dimanche 3 juin 2018

Ali Saidi-Sief (35) 2008-2012, l’olympiade maléfique


La catégorie des contrôles positifs décelés lors de compétitions se déroulant hors des frontières algériennes  comportera, quelques années plus tard, trois autres cas beaucoup plus remarquables à tous points de vue. Ce sont ceux, dans l’ordre chronologique de Réda Megdoud, Zohra Bouras et Larbi Bouraâda.
 Ces trois cas furent retentissants pour de multiples autres raisons reposant d’abord sur leur quasi-simultanéité. Ils furent en effet décelés au cours du second trimestre 2012. Entre le 16 mai et le 15 juin.
L’histoire du dopage en Algérie retient que Réda Arezki Megdoud fut le premier à être contrôlé positif le 16 mai 2012 à Namur (Belgique). Il a été suivi par Zahra Bouras, championne d’Afrique du 800 m, prise à défaut à deux reprises en quelques jours. En premier lieu à Montreuil, dans la région parisienne, le 05 juin 2012. Ensuite, quatre jours plus tard, le 09 juin 2012, à Villeneuve d’Asq, près de Lille, dans le Nord de la France. Et, enfin, le troisième larron de cette série, Larbi Bouraâda, recordman d’Afrique du décathlon, surpris le 15 juin 2012 à Ratigen (Allemagne) lors d’un meeting de décathlon qu’il remporta en améliorant le record d’Afrique en le portant à plus de 8 300 points.
 La seconde raison retenant l’attention est valable surtout pour deux d’entre eux (Bouraâda et Bouras). Il s’agit de la qualité qui leur a été attribuée par les autorités fédérales algériennes lesquelles les décrivirent, dans les déclarations faites à la presse nationale, comme de potentiels vainqueurs/médaillés/finalistes aux championnats d’Afrique et aux jeux Olympiques. Megdoud était certes international mais ne postulait pas aux médailles possibles dévoilées par les pronostics fédéraux.
Au bout du compte, le retentissement qu’eurent sur le plan médiatique ces deux cas tient plus que tout aux statuts conférés à leurs entraîneurs (Amar Bouras et Mahour Bacha) au sein de la FAA (entraîneurs nationaux ayant dirigé respectivement la carrière de Hassiba Boulmerka et de Yasmina Azizi) et de l’histoire de l’athlétisme (Amar Bouras fut président de la FFA de 2007 à 2009 avant d’être élu à nouveau en 2013).
Signalons que, avant cet épisode qui se situe avant le début des championnats d’Afrique et à quelques mois de l’ouverture des Jeux Olympiques de Londres (2012), avant que ce trio ne soit signalé à l’attention générale, trois années auparavant, l’athlète Fethi Meftah avait été signalé (rétrospectivement et incidemment) suspendu.
Ce fut dans des circonstances particulières démonstratrices tout compte fait de l’opacité institutionnelle régnant sur le sujet. Le signalement médiatique du cas Meftah a été inséré, en tant que nouvelle accessoire, dans un article portant sur la suspension d’un autre athlète : Tayeb Kalloud.
Elle se présente donc comme une information complémentaire se greffant sur une autre information (dont la survenue est postérieure) portant sur la même thématique. Fethi Meftah a, selon cet article (paru dans le quotidien sportif « Planète sports ») « été suspendu le 6 juin 2008 ». La sanction prononcée à l’encontre de Meftah était donc, lors de sa révélation, antérieure de près d’une année à sa divulgation.
En l’absence d’autres informations pertinentes, il apparaît que cette sanction (suspension de 2 années) fait suite à un double contrôle positif. Le premier, à la Norandrostérone, aurait été décelé lors des championnats du monde militaire. Le second l’aurait été lors des championnats du monde de cross de l’IAAF organisé à Edimbourg (Ecosse).
Si le mutisme concernant le premier contrôle est éventuellement compréhensible puisqu’il s’agit d’un membre de la « Grande muette » qui est impliqué dans le RAA géré par les autorités sportives militaires mondiale et nationale. Il n’en est pas de même lors du second contrôle positif.

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