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e mercato qui s’achève confirme malheureusement une des tendance du
football professionnel algérien. Celle qui consiste à faire appel, pour
renforcer des équipes peinant à trouver leurs places dans la hiérarchie
nationale ou un standing se délitant, à avoir recours aux anciennes gloires du
football algériens
Après Mansouri et Bezzaz qui, quoiqu’on en dise, ont achevé (ou
achève) en beauté, un parcours professionnel des plus exemplaires, ce sont Ziani,
Djebbour, Matmour et bien d’autres qui ont été cités pour rejoindre (dans le cadre d’une
pige) quelques unes des équipes les plus huppées et les plus (prétendument)
solides financièrement du pays.
Nous comprenons (il ne faut pas le cacher) que ces joueurs (et bien
d’autres) aient des fourmis dans les jambes et, comme beaucoup d’autres en
Europe et ailleurs, estiment qu’ils peuvent apporter un petit quelque chose
supplémentaire (en plus de leurs exploits passés sur les terrains de foot de la
planète) au football algérien en pleine déroute. Nous concevons également qu’ils
aient à l’esprit l’intention de gagner quelques
millions d’euros (ou milliards de centimes algériens) supplémentaires en
jouant à un jeu de pousse-ballon qui ne fut jamais le leur mais auquel il
s’adapte rapidement en échange d’un regain de notoriété à un âge où l’on est
encore vif et vigoureux mais pas tout à fait apte (bien que de nombreux
exemples prouvent le contraire) à pratiquer le très haut niveau et à être au
diapason des exigences de ce métier.
Le football national algérien, (celui de la Ligue 1 en particulier) dont
le niveau coïncide plus ou moins à celui du championnat dit de
« Nationale » en France ou au CFA (Championnat de France Amateur), correspondant
au 3ème et 4ème
niveaux de la hiérarchie footballistique française, desquels sont issus
la majorité des joueurs binationaux qui remplissent les rangs des effectifs de
l’élite algérienne, est une bonne voie de sortie, de préretraite. Ils sont
cahin-caha (nous devons l’admettre) des supports de savoir faire, d’exemples
d’une pratique véritablement professionnelle qui ne peut être acquise autrement
que par le partage générationnel puisque le système ne prend pas en charge les
plus jeunes dont on reconnait le talent et le potentiel.
Ce qui nous dérange, c’est le retour anticipé de joueurs qui se voient
attribués la qualité de « joueurs
professionnels » après un séjour raté dans un des championnats du
Golfe (ou ailleurs) auquel ils n’ont pu s’adapter pour différentes raisons
qu’il faudrait élucider mais parmi lesquelles figurent sans doute la mauvaise qualité de la préparation mentale
et physique ou l’inadaptation à une pratique professionnelle réelle. Faisant
partie de la pseudo-élite algérienne en raison du parcours de leurs équipes
dans les compétitions continentales, de quelques actions ou gestes techniques
attractifs, ils se sont lancés (à l’instigation d’agents de joueurs malicieux) dans
cette aventure professionnelle inachevée. Ils reviennent au pays pour toucher
des salaires importants, à la hauteur de celui perçu dans des pays au niveau de
vie plus élevé.
La dernière des tendances des dirigeants, acculés à tous les
expédients pour redorer les couleurs aujourd’hui usurpées de leurs clubs, est de se tourner vers des joueurs pros
méritants ce qualificatifs dont las capacités physiques ont été réduites par
des blessures graves, ayant entrainé des interventions chirurgicales lourdes, nécessitant
de ce fait une rééducation fonctionnelle longue et pénible qui n’est pas
totalement achevée lorsqu’ils rejoignent leurs nouvelles équipes à la recherche
de locomotives.
C’est dans un contexte particulier où ces joueurs ne sont pas encore prêts à
retrouver les stades et à montrer ce dont ils ont encore capables que l’on
appâte les supporters et les propriétaires dont l’attente est évidemment déçue.
Aoudia à l’USMA, Meghni au CSC sont les victimes actuelles de cette publicité
mensongère. Djabou en sera la prochaine. Donnons le temps de retrouver la
plénitude leurs moyens qui nous ont enchantés.
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