dimanche 26 avril 2015

Yassine Benzia (Olympique de Lyon)
Lancement d’une nouvelle série médiatique
                                                                                                                                  
La page Nabil Fekir est à peine tournée (jusqu’au prochain match officiel de l’équipe de France en 2016, même si le joueur déclare que son choix est définitif) que la presse écrite sportive  nationale ouvre un autre dossier, démarre une nouvelle série de rebondissements qui s’annoncent haletants. Cette fois-ci, la cible est un autre joueur franco-algérien Yassine Benzia, aussi jeune (à peine 21 ans) que Nabil Fekir dont il est le partenaire dans les rangs de l’Olympique lyonnais occupant les premières places du championnat de Ligue 1 française. Un club dont le centre de formation a accueilli de nombreux franco-algériens (les frères Abdelkader et Rachid Ghezzal, Yanis Tafer, Farès Bahlouli, Mehdi Zeffane, etc.), un vivier dans lequel le sélectionneur national (d’origine française) se plonge avec délectation pour former l’équipe nationale d’aujourd’hui et surtout de demain. Les joueurs en question sont si jeunes, à peine sortis du centre de formation, qu’ils manquent, malgré toutes les qualités qu’ils montrent sur les terrains de France et de Navarre, d’expérience du très haut niveau. Il est vrai aussi que dans un football national qui n’accorde aucune importance sérieuse à la formation, ces joueurs ne sont pas seulement des pépites d’or mais de véritables diamants qui pourtant doivent encore être taillés pour donner l’éclat de leurs potentiels.
De jeunes joueurs qui, comme beaucoup parmi leurs prédécesseurs en équipe nationale algérienne, ont fait leurs preuves en équipes de France jeunes et frappent à la porte de l’antichambre de l’EDF, la fameuse équipe des « Bleuets », l’équipe des Espoirs, une équipe de transition, de maturation, de préparation aux joutes footballistiques ultimes (Coupe du Monde, championnats d’Europe des nations). Une étape que les franco-algériens franchissent allégrement poussés par l’ambition dévorante des responsables du football national incapables d’avoir pu mettre en place un système pérenne de formation, de renouvellement des effectifs. Mais, qui voudraient présenter des bilans avantageux aux décideurs.
Ceci étant dit afin d’éclairer le contexte dans lequel s’est engagé la bataille  médiatique pour la récupération de Nabil Fekir (et des autres franco-algériens que l’équipe nationale algérienne aura la prétention de convoquer dorénavant) et dans laquelle se présente la future campagne  de presse pour racoler Yassine Benzia, il semble que la préparation à cette arrivée soit très mal entamée.
L’annonce par certains médias du souhait qui aurait été émis par des responsables fédéraux de se rapprocher de Yassine Benzia en prévision des matchs du mois de juin prochain et de l’entame des éliminatoires de la CAN 2017 a valu au jeune Lyonnais une convocation en équipe de France Espoirs qui disputa deux rencontres à la fin de ce mois de mars. Une façon très ingénieuse (sans ce fracas étourdissant que nos confères et les responsables fédéraux semblent apprécier) de marquer l’intérêt qui lui est porté par les dirigeants français du football et de délimiter un territoire à défendre. Une réédition de la démarche, subtile à tous points de vue, empruntée pour convaincre Nabil Fekir.
Comme il est de coutume dans l’univers footballistique algérien où la communication désordonnée via la compromission médiatique prévaut, on a sorti les tambours et les trompettes pour battre le rappel des joueurs visés, les influencer, leur faire sentir maladroitement (par un matraquage médiatique inapproprié proche d’un conditionnement béhavioriste) qu’ils seraient de super-joueurs de football, nouveaux héros présents et futurs porteurs d’un discours patriotique qui n’a pas baigné leurs vécus.

Même si ce climat n’est pas celui souhaité par l’instance fédérale, on ne peur s’empêcher de constater que celle-ci, au nom de la liberté de presse, s’est laissée prendre dans les rets tendus et a permis à certains de la noyauter et d’éventer ses moindres faits et gestes. L’ancien sélectionneur Vahid Halilhodzic avait compris que les intérêts de l’équipe nationale n’étaient pas, aux yeux de certains, prioritaires. Ce qui avait entrainé en son temps des crispations entre les deux parties (la corporation des collecteurs d’informations et les staffs de l’EN), entre les tenants d’une communication débridée et ceux d’une médiatisation peut être pas contrôlée (comme l’ont invoqué certains) mais au moins organisée.            

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