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insi que nous l’indiquions dans
notre précédente chronique, c’est à notre corps défendant que nous avons
médiatisé les péripéties qui marquent une carrière naissante de champion (nous
l’espérons) en devenir. La proximité tue et parasite. Triki fait partie des
quelques athlètes constantinois (contemporains) de talents (Skander Djamil
Athmani, Souhir Bouali) que nous avons eu le bonheur de rencontrer au hasard de
rares virées à ce « stade d’athlétisme » de Constantine
qui ne donne plus envie de s’y rendre pour différentes raisons dont le
comportement du personnel du complexe sportif, une structure qui rackette les
masters et laisse dépérir les installations annexes (salle de musculation,
piste, aires d’élan), la participation réduite aux compétitions, un
corps d’officiels plus important que celui des athlètes et des médisances à ne
plus en finir. Nous noterons que le contexte dans lequel évolue Triki est
commun à beaucoup de jeunes champions.
Nous l’avons vu sauter. Nous avons discuté, sur beaucoup de ces
aspects qui déterminent l’athlète, avec son entraineur (Talhi Azzedine) et son
compère de l’équipe nationale (des années 80) Bachir Messikh et avec son père,
qui était encore en vie (Yasser était alors cadet). Nous revenions alors, après
avoir pris nos distances pendant une vingtaine d’années, à la presse (locale et
régionale) et à l’athlétisme.
Les athlètes d’hier et d’avant-hier (entraineurs et dirigeants
d’aujourd’hui) n’ont pas cessé de vanter les qualités de leurs athlètes. Comme
au bon vieux temps où les entraîneurs de tous les horizons et les athlètes d’Oran,
Tlemcen, Alger, Annaba nous racontaient leurs espoirs et leurs déboires. Des
informations d’apparence futiles mais si signifiantes.
Triki a donc été une exception et le restera sans doute. A moins que….nous
soyons plus présent sur les événements athlétiques, à la découverte de la
génération montante d’athlètes, d’entraineurs et de dirigeants, occasion de retrouver
quelques-uns des « anciens » partageant des
informations, « leurs » informations sur les réseaux
sociaux. Des informations qui, malheureusement, pour celui qui est assis
« Sous l’olivier », un verre de thé à proximité de la
main, sont certes bien insuffisantes pour comprendre les jeunes (et leurs
entraineurs) mais si riches par rapport au site de la FAA incapable de compiler
autre chose qu’un « Top 10 Open » et une « classification
des clubs ». L’incertitude est partout présente dans cette œuvre
qui fut titanesque avec les moyens technologiques rudimentaires d’antan et qui
pourrait être aisée avec les NTIC.
Nous devons toutefois reconnaitre que le site de la FAA est d’une
richesse remarquable, disponible, peu envahissant mais
souffre de la compartimentation des informations nées de la diversité des
activités regroupées en challenges nationaux rémunérateurs. Mais, si pour les
compétitions hors stade (cross-country, courses sur route et épreuves de marche
sur route) la normalisation des informations est quasiment impossible compte
tenu de leurs spécificités (en matière de distances, de dénivellation, de conditions
climatiques qui n’autorisent pas la comparaison entre les chronos réalisés)
conduisant de facto à l’impossibilité matérielle de réaliser une base de
données fiables. Il n’en est pas de même pour les épreuves d’athlétisme où
toutes les conditions d’homologation des performances sont réglementées
universellement. Le site répond au seul souci d’information immédiate (mais
cependant temporellement décalée puisque pris de vitesse par les facebookers).
Il semblerait en fait que en dehors du cadre des
compétitions placées directement sous l’autorité ou la supervision directe de
la fédération (Grand Prix FAA, Journées jeunes talents, championnats nationaux)
aucune compétition organisée par les ligues de wilayas et les inexistantes
ligues régionales (ces conseils de coordination régionale exerçant hors du
cadre légal puisque sans statuts) ne trouve grâce aux yeux des statisticiens de
la fédération comme si des doutes existaient quant aux capacités (ou
qualifications) à organiser dans les normes une rencontre sportive.
Les
archives-papier de la FAA (si elles n’ont pas disparu d’une fédération dépourvu
de siège) contenaient pourtant des milliers de résultats, de performances sur
tous ces athlètes dont on ne parle plus, qui pourtant ont animé et marqué à
tous les niveaux (wilayas, régions, etc.) l’athlétisme national. Elles ont laissé la place libre à la mémoire
vieillissante des acteurs d’hier dont beaucoup sont en retrait, aux souvenirs
des uns et des autres dans un univers où les structures organiques de la
discipline ne proposent aucune référence numérique sérieuse aux jeunes athlètes
(à leurs entraineurs, à leurs dirigeants) avides de se situer par rapport à leurs prédécesseurs
et à leurs rivaux de maintenant
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