dimanche 29 novembre 2015

Coordination à la FAF, Un nouveau tour de toupie


A
près que les Mohamed Raouraoua, président de la FAF, et Christian Gourcuff, sélectionneur de l’équipe nationale, aient confirmé la poursuite de leur collaboration en vue des prochaines échéances du contrat d’objectifs qui lie les deux parties et sans que des conditions (nouvelles et particulières subodorées par certaines parties qui ont allégrement manigancées pour les amener à la rupture) aient été formulées après la campagne été-automne 2015 préludant au grand chantier qui attend « les Verts », le grand timonier des Fennecs est parti, en France, poursuivre ses vacances interrompues par la rencontre-bilan et prospective qui a permis à ces deux responsables de discuter (en toute quiétude) des échéances futures de l’E.N. Les relations (y compris par les oiseaux de mauvais augure) qui en ont été faites indiquent que cette rencontre a été tout à fait anodine ou du moins bien loin des attentes de ceux qui se désolent de la réussite un tant soit peu mitigée de la sélection nationale.
Rappelé d’urgence, Christian Gourcuff a donc débattu avec le président Raouraoua (dont l’agenda aurait provoqué  l’accélération des événements). Ils auraient profité de ce rendez-vous impromptu (pratiquement à la descente de l’avion) pour aborder certaines sujets  sensés, selon les sources considérées comme généralement bien informées, être litigieux et clarifier des rapports rendus confus par le manège médiatique.
On ne sait pas si, dans un coin de son esprit, Gourcuff avait envisagée une virée au Sénégal où évoluera l’équipe nationale locale, qui est aussi et simultanément l’équipe nationale Espoirs et olympique, qualifiée pour le tournoi final de désignation des équipes africaines  participantes aux jeux olympiques de Rio). Il aurait pu en effet (ainsi que le suppose certains qui l’auraient certainement eu s’ils avaient été à sa place) avoir cette prétention puisque désigné, par le président de la FAF, en tant que superviseur (chargé d’apporter son expérience et son vécu en matière de formation à  toutes les équipes nationales).  Une chose est sure, Gourcuff était dans son cocon familial (rejoint juste après la très large victoire contre la Tanzanie ayant modifié en sa faveur le rapport de force qui penchait nettement pour la résiliation du contrat) lorsque les formalités administratives du déplacement ont été entreprises. Pour caricaturer la situation, on pourrait presque, dans un scénario de film romancé sur le football national dignes des majors cinématographiques à gros budgets, les faire se croiser à l’aéroport d’Alger ou aux portes du centre technique national de Sidi Moussa, l’un entrant confortablement assis dans son véhicule de service et les autres plaisantant dans le car grand luxe les conduisant vers le salon d’honneur de l’aéroport international.
On apprendrait dans la séquence suivante que la décision d’épargner à Gourcuff le déplacement sénégalais aurait été prise après un flash-back montrant le précédent entraineur de l’équipe nationale (Vahid Halilhodzic) piétinant les plates bandes  de l’entraîneur des Olympiques. Cet épisode (un fait anodin, ne portant normalement à aucune incidence particulière, lorsque les rapports, entre les responsables des différents staffs, sont cordiaux) est bien sur ramené à la surface pour éliminer Gourcuff du voyage. Mais, nul n’a signalé que les esprits des entraîneurs concernés étaient surdimensionnés et que la « passe d’armes » avait pour arrière plan la guerre médiatique entre un entraîneur étranger fort de ses convictions et les entraîneurs locaux mégalomanes soucieux de redorer leurs blasons ternis par la médiocrité ambiante.
En évitant à Gourcuff le déplacement sénégalais, le président Raouraoua annihile toute velléité contestataire (l’actuel entraîneur des olympiques, le Suisse Schürmann n’aurait sans doute pas eu la même réaction intempestive que ses collègues algériens) et redonne au DTN (membre de  la délégation algérienne) le rôle qui est organiquement le sien à savoir donner de la forme et de la consistance (et pourquoi pas une identité) au football national dont la représentativité est quasi nulle au niveau international. Encore une fois, l’exception nous la trouvons (encore et toujours)  dans l’équipe nationale militaire où les contingences déstabilisantes du « sport civil » n’ont pas autant de place.
Gourcuff et Raouraoua se sont donnés pour ordre du jour d’intégrer en Equipe Nationale, à doses homéopathiques, les joueurs locaux qui montreraient qu’ils en ont le potentiel. L’entraîneur national perd une occasion de les voir à l’œuvre en situation réelle. Il se contentera de visionner les retransmissions télévisées et les vidéos, de lire les rapports du DTN et  de les convoquer pour les prochains stages de l’EN où ils feront (pour beaucoup) de la figuration. Mais, l’honneur de la fédération sera sauf.  

         

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