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près que les Mohamed
Raouraoua, président de la FAF, et Christian Gourcuff, sélectionneur de
l’équipe nationale, aient confirmé la poursuite de leur collaboration en vue
des prochaines échéances du contrat d’objectifs qui lie les deux parties et
sans que des conditions (nouvelles et particulières subodorées par certaines
parties qui ont allégrement manigancées pour les amener à la rupture) aient été
formulées après la campagne été-automne 2015 préludant au grand chantier qui
attend « les Verts », le grand timonier des Fennecs est parti, en
France, poursuivre ses vacances interrompues par la rencontre-bilan et prospective
qui a permis à ces deux responsables de discuter (en toute quiétude) des
échéances futures de l’E.N. Les relations (y compris par les oiseaux de mauvais
augure) qui en ont été faites indiquent que cette rencontre a été tout à fait
anodine ou du moins bien loin des attentes de ceux qui se désolent de la
réussite un tant soit peu mitigée de la sélection nationale.
Rappelé d’urgence,
Christian Gourcuff a donc débattu avec le président Raouraoua (dont l’agenda aurait
provoqué l’accélération des événements).
Ils auraient profité de ce rendez-vous impromptu (pratiquement à la descente de
l’avion) pour aborder certaines sujets
sensés, selon les sources considérées comme généralement bien informées,
être litigieux et clarifier des rapports rendus confus par le manège
médiatique.
On ne sait pas si, dans un
coin de son esprit, Gourcuff avait envisagée une virée au Sénégal où évoluera
l’équipe nationale locale, qui est aussi et simultanément l’équipe nationale
Espoirs et olympique, qualifiée pour le tournoi final de désignation des
équipes africaines participantes aux
jeux olympiques de Rio). Il aurait pu en effet (ainsi que le suppose certains
qui l’auraient certainement eu s’ils avaient été à sa place) avoir cette
prétention puisque désigné, par le président de la FAF, en tant que superviseur
(chargé d’apporter son expérience et son vécu en matière de formation à toutes les équipes nationales). Une chose est sure, Gourcuff était dans son
cocon familial (rejoint juste après la très large victoire contre la Tanzanie
ayant modifié en sa faveur le rapport de force qui penchait nettement pour la
résiliation du contrat) lorsque les formalités administratives du déplacement
ont été entreprises. Pour caricaturer la situation, on pourrait presque, dans
un scénario de film romancé sur le football national dignes des majors
cinématographiques à gros budgets, les faire se croiser à l’aéroport d’Alger ou
aux portes du centre technique national de Sidi Moussa, l’un entrant
confortablement assis dans son véhicule de service et les autres plaisantant
dans le car grand luxe les conduisant vers le salon d’honneur de l’aéroport
international.
On apprendrait dans la
séquence suivante que la décision d’épargner à Gourcuff le déplacement
sénégalais aurait été prise après un flash-back montrant le précédent
entraineur de l’équipe nationale (Vahid Halilhodzic) piétinant les plates
bandes de l’entraîneur des Olympiques.
Cet épisode (un fait anodin, ne portant normalement à aucune incidence
particulière, lorsque les rapports, entre les responsables des différents
staffs, sont cordiaux) est bien sur ramené à la surface pour éliminer Gourcuff
du voyage. Mais, nul n’a signalé que les esprits des entraîneurs concernés
étaient surdimensionnés et que la « passe d’armes » avait pour
arrière plan la guerre médiatique entre un entraîneur étranger fort de ses
convictions et les entraîneurs locaux mégalomanes soucieux de redorer leurs
blasons ternis par la médiocrité ambiante.
En évitant à Gourcuff le
déplacement sénégalais, le président Raouraoua annihile toute velléité
contestataire (l’actuel entraîneur des olympiques, le Suisse Schürmann n’aurait
sans doute pas eu la même réaction intempestive que ses collègues algériens) et
redonne au DTN (membre de la délégation
algérienne) le rôle qui est organiquement le sien à savoir donner de la forme
et de la consistance (et pourquoi pas une identité) au football national dont
la représentativité est quasi nulle au niveau international. Encore une fois,
l’exception nous la trouvons (encore et toujours) dans l’équipe nationale militaire où les
contingences déstabilisantes du « sport civil » n’ont pas autant de
place.
Gourcuff et Raouraoua se
sont donnés pour ordre du jour d’intégrer en Equipe Nationale, à doses
homéopathiques, les joueurs locaux qui montreraient qu’ils en ont le potentiel.
L’entraîneur national perd une occasion de les voir à l’œuvre en situation
réelle. Il se contentera de visionner les retransmissions télévisées et les
vidéos, de lire les rapports du DTN et
de les convoquer pour les prochains stages de l’EN où ils feront (pour
beaucoup) de la figuration. Mais, l’honneur de la fédération sera sauf.
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