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heireddine Madoui est entré dans l’histoire de l’Entente de Sétif.
Avec quatre titres remportés en tant qu’entraîneur principal, il s’est
rapproché de l’icône sétifienne que fut Mokhtar Aribi qu’il rejoint, si l’on en
croit les statistiques, avec deux autres conquis avec le costume d’adjoint. Il
ne s’agit nullement ici de comparer inutilement ces deux symboles sétifiens
ayant vécu à deux époques différentes et des contextes tout à fait opposés.
Tout comme nous ne pourrons oublier de citer entre autres grandes figures
Abdelhamid Kermali et Rachid Makhloufi, et tant d’autres que l’on oublie
souvent. Par ailleurs, notre propos n’est pas de nous engager dans une
comparaison qui, de notre point de vue, n’a aucune raison d’être au vu de
l’apport de chacun au football sétifien et national.
Kheireddine Madoui est un de ces footballeurs algériens qui méritent
de porter dignement le titre usurpé par beaucoup d’«enfant du club ».
Pendant toute sa carrière en catégorie sénior, il eut une courte infidélité
avec les couleurs du club emblématique d’Aïn Fouara en rejoignant le CR
Belouizdad avant de revenir ses chaussures à crampons au mythique stade du 8
mai 1945 et y endosser la tenue d’entraîneur-adjoint. Madoui fait partie des
exceptions de cette corporation. Celles qui coachent et remportent des titres
sans détenir les diplômes requis par l’administration footballistique nationale
et continentale. Le personnage mérite le plus grand respect que malheureusement
ne lui ont pas accordé ceux qui ont festoyé et défilé dans les rues de la ville
lors des moments fantastiques qu’il leur a offert ces dernières années.
Particulièrement à l’occasion de la conquête de la Ligue des champions
d’Afrique et de la dernière super-coupe d’Algérie.
Kheireddine Madoui a résilié à l’amiable le contrat que le liait à
l’Entente de Sétif. Poussé au départ par l’incompréhension des supporters déçus
par un moment de flottement compréhensible par les seuls véritables sportifs et
inconnu des sportifs de pacotille qui ne peuvent appréhender que, dans le contexte
actuel de décrépitude du football national, il est difficile de se maintenir au
plus haut niveau de la hiérarchie nationale et africaine.
Avant de rejoindre El Wihda en Arabie Saoudite qui lui aurait proposé des
avantages financiers inférieurs à ceux octroyés par l’Aigle noir mais en lui
assurant la sérénité, Madoui a procédé,
au siège du club, à la résiliation officielle de son contrat de travail. On
raconte que l’un des dirigeants aurait, sous le coup de l’émotion, n’avait pu
retenir ses larmes. Quant au président Hassan Hammar, il eut l’outrecuidance de
déclarer à des confrères qu’il avait eu des difficultés à apposer sa signature
officialisant cette résiliation mettant fin à une relation de travail avec
celui qu’il considère comme son petit frère.
Nous voudrions bien le croire. Mais, tout milite pour le contraire.
Hassan Hammar fait partie de ces personnes qui ne savent pas mesure gardé.
Quelques jours auparavant, alors que la rumeur du départ de Madoui était à
peine naissante, il eut une réaction qui montre bien que le triste sire vit sur
une autre planète en affirmant péremptoirement que le contrat pourrait être
résilié après paiement d’une contrepartie financière. Ce qui dans le fond (et
les règles régissant les relations contractuelles dans l’univers du football)
tout à fait légitime sauf que Hassan Hammar qui paie en dinars (monnaie du pays
qu’est l’Algérie) s’est exprimé en dollars, une monnaie qui ne peut servir à
des transactions entre nationaux sur le territoire national. Il est vrai qu’au
fil des jours, le montant a connu une diminution importante en passant de
150 000 dollars à 50 000 dollars, soit le tiers du montant initialement
exigé… par voie de presse. Il sera donc intéressant de connaitre les modalités
exactes de cette rupture de contrat.
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