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’athlète de Bejaïa serait le
dernier cas enregistré officiellement dans les annales sportives. Cependant,
l’opacité qui règne dans ce volet de la gestion des activités sportive laisse
libre cours à des rumeurs insistantes du côté du Sato. Deux autres athlètes
auraient été contrôlés positifs aux championnats d’Algérie d’athlétisme
« Open » qui se sont disputés au mois d’août dernier. Ils auraient
été blanchis par une autorisation thérapeutique d’utilisation de produits
interdits (ordonnance médicale). Notons que la rumeur a même évoqué jusqu’à 10
cas ainsi que la présence sur cette liste d’un athlète encourant le
bannissement à vie. Mais, ce n’est qu’une info de « Radio Sato ».
Comme l’est également celle qui affirme que la gestion des cas Bouras
et Bouraâda aurait valu à la fédération algérienne d’athlétisme une mise en
garde de la part de l’IAAF qui n’était pourtant pas irréprochable mais
cherchait à préserver les formes Les informations les plus malveillantes et les
moins fondées prennent de la consistance lorsque l’on voit le comportement des
autorités sportives y compris celles qui se parent des atours les plus
honorables.
Souvenons-nous que l’an dernier alors que le ministère de tutelle
s’efforçait de se mettre en conformité avec les dispositions internationales
régissant la lutte contre le dopage (création d’une agence nationale et
mise en place d’un laboratoire d’analyses), le président du comité olympique
algérien (qui vient d’affirmer lors d’une rencontre avec la presse organisé par
des confrères que les sportifs tricheurs ne méritent pas d’être défendus par
les instances sportives) avait eu à exprimer son désaccord pour la réalisation
de ce laboratoire qu’il ne restait qu’à équiper. Son argumentation se fondait
essentiellement sur le coût excessif des analyses comparativement à celles
diligentées auprès des laboratoires étrangers agréés.
Son plaidoyer a été tenu au début de l’évocation des cas de dopage
dans le football national. Des cas fortement médiatisés car touchant des
joueurs de premier plan évoluant dans des équipes de Ligue 1 très populaires
(USMA et MCA). C’était à l’époque où fut
révélé le cas de Youssef Belaili (international, ancien joueur dans le foot pro
tunisien, star incontestée de l’USM Alger dont le salaire serait de 5 millions
de dinars ou d’un demi-milliard de centimes). On dit alors dans la presse que
d’autres joueurs de l’USMA auraient accompagné leur coéquipier dans sa
démarche.
Le second cas méritant que l’on s’y arrête un instant - parce qu’il
laisse supposer une pratique généralisée - est celui de Rafik Merzougui (joueur
du MCA, club parrainé par la Sonatrach et suivi par des centaines de milliers
de Chenaoua) dont les explications ont varié au cours du traitement de
l’affaire. Parlant d’une décision personnelle (achat du produit incriminé
dans une salle de sport d’Ain Defla, sa ville natale), Merzougui a, plus tard
lorsque la sanction fut prononcée, impliqué le médecin du club (pas de prescription
mais pas de contre-indication formelle) qui aurait formulé un avis devant
quelques-uns de ses coéquipiers (qui ont témoigné en sa faveur devant la
commission de discipline de la fédération en confirmant ses propos) et lui
aurait même dicté ses déclarations initiales. On peut donc se demander si ces
joueurs furent seulement témoins ou s’ils participaient également à ces
pratiques répréhensibles sous couverture médicale de consommation de
compléments alimentaires de « vitamines » produites aux USA et pas en
Chine.
Une couverture médicale (la fameuse AUT, autorisation d’utilisation à
usage thérapeutique) que l’on retrouve dans l’argumentaire des deux autres cas,
plus anecdotiques et plus ou moins convaincants puisque les joueurs concernés
(Boussaid du RCA et Ghezali de la JSM Skikda) revenaient selon leurs défenses
sur les terrains après blessure et convalescence.
Les autorités sportives (fédération algérienne de football et ligue
nationale de football professionnel), qui antérieurement à ces faits, avaient
instauré un contrôle anti-dopage concernant 4 joueurs (2 joueurs tirés au sort
pour chaque équipe) de chacune des 30 rencontres hebdomadaire de Ligue 1 et 2,
ont élargi le champ de contrôles aux championnats semi professionnels
(divisions nationale amateur et Inter-régions).
Ce sont donc (uniquement pour le football) quelques 300 analyses qui
doivent être réalisées hebdomadairement. Un fait qui doit sans doute inciter le
président du COA à réexaminer sa position sur la question.
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