Cette disposition fédérale particulière
portant interdiction aux athlètes algériens de concourir pour un club étranger avait
été rapidement mise à profit par de nombreux athlètes de l’élite nationale. Comme
par hasard, on retrouve dans ce groupe restreint la fille de l’ex-président sous
le mandat duquel la décision a été prise. Les aveugles avaient retrouvé la vue
sur une pratique qui, à notre connaissance, n’avait jamais été interdite. Quantitativement,
elle était insignifiante pour que la question soit abordée et débattue.
Parmi les soutiens de cette
décision fédérale, dont il faudra examiner l’ensemble des tenants et des
aboutissants, figurent en première ligne les dirigeants et les entraîneurs qui
ont été les auteurs des attaques portées
pendant la transition nationale estivale contre Hassiba Boulmerka et le MAC. Ils
ont été les plus incisifs et les plus actifs sur les réseaux sociaux.
Certains, parmi les plus
virulents des critiques d’aujourd’hui, avaient été de forts partisans de ce
phénomène migratoire des athlètes. Un courant allant essentiellement de
l’Algérie vers la France puisque l’on retrouve quelques cas qui se sont dirigés
vers d’autres pays dont le Portugal.
Ils fanfaronnaient sur les
réseaux sociaux. Ils ont plaidé en faveur de la migration perçue, disaient-ils,
en tant que moyen de développement à moindre coût cette de élite algérienne que
la fédération ne pouvait décidément plus prendre en charge.
Ce sont les mêmes qui se
refusaient à reconnaitre que la fédération était en faillite, au sens juridique
et économique du terme. Si celui-ci peut s’appliquer à une association dotée de
la délégation de service public. Elle était asphyxiée par des milliards de
centimes de dettes s’accumulant d’années en années sous la gestion de
dirigeants qui auraient fait « amis-amis » avec des entraîneurs ou s’étaient
fait remarquer par des actions somptuaires en faveurs de ces mêmes amis.
Bizarrement, la critique de
l’apparition des « athlètes migrateurs » avait été
perçue, par ces « critiqueurs », comme
une atteinte à la liberté de circuler. Plus tard, on apprendra incidemment pourquoi
cette liberté fondamentale avait été invoquée : les athlètes, coachés par ces mêmes « critiqueurs »,
étaient les premiers à être impliqués dans ce mouvement migratoire inédit et
être bénéficiaires des « indulgences » (au sens catholique
du mot) fédérales.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire