Le CSC est une construction sociale, une association sportive si bien née
que…..même sa date de naissance est l’objet de controverses. Comme celle d’ailleurs
de sa rivale pour le titre honorifique de doyen des clubs sportifs algériens
qui le lui dispute au nom d’une légitimation historique. Oubliant au passage
que « la valeur n’attend point le nombre des années » et que des
associations de naissance plus tardive ont fait et font les beaux jours de
l’élite footballistique nationale.
Une construction sociale certes mais dont les éléments constitutifs sont
des êtres vivants et qui, en tant que tels, sont sujets à des crises de
croissance et……de nerfs, cycliques comme l’est une partie du genre humain.
Il semblerait que le CSC ne peut être le « vrai CSC » sans au
moins une perturbation (en fait plusieurs) de son fonctionnement prétendument
harmonieux (au sens que lui donne se dirigeants) y compris aux heures
idylliques.
Club populaire, au même titre que le Mouloudia…. d’Alger (et non pas son
voisin, le Mouloudia de Constantine), le CSC se tricote et de détricote au gré
de l’humeur de ses supporters et de ses dirigeants dont certains (les plus
visibles, les plus médiatisés) montrent un égo surdimensionné. Avec pour
résultat final un palmarès pour le moins squelettique mais valorisé à outrance
pour…déprécier l’Autre!
Les figures les plus en vue du « Club » se déchirent à belles
dents comme des amoureux sur le point de se séparer. Chacune attendant,
espérant même le faux pas d’un rival aussi passionné pour la défense de
couleurs, d’un emblème faisant, semble-t-il, partie du patrimoine de la cité….
balançant entre l’espoir et le deuil….d’une passion désenchantée.
Les milliers de supporters clubistes sont poussés les uns contre les
autres au bénéfice de quelques uns lorgnant du côté de la notoriété qu’accorde
la prise de possession du siège de président du club.
Tout est propice pour déstabiliser l’Adversaire, manipuler les foules de
supporters malléables depuis que le football est devenu une addiction. En
attendant le bon moment pour porter l’estocade, faire mettre à terre les genoux
du prétentieux qui a osé se faire proclamer….Roi des Rois.
Le déchu attendra à son tour son heure en s’occupant de ses affaires
prenantes qui…nécessitent des déplacements à l’étranger….un empêchement
provisoire pour meubler le temps en attendant le retour aux affaires du
…club. Un retrait sous la tente qui
autorise cependant de se tenir informé de l’actualité du Chabab de Constantine
et d’intervenir dans les médias.
Il faut reconnaitre que l’actualité du Chabab est torride ces derniers
temps. Les promesses des actuels gestionnaires de la SSPA se sont avérés être des mirages qui, de match
en match, se diluent progressivement autorisant les carnassiers à sortir de
leurs tanières et à se présenter en …sauveurs.
Le CSC ne peut être une exception dans le football professionnel algérien
à la recherche de ses repères. Comme partout ailleurs, il y règne une confusion
la plus totale. La quasi-totalité des pouvoirs est détenue par un petit nombre
de personnes. Celles-ci siègent aussi bien au bureau du CSA (club sportif
amateur) qu’au conseil d’administration de la SSPA (société sportive par actions),
chez les amateurs et chez les « pros », deux organisations sociales
aux objectifs, aux ambitions, aux moyens souvent antagonistes. Des dirigeants
qui par ces deux positionnements peuvent permettre aussi bien d’atténuer les
difficultés qui se présentent ou au contraire les accentuer.
Les informations qui circulent
dans les médias sont confuses et ajoutent à la confusion préexistante dans
l’esprit des supporters. Le Chabab est confronté à une crise polymorphe. Les
deux entités qui le constituent y sont impliquées. Légalement autonomes, elles
sont si étroitement imbriquées l’une dans l’autre que ce qui affecte l’une
affecte obligatoirement l’autre. Une situation qui permet tous les amalgames
possibles et imaginables aux nageurs en eau trouble.
L’équipe qui évolue en Ligue 1 Mobilis connait une crise de résultats
sportifs qui ne sont pas à la hauteur des ambitions et objectifs fixés à partir
de deux éléments essentiels (la notoriété médiatique et les capacités
financières) comme si à eux seuls ils pouvaient faire d’un moribond un champion
olympique. Mais, ceci est partagé par tous les clubs de Ligue 1 et 2 sauf que
le Chabab présente la particularité d’être privilégié (théoriquement) par les
pouvoirs publics puisque ses besoins sont pris en charge par une entreprise
publique, filiale du groupe pétrolier national qui géographiquement distribue
une partie de la rente pétrolière.
L’équipe professionnelle souffre de moyens financiers. Cette situation
ne peut être que temporaire. Il ne s’agit pas d’absence de moyens financiers
(une situation que le Club a connue auparavant) mais d’un retard dans
l’affectation de ces moyens. Dans quelques jours, quelques semaines, quelques
mois, les fonds nécessaires au bon fonctionnement de l’équipe seront débloqués
par le providentiel commanditaire (Tassili Airlines) et actionnaire de la SSPA
(75% des actions sont détenues par la compagnie aérienne). Ce mauvais moment
aurait pu être surmonté par une action de communication avec les salariés
(joueurs et autres) et un meilleur coaching de l’équipe, une meilleure
gouvernance. Un moment difficile que les dirigeants de la SSPA et surtout les
actionnaires issus du CSA auraient pu éluder par une meilleure prise en charge,
une meilleure gestion mais aussi par une réelle implication des actionnaires
issus du CSA. D’autant que certains d’entre eux en ont les possibilités et ont
montré, disent-t-ils aujourd’hui, des dispositions à soutenir financièrement, à
titre de prêts, ce « Club » cher à leurs cœurs et à celui de leurs
ancêtres.
La crise du CSA est avant tout une « crise de crédibilité ».
C’est la composante (ou une partie) qui est remise en cause par les membres (ou
encore une partie) des membres de l’AG dont le nombre n’est pas maitrisé et
évoluent en fonction des circonstances (à ce que prétendent certains) ou des
critères de validation de cette qualité.
Pour surmonter cette crise qui s’est traduite par un rassemblement
devant la direction de la jeunesse et des sports, certains membres du CSA ont
trouvé une alternative stupéfiante d’ingéniosité : racheter une partie des
actions détenues par TAL tout en sachant
qu’ils sont dans l’incapacité notoire de subvenir réellement aux besoins de
l’équipe pro comme peut le faire l’opérateur économique public, intermédiaire
entre les pouvoirs publics et l’association.
Organisme social, le CSC est également un système où les éléments
interagissent. Les manifestations populaires, les agissements des uns et des
autres sont comme des passes téléguidées. On sait où le ballon va tomber.
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