L’Algérie a la particularité impossible à occulter d’être une nation
où les dirigeants sportifs et politico-sportifs développent, à longueur de
conférences, sans aucune espèce de retenue pudique, des discours regorgeant de
vantardises, glorifiant le « système » d’avoir formé au
fil des décennies (et de continuer à former) des générations de cadres sportifs
de haut niveau.
Toute honte bue, la migration des athlètes serait, selon le point de
vue de ses thuriféraires, un bienfait pour l’athlétisme, une opportunité
miraculeuse pour l’amélioration du niveau de compétence des entraîneurs dont on
n’estime pas nécessaire de dire qu’ils sont isolés de tout au pays qui les a vu
naître, lorsqu’ils ne sont pas totalement enfermés dans le phénomène englobant de
marginalisation édifié depuis des décennies en institution et de mise à l’écart
de rivaux susceptibles de faire de l’ombre à une notoriété factice qui a pris
racine à toutes les strates de la hiérarchie au sein de laquelle la compétence relative
a pris le pouvoir.
On se garde bien de dire aussi qu’aucun système institutionnel de
formation continue (cela fait partie des sujets qui fâchent dans les cercles de
prédation) ne leur a été proposé ou mis à leurs dispositions.
Quant aux palliatifs à cette absence de formation continue et
d’actions de perfectionnement qui furent l’apanage des collèges techniques nationaux,
en cette époque bénie de la Réforme Sportive où les responsables techniques
étaient portés sur le partage des connaissances et l’amélioration des
compétences avec leurs collègues et pairs, ils se sont mus en des moments de
rencontre sans intérêt pour la transmission, l’échange et la dissémination de
savoirs et d’expériences.
La circulation de l’information cognitive (savoirs et expériences) a été
confinée au sommet de la hiérarchie sportive dans ce qui pourrait être analysé
en termes de souci de constitution de cercles restreints, de préservation népotique
des territoires et des avantages afférents.
Ces anciens détenteurs du pouvoir, exclus des rouages fédéraux à la suite
de l’échec consommé des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro, détracteurs affirmés
de tous leurs confrères susceptibles de leur faire de l’ombre, sont en première
ligne d’une tentative désespérément réitérée de retrouver une virginité perdue.
Cette tentative est marquée par le comble de l’aberration. Ce sont en
effet ces mêmes critiqueurs de la vision du MAC qui, dans des discours récents,
se sont autorisés à réprouver la stagnation cognitive et à condamner la
diminution du volume horaire et de la qualité de la formation initiale (celles dispensée
par des instituts placés sous tutelle du MJS et du ministère de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche Scientifique) qu’ils n’ont pas été en mesure de
compenser par des actions de mise à niveau lorsqu’ils détenaient
leadership.
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