supplémentaire introduite par le ministère
des Finances (direction générale des Douanes algériennes et Banque d’Algérie)
et celui de la Santé pour infractions à la législation des importations de
produits soumis à autorisation de mise sur le marché et à la gestion des
deniers publics (transfert de chapitres).
Ces mêmes services des ministères
de l’Intérieur et de la Justice auraient pu également infirmer la dénonciation
permettant ainsi aux instances sportives concernées et ciblées par la
déclaration accusatrice d’engager les procédures juridiques liées aux
dénonciations calomnieuses.
Que devons-nous retenir de cette
« affaire Samira Messad » qui nous tient en haleine et
dont la compréhension est rendue difficile par des anomalies flagrantes
perceptibles à la lecture de la maigre documentation
à laquelle nous avons eu accès?
Le 1er août 2015,
Samira Messad, athlète de Bejaïa, spécialiste des courses de haies (hautes et
basses) et accessoirement des épreuves combinées, est une nouvelle fois invitée
à se présenter à un contrôle anti-dopage, une obligation (qu’elle a toujours
passé sans anicroche ainsi que le remarqua le procès-verbal du comité
d’audition et de décision) devenue au fil du temps une formalité.
Ce contrôle du 1er
août 2015 se déroule dans des circonstances qui rétrospectivement instillent,
font naître le doute dans l’esprit de ceux qui en prennent connaissance,
mettent en question la crédibilité des résultats passés, présents et futurs et
de la CNAD.
Samira Messad raconte qu’attendant son tour de
livrer ses urines et de remplir les flacons destinés aux échantillons A et B, elle
a été libérée de cette obligation après de longs palabres entre les responsables
du contrôle et ceux de la fédération. Indécision ou manipulation ?
Samira Messad, présente lors de
ces discussions, a retenu le souvenir que le contrôle qu’elle doit subir est
lié à l’éventualité d’une sélection qu’elle espère ardemment. Une sélection qui
la ferait figurer parmi les membres de l’équipe nationale appelée à concourir
lors des championnats maghrébins
d’athlétisme (championnats d’Afrique Zone 1).
Dans un premier temps, il aurait
été considéré qu’elle ne fait pas partie de la sélection retenue par la
direction technique nationale. Pour cette raison, il lui est demandé de quitter
les lieux, à savoir le centre de prélèvement installé dans les vestiaires.
Après avoir laissé le centre, tandis qu’elle
se comporte comme tout athlète ayant achevé les épreuves sur lesquelles elle
est engagée (conclues par deux victoires aux
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