Yassine
Benzia (Olympique de Lyon)
Lancement d’une
nouvelle série médiatique
La page Nabil Fekir est à peine
tournée (jusqu’au prochain match officiel de l’équipe de France en 2016, même
si le joueur déclare que son choix est définitif) que la presse écrite
sportive nationale ouvre un autre
dossier, démarre une nouvelle série de rebondissements qui s’annoncent
haletants. Cette fois-ci, la cible est un autre joueur franco-algérien Yassine
Benzia, aussi jeune (à peine 21 ans) que Nabil Fekir dont il est le partenaire
dans les rangs de l’Olympique lyonnais occupant les premières places du championnat
de Ligue 1 française. Un club dont le centre de formation a accueilli de
nombreux franco-algériens (les frères Abdelkader et Rachid Ghezzal, Yanis
Tafer, Farès Bahlouli, Mehdi Zeffane, etc.), un vivier dans lequel le
sélectionneur national (d’origine française) se plonge avec délectation pour
former l’équipe nationale d’aujourd’hui et surtout de demain. Les joueurs en
question sont si jeunes, à peine sortis du centre de formation, qu’ils manquent,
malgré toutes les qualités qu’ils montrent sur les terrains de France et de
Navarre, d’expérience du très haut niveau. Il est vrai aussi que dans un
football national qui n’accorde aucune importance sérieuse à la formation, ces
joueurs ne sont pas seulement des pépites d’or mais de véritables diamants qui
pourtant doivent encore être taillés pour donner l’éclat de leurs potentiels.
De jeunes joueurs qui, comme beaucoup
parmi leurs prédécesseurs en équipe nationale algérienne, ont fait leurs
preuves en équipes de France jeunes et frappent à la porte de l’antichambre de
l’EDF, la fameuse équipe des « Bleuets », l’équipe des Espoirs, une
équipe de transition, de maturation, de préparation aux joutes footballistiques
ultimes (Coupe du Monde, championnats d’Europe des nations). Une étape que les
franco-algériens franchissent allégrement poussés par l’ambition dévorante des
responsables du football national incapables d’avoir pu mettre en place un
système pérenne de formation, de renouvellement des effectifs. Mais, qui
voudraient présenter des bilans avantageux aux décideurs.
Ceci étant dit afin d’éclairer le
contexte dans lequel s’est engagé la bataille médiatique pour la
récupération de Nabil Fekir (et des autres franco-algériens que l’équipe
nationale algérienne aura la prétention de convoquer dorénavant) et dans laquelle
se présente la future campagne de presse pour racoler Yassine Benzia, il
semble que la préparation à cette arrivée soit très mal entamée.
L’annonce par certains médias du
souhait qui aurait été émis par des responsables fédéraux de se rapprocher de
Yassine Benzia en prévision des matchs du mois de juin prochain et de l’entame
des éliminatoires de la CAN 2017 a valu au jeune Lyonnais une convocation en
équipe de France Espoirs qui disputa deux rencontres à la fin de ce mois de
mars. Une façon très ingénieuse (sans ce fracas étourdissant que nos confères
et les responsables fédéraux semblent apprécier) de marquer l’intérêt qui lui
est porté par les dirigeants français du football et de délimiter un territoire
à défendre. Une réédition de la démarche, subtile à tous points de vue,
empruntée pour convaincre Nabil Fekir.
Comme il est de coutume dans
l’univers footballistique algérien où la communication désordonnée via la
compromission médiatique prévaut, on a sorti les tambours et les trompettes
pour battre le rappel des joueurs visés, les influencer, leur faire sentir
maladroitement (par un matraquage médiatique inapproprié proche d’un
conditionnement béhavioriste) qu’ils seraient de super-joueurs de football, nouveaux
héros présents et futurs porteurs d’un discours patriotique qui n’a pas baigné
leurs vécus.
Même si ce climat n’est pas celui
souhaité par l’instance fédérale, on ne peur s’empêcher de constater que
celle-ci, au nom de la liberté de presse, s’est laissée prendre dans les rets
tendus et a permis à certains de la noyauter et d’éventer ses moindres faits et
gestes. L’ancien sélectionneur Vahid Halilhodzic avait compris que les intérêts
de l’équipe nationale n’étaient pas, aux yeux de certains, prioritaires. Ce qui
avait entrainé en son temps des crispations entre les deux parties (la
corporation des collecteurs d’informations et les staffs de l’EN), entre les
tenants d’une communication débridée et ceux d’une médiatisation peut être pas
contrôlée (comme l’ont invoqué certains) mais au moins organisée.
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