dimanche 20 mars 2016

Jeunes talents (3), Le prix à payer par les parents

A
vec le cas Triki (mais aussi d’autre chroniques) nous  avons ouvert une brèche dans le monolithe qu’est la fédération algérienne d’athlétisme. Des réactions, des commentaires les ont accompagnés. Des parents, des dirigeants, des entraineurs  nous ont appelés.  Beaucoup pour se plaindre, d’autres pour compléter notre information.
Parmi nos interlocuteurs figure Réda Abdenouz. Un athlète des années 80-90 (la génération des Boulmerka, Morceli) qui s’est rappelé à notre bon souvenir. Un Réda (que nous avions éreinté lors de son retour précipité des Etats Unis (à la fin de l’année 88) où, n’ayant pu supporter les conditions qu’il y trouva, laissa au Riverside Collège ses compagnons d’aventures, Noureddine Morceli et Lotfi Khaida et qui nous prouva, avec le soutien de Fethi Benachour, qu’il avait du caractère) qui a appelé du Qatar où il est installé et où il exerce le métier d’entraineur d’athlétisme.
Réda appelait pour apporter quelques clarifications au sujet de la chronique « Préparation en altitude, Athlètes en danger » dans laquelle son fils Ramzi était cité parmi  les membres du groupe  athlètes s’étant dirigé vers l’Ethiopie pour s’entrainer en haute altitude sous la coupe de l’entraineur controversé, Aden Djamaa. Comme de bien attendu, Abdenouz se fit le défenseur de son collègue placé, par les autorités qataries, à la tête du groupe de coureurs de demi-fond de l’émirat en prévision d’une bonne récolte de médailles aux championnats du monde d’athlétisme qui sera organisé dans ce pays riche en pétrodollars. Le corporatisme, la proximité jouaient à plein. L’inquiétude générale provoquée par la suspicion de dopage qui entoure le groupe Djamaa et les athlètes Ethiopiens fut évoquée et fit l’essentiel de la discussion jusqu’à ce que Réda, dans le feu de la discussion, laissa échapper : « Cheikh pense tu sérieusement que je paie pour faire courir le risque à mon fils d’être accusé de dopage ». Si cette phrase ne blanchit pas Djamaa de tous les soupçons qui l’accompagnent, elle permis d’aborder  un autre thème. En effet, pour nous et pour tous les lecteurs de cette chronique et des autres titres de la presse nationale, le quatuor (Bettiche, Belferrar, Hathat et Abdenouz Ramzi) s’était déplacé vers les hauts plateaux de la « Corne de l’Afrique » sous les bons auspices de la fédération et donc aux frais du contribuable.
De notre entretien avec Réda nous avons retenu que Djamaa LUI aurait fait une faveur en acceptant Ramzi dans son groupe d’entrainement, signifiant par là même que le coach sélectionnait les athlètes rejoignant son groupe avant que Réda Abdenouz, sur notre insistance, ne nous explique qu’il avait payé les frais de stage (40 dollars/jours) et le billet d’avion Alger-Doha puis de Doha vers Addis-Abeba.
Le « Top 10 » confectionné par la FAA indique que Abdenouz Ramzi (né en 93) est plus jeune que ces deux rivaux (nés tous deux en 91) et qu’il occupe la septième place de cette compilation (qui n’indique pa la date de naissance de tous les athlètes recensés) avec un chrono de 1.47.72 intéressant pour athlète qui n’a certainement pas atteint la plénitude de ses capacités. A titre de simple comparaison, Hattat est classé à la seconde place de ce bilan avec 1.45.79 et Belferrar en occupe la 4éme place en 1.46.83.
A l’instar de Triki, la nouvelle génération des jeunes talents (minimes et cadets) le soutien vient essentiellement des parents et du comité olympique algérien qui donne les moyens aux jeunes athlètes afin qu’ils représentent dignement le pays aux jeux de la jeunesse (africains et mondiaux) de 2018. La page Facebook de la FAA diffusant la liste des athlètes retenus pour les stages organisés pendant les vacances de printemps qui viennent de débuter, l’indique clairement.

Cet allégement des charges de la FAA est compensé par l’inflation des primes de résultats accordés aux meilleurs athlètes du challenge de cross-country et de courses sur route. 

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