mercredi 5 septembre 2018

Migration des athlètes,L’autre revers de la médaille


Nous noterons, à simple titre de rappel, que les « championnats Open » ont souvent connu, par le passé, une participation étrangère. La différence est que celle-ci transitait par le canal des échanges sportifs entre fédérations et non par l’appartenance à des clubs.
Les détracteurs du MAC (très motivés pour attenter à la parole et à l’action de Hassiba Boulmerka) ont soutenu sur les réseaux sociaux que le MAC aurait participé à l’ « Open » avec 15 athlètes Tunisiens. C’est donc l’importance numérique (plus que tout autre aspect) de la délégation tuniso-constantinoise qui a déclenché la controverse.  
Là aussi, la nouveauté que l’on doit au MAC a été perturbante. Elle a fait que ce club, occupant la deuxième place au classement des médailles derrière l’incontournable GSP dont les pratiques de recrutement sont connues de tous depuis des décennies, est en capacité d’améliorer sa position (il ne fait aucun doute à présent que les résultats de l’ « Open » vaudront certainement au MAC de grimper dans la classification des clubs dans le « Top 5 » si ce n’est le « Top 3 »).
Nous remarquerons que, malgré les récriminations des clubs et des entraîneurs adeptes du statu quo, l’action du Mouloudia avait été providentielle pour l’athlétisme de haut niveau lorsque le club pétrolier vint à se substituer (directement ou indirectement) à la fédération ou en intervenant en soutien à son action et que ce club et son successeur (le GSP) se comportait en racoleur.
La classification des clubs n’étant pas présentement notre préoccupation première, nous attendrons sa publication pour procéder à la vérification de ce pronostic quasi-certain compte tenu des critères  élitistes de classification retenus par l’instance fédéral et ses extensions.
Lorsque nous évoquons l’innovation, nous faisons référence à l’exploitation par le MAC d’une faille des règlementations techniques et juridiques adoptées par la fédération algérienne d’athlétisme. Ou plus exactement à l’absence de prise en charge juridique de la situation à laquelle se trouvent confrontés les clubs et la fédération.
Jusqu’à cette saison sportive, aucune clause n’interdisait cette pratique consistant à faire établir une licence pour cette catégorie d’athlètes ne disposant pas de la nationalité algérienne. En athlétisme, l’Algérie n’a pas été un pays de migration sportive. Hormis, le football bien entendu et les sports collectifs.
Rappelons (c’est le revers de la médaille) que le précédent bureau fédéral (dont quelques membres ont conservé leurs sièges au sein de l’actuel bureau où ils occupent aujourd’hui des positions de responsabilité) avait interdit la possibilité de la « double licence » algérienne et étrangère aux….athlètes algériens si ceux-ci n’avaient pas obtenu l’accord préalable de la fédération.

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